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La somniloquie fait partie des troubles du sommeil. Les personnes qui en sont atteintes s’expriment par voie orale alors qu’elles sont endormies, sous la forme de phrases complètes, de grognements, de murmures ou de mots isolés. 
On estime qu’environ deux tiers de la population adulte a déjà connu un épisode de somniloquie, mais il est difficile d’établir de véritables statistiques car les personnes qui parlent en dormant ne s’en souviennent pas au réveil. Explorons ensemble les mécanismes qui induisent ce comportement bénin, mais intriguant pour celles et ceux qui y assistent.
L’action du cerveau durant le sommeil
L’adulte humain connait plusieurs phases de sommeil, répertoriées ainsi : le sommeil léger, le sommeil profond et le sommeil paradoxal. Chacune d’entre elles implique des zones particulières du cerveau, car contrairement au corps, qui se détend complètement, le cerveau se trouve en pleine activité durant le sommeil. 
Par exemple, le système de l’amygdale, associé à la gestion et au traitement des émotions, est très actif durant le sommeil paradoxal. Le cortex préfrontal, qui régule les émotions et gère la prise de décision, se montre en revanche plus inhibé durant le sommeil. Cela permet alors aux autres régions du cerveau d’amplifier leur fonctionnement, occasionnant des mécanismes que nous ne connaissons pas durant notre éveil.
Lorsque l’amygdale est active, et que le cortex préfrontal est en sommeil, il est possible que la personne endormie se mette à parler sous le coup d’un traitement émotionnel en cours, d’une mémoire qui se forme ou d’une autre fonction cérébrale qui prend de l’ampleur.
Quelles sont les causes de la somniloquie ?
En tant que phénomène bénin, la somniloquie reste assez peu étudiée par la science. Certains facteurs sont toutefois mis en évidence comme favorisant le fait de parler durant le sommeil :
La prédisposition génétique, avec des gènes qui favorisent ce comportement ;
Le stress et l’anxiété qui amplifient les troubles du sommeil ;
La prise d’alcool ou de médicaments ;
La présence d’autres problématiques du sommeil telles que l’apnée du sommeil ;
La présence de troubles neurologiques tels que l’épilepsie.
Parler en dormant est souvent inoffensif, mais ce phénomène peut gêner un partenaire, entrainer une fragmentation du sommeil qui induit un sommeil moins réparateur, ou induire l’expression d’informations confidentielles. 
Pour réduire le risque de somniloquie, il est conseillé d’utiliser des techniques de relaxation, d’éviter de consommer des substances indésirables avant de dormir, et d’éventuellement suivre une thérapie pour travailler sur la vulnérabilité auquel le dormeur est exposé lorsqu’il sommeille.
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