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Anthologie De La Poésie Persane Contemporaine: (XXeme siecle)
Anthologie De La Poésie Persane Contemporaine: (XXeme siecle)
Anthologie De La Poésie Persane Contemporaine: (XXeme siecle)
Livre électronique422 pages4 heures

Anthologie De La Poésie Persane Contemporaine: (XXeme siecle)

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À propos de ce livre électronique

Cette anthologie unique réunit 110 poètes et poétesses Persans contemporains, couvrant des générations, styles, pensées, émotions et talents créatifs, du début du XXe siècle à aujourd’hui. Parmi eux, certains ont marqué l’histoire de la poésie Persane, tandis que d’autres continuent à enrichir son présent. Cette édition est destinée aux amoureux de la poésie et constitue une référence incontournable dans son genre. Cette version est en français ; les éditions anglaise et italienne suivront prochainement. Les traductions sont signées par une traductrice multi-récompensée, maîtrisant cinq langues avec aisance et sensibilité. Une collection indispensable pour les amateurs de poésie, les chercheurs littéraires, et tous ceux captivés par la profondeur et la diversité de l’art poétique persan contemporain.

LangueFrançais
ÉditeurFarideh Mahdavi Damghani
Date de sortie14 sept. 2025
Anthologie De La Poésie Persane Contemporaine: (XXeme siecle)

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    Aperçu du livre

    Anthologie De La Poésie Persane Contemporaine - Farideh Mahdavi Damghani

    Anthologie De La Poésie Persane Contemporaine

    Farideh Mahdavi Damghani


    Au Nom d’Allah

    Le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux

    Anthologie

    De la Poésie Persane Contemporaine

    (XXème siècle)

    Compilée par

    Farideh Mahdavi- Dâmghâni

    Prix International Diego Valeri [Monselice -Italie]

    Pour les traducteurs étrangers - 2003

    Médailles d’Or de la ville de Ravenne

    Et de Florence 2003-2004

    Prix Int’l Vélâyat pour les livres Islamiques - 2005

    Citoyenne honoraire de Ravenne - 2005

    Commendatrice de la République d’Italie - 2006

    Prix Int’l Razavi pour les livres Islamiques - 2010

    Prix International Fârâbi du Ministère des Sciences

    Comme Meilleure Traductrice 2012

    Prix Int’l de l’UNESCO [Commission de Téhéran] - 2012

    Prix International Islamique de l’ISESCO

    [Par la Commission de Téhéran] - 2012

    Prix International du Saint Corân

    [Ministère de la Culture Iranienne] – 2013

    Prix Littéraire Traductrice chevronnée Iran -2015

    Tir Publishing

    Septembre 2025

    Table des matieres

    Section 1 : Poètes décédés

    Cette section rend hommage aux poètes qui nous ont quittés. Le classement a été établi en donnant la priorité à la date de décès. Les poètes sont donc listés dans l'ordre de leur disparition, du plus ancien au plus récent. La date de naissance est également incluse pour un contexte biographique complet.

    Section 2 : Poètes en activité

    Cette section célèbre les voix poétiques contemporaines. Le classement est basé sur la date de naissance, présentant les poètes, du plus âgé au plus jeune. Cet ordre chronologique permet de suivre l'évolution de la poésie de génération en génération. Pour les poétesses, j'ai choisi d'adopter le titre de Dame afin de les distinguer des poètes.

