Je dois bien vous avouer que je suis un tantinet chafouin, pour ne pas dire carrément en colère. Pourquoi ? Parce que je suis lassé de lire des articles qui analysent le quiet quitting comme la preuve que les gens ne veulent plus travailler ! Vous savez, le quiet quitting, c’est ce qui fait que les salariés ne fournissent « que » le travail pour lequel ils sont payés. Selon une étude IFOP, 43% des salariés des entreprises de plus de 10 salariés admettent s’impliquer juste ce qu’il faut, ce qui est en hausse de 6 % par rapport à une étude de 2003.  Et, dans cette même étude, 37% admettent volontiers être des quiet quitters. Ce que je trouve absolument hallucinant, c’est l’analyse qui est faite de ce mouvement. Nous sommes dans une société ou plus de 10% des salariés vont faire un burn-out, ou plus de 44% des salariés se déclarent en détresse psychologique et personne ne dit clairement quelque chose d’évident : nous refusons de nous tuer à la tâche, c’est tout ! Il serait temps que notre société remette le travail à sa juste place. Et je dis bien remettre car cette surenchère de la présence de notre vie professionnelle dans notre vie en général est une chose récente que le numérique a fait accélérer. Pendant des années, le chômage de masse a permis aux entreprises de compter sur une implication hors norme du fait de la peur du chômage. Le prix à payer du plein emploi sur un nombre grandissant de catégories socio-professionnelle, c’est que les salariés pensent avant toute chose à leur confort et à leur santé. En quoi est-ce choquant ? Si un travail me fait souffrir, contrairement à il y a quelques années, j’ai le choix d’en changer. La pression est sur les employeurs. Vous pensez que c’est nouveau ? Eh bien figurez-vous que l’un des tous premiers théoriciens du capitalisme, Adam Smith, expliquait dans son livre fondateur (La richesse des nations) qu’un patron devait payer pour la santé de ses ouvriers et payer l’éducation des enfants de ceux-ci s’il voulait réussir. AU 18ème SIECLE !!! Eh oui, pour avoir des employés motivés, il faut en prendre soin. Et si ce n’est pas l’entreprise qui s’en charge, le salarié s’en occupera lui-même, maintenant, il a le choix.  Et pour retrouver tous mes contenus, tests, articles, vidéos : www.gchatelain.com  Soutenez ce podcast http://supporter.acast.com/happy-work. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.