    Poètes décédés (classés par année de décès)

    Mohammad Rézâ Kordéstâni (Mirzâdéyeh Éch’ghi) (1893 - 1924)

    Iradj Mirzâ (1874 - 1926)

    Abolghâssém Âréf Ghazvini (1882-1934)

    Mohammad Farrokhi Yaz’di (1889-1939)

    Dame Parvin-é É’téssâmi (1907 - 1941)

    Abolghâssém Lâhouti (1887- 1941)

    Mohammad Taghi Bahâr (1886 - 1951)

    Ali-Ak’bar-é Déh’khodâ (1879-1956)

    Ali Ésfandiâri (Nimâ Yoû’chidj) (1895 - 1960)

    Dame Foroûgh-é Farrôkh-Zâd (1934 - 1967)

    Mohammad-Hassan-é Mo’ayyéri (Rahi) (1909 - 1968)

    Soh’râb-é Sépéh’ri (1928 - 1980)

    Manoû’tchéh’r-é Néyéstâni (1936 - 1982)

    Séyyéd Karim-é Amiri-é Firouzkouhi (1910 - 1984)

    Habib-é Yagh’mâyi (1901 - 1984)

    Féréy’doûn-é Tavallôli (1917 - 1985)

    Méh’di Hamidi-é Chirâzi (1914 - 1986)

    Sal’mân-é Harâti (Âzarbâd) (1959 - 1986)

    Mohammad-Hosséy’n-é Béh’djat-é Tabrizi (Chah’riâr) (1906 - 1988)

    Téy’moûr-é Tôran’dj (1955 - 1988)

    Abbâs-é Yamini Charif (1919 - 1989)

    Méh’di-é Akhavân-Sâlésse (Omid) (1928 - 1990)

    Parviz-é Nâtél Khânlari (1914- 1990)

    Mohammad Rézâ Rah’mâni (Méhr’dâd-é Avéstâ) (1930 - 1991)

    Mohammad-é Zohari (1926- 1995)

    Siâvach-é Kas’râyi (1927 - 1996)

    Bijan-é Nadj’di (1941 - 1997)

    Hamid-é Mossadégh (1940 - 1998)

    Bijan-é Djalâli (1927 - 2000)

    Hosséyn-é Lâhouti (Safâ) (1927 - 2000)

    Nâdér-é Nâdér-poûr (1929 - 2000)

    Ah’mad-é Châm’loû (Bâm’dâd) (1925 - 2000)

    Féréy’doûn-é Mô’chiri (1926 - 2000)

    Nos’rat-é Rah’mâni (1930- 2000)

    Djavâd Kénârétchi (Djavâd-é Âzar) (1931-2001)

    Émâdôddin-é Hassani-é Bôr’ghéyi (Émâd-é Khorâssâni) (1921 - 2004)

    Hosséy’n Panâhi Déj’kouh (1956 - 2004)

    Hosséy’n-é Mon’zavi (1946 - 2004)

    Séyyéd Hassan-é Hosséy’ni (1956 - 2004)

    Manoû’chéh’r-é Âtachi (1931 - 2005)

    Mohammad Rézâ Âghâssi (1959 -2005)

    Mah’moûd-é Moch’réf Âzâd-é Téh’râni (Mim Âzâd) (1934 - 2006)

    Émrân-é Salâhi (1947 - 2006)

    Ghéy’ssar-é Aminpoûr (1959 - 2007)

    Dame Jâléyeh És’fahâni (1921-2007)

    Dame Tâhéreh Saffâr-Zâdeh (1936 - 2008)

    Bijan-é Tarraghi (1930-2009)

    Dame Simin-é Béh’bahâni (1927 - 2014)

    Mohammad-Ali Sépânloû (1940 - 2015)

    Abbâs-é Kéy’manèche (Moch’fégh-é Kâchâni) (1925 - 2015)

    Hamid-é Sabzévâri (1925 - 2016)

    Ah’mad-é Azizi (1958 - 2017)

    Yâvar-é Hamédâni (1934-2020)

    Man’soûr-é Ow’dji (1938 - 2021)

    Abbâs-é Saffâri (1951 -2021)

    Mah’moûd-é Kiânoûche (1934 - 2021)

    Yadôllâh-é Amini (Maf’toûne) (1926 - 2022)

    Yadollâh Rôyâyi (1932 - 2022)

    Amir-Hoûchangué Éb’téhâdj (Sâyeh) (1928 - 2022)

    Ah’mad-Rézâ Ah’madi (1940 - 2023)

    Mohammad-Djavâd-é Moha’bbatt (1943 - 2023)

    Mohammad-Ali-é Bah’mani (1942 - 2024)

    Dame Chivâ Arastouyi (1968-2025)

    Poètes vivants (classés par année de naissance)

    Mohammad-Rézâ Chafi’i Kad’kani (Séréch’k) (né en 1939)

    Mohammad-Taghi-é Djavâhéri Guilâni (Chams-é Langaroûdi) (né en 1940)

    Séyyéd Ali Moûssavi-é Garmâroûdi (né en 1941)

    Ziâ Movah’héd (né en 1943)

    Ziâ’ôddine-é Tôrâbi (né en 1943)

    Hosséy’n-é Mah’davi (Mo’ayyéd) (né en 1943)

    Dame Homâ Mir-Af’châr (née en 1947)

    Hormôz-é Alipoûr (né en 1947)

    Karim-é Radjab-Zâdeh (né en 1947 )

    Dame Gol Rokh’sâr Safiova (née en 1947)

    Ali Mô’allém-é Dâmghâni (né en 1951)

    Par’viz Béy’gui-é Habib-Âbâdi (né en 1953)

    Dame Fâtémeh Râké’i (née en 1954)

    Djavâd-é Moha’ghégh (né en 1954)

    Séyyéd Ali Sâléhi (né en 1955)

    Mohammad-é Sal’mâni (né en 1955)

    Moûssâ Bidadj (né en 1956)

    Abbâs-é Bâghéri (né en 1956)

    Mohammad-Rézâ Abdol-Malékiân (né en 1958)

    Madjid-é Zamâni-é Asl (né en 1959)

    Mah’moûd-é Ékrâmifar (né en 1959)

    Yoûsséf-Ali Mir-Chakkâk (né en 1959)

    Sâ’éd-é Bâghéri (né en 1960)

    Nâssér-é Féy’z (né en 1960)

    Sâbér-é Émâmi (né en 1962)

    Rah’mat-é Haghi-poûr (né en 1962)

    Mos’tafâ Alipoûr (né en 1962)

    Mohammad-Rézâ Tôrki (né en 1963)

    Ali-Rézâ Ghaz’veh (né en 1963)

    Abdol-Rézâ Rézâyi-Niâ (né en 1964)

    Abdol-Djabbâr-é Kâkâyi (né en 1964)

    Séyyéd Ziâ’ôddin-é Chafi’i (né en 1965)

    Hamid-Rézâ Chékâr-Sari (né en 1966)

    Sa’id-é Yoûsséf-Niâ (né en 1966)

    Sa’id-é Biâbânaki (né en 1967)

    Châh’rokh Kâkâyi (né en 1968)

    Mohammad Ali Djochâ’yi (né en 1969)

    Séyyéd Ali Mir-Af’zali (né en 1969)

    Abdol-Hamid-é Ziâ’yi (né en 1971)

    Djalil-é Safar Béy’gui (né en 1974)

    Dame Maryam Héydar-Zâdeh (née en 1977)

    Dame Léylâ Kord-Batchêh (née en 1978)

    Dame Nagh’mêh Rézâyi (née en 1978)

    Abol’fazl-é Nazari (né en 1979)

    Dame Royâ Ébrâhimi (née en 1980)

    Garousse Abdol-Malékiân (né en 1980)

    Aryâ Âryâpour (né en 1983)

    ***

    Note de la traductrice à l'illustre lectorat

    Je suis profondément reconnaissante envers les poètes et poétesses, qu'ils habitent notre monde ou évoluent dans d'autres dimensions, qui ont élaboré de si magnifiques vers. En tant que traductrice, j'ai eu l'honneur de sélectionner quelques-uns de ces chefs-d'œuvre pour les intégrer à un Recueil précieux. J'aspire à ce que tous ces poètes et poétesses, qu'ils soient de ce monde ou de l'au-delà, éprouvent une joie authentique à voir leurs œuvres poétiques figurer dans cette Anthologie, qui sera diffusée à l'échelle mondiale, au service d'une cause culturelle et littéraire noble, visant à l'élévation de la littérature Iranienne et à la présentation de la richesse de l'Iran au monde.

    Ces poèmes constituent un pilier essentiel du Patrimoine Culturel de l'Iran et appartiennent à l'ensemble du peuple Iranien. Il s'agit donc d'une œuvre littéraire d'une valeur inestimable. J'espère ardemment que cette "Anthologie" sera accueillie avec chaleur par les amateurs de poésie et de littérature, et qu'elle représentera un modeste pas vers la mise en lumière de la riche culture Persane sur la scène internationale.

    En effet, cette "Anthologie est un travail d'amour, une modeste tentative de saisir l'essence de la Poésie Persane. Dans ces pages, vous trouverez des vers nés du cœur vibrant du peuple Iranien. Il est important de reconnaître que cette collection n'offre qu'un aperçu limité d'un paysage littéraire vaste et riche. De nombreux poètes et poétesses talentueux et éminents ont marqué et contribué à cette époque, et bien que tous ne puissent être inclus, cette sélection aspire à créer une compilation harmonieuse. Toute omission s'explique donc par les contraintes d'espace et les difficultés à réunir des informations complètes et j'offre mes sincères excuses pour toute omission ou insuffisance. De surcroît, en tant que traductrice de cette Anthologie", je souhaite partager une brève note sur les principes qui ont guidé mon travail.

    Mon unique objectif, d'ordre purement littéraire et culturel, a été de mettre en lumière la richesse et la diversité de la Poésie Persane dans l'espace défini du XXe siècle à un lectorat plus large, au-delà des frontières linguistiques, et de vous faire découvrir la profondeur et la richesse de leurs univers poétiques et intellectuels. C'est dans cet état d’esprit que ma sélection a été guidée, non pas par les inclinations politiques, religieuses ou philosophiques des poètes, mais exclusivement par leur contribution et leur importance dans le Patrimoine Littéraire Iranien. L'objectif est de mettre en lumière la valeur intrinsèque de leurs œuvres, de les faire apprécier pour leur mérite artistique et culturel, en transcendant toute considération idéologique.

    Il convient également de souligner que cette "Anthologie" constitue une sélection exquise et raffinée de poèmes Persans, tant classiques que contemporains, chacun d'eux étant le reflet de la richesse culturelle et de la profondeur intrinsèque de la langue Persane (Fârsi).

    La Poésie Persane, avec ses mètres et ses rimes singulières, possède une musicalité et un rythme enchanteurs qui amplifient sa beauté et son impact. Cette harmonie est profondément ancrée dans la structure précise de la langue Persane, et elle berce l'âme à chaque lecture. Malheureusement, cette musique envoûtante se perd souvent au cours du processus de traduction.

    Ma modeste contribution dans cette "Anthologie" a été de vous offrir une représentation fidèle du sens des poèmes, mais il convient de reconnaître que le charme originel, le rythme enchanteur et envoûtant et les subtilités musicales de la langue Persane peuvent sembler absents de ces pages.

    Ainsi, si certains vers peuvent apparaître d'une simplicité apparente au premier abord, c'est en raison de l'indéniable difficulté à transmettre pleinement cette beauté, ainsi que les rimes harmonieuses et cadencées de la langue Persane dans une autre langue. En effet, leur véritable splendeur réside dans leur authenticité Persane.

    ***

    Il est aussi de mon devoir moral de rendre un hommage éminent à l'illustre Férdow’si, le Poète par excellence des Poètes Persans. En tant que Pilier de la Littérature Persane, ses vers fondateurs de Sagesse et de Culture, composés il y a plus de mille ans, insufflent une tonalité majestueuse à cette "Anthologie" prestigieuse.

    Au nom du Seigneur de la vie et de la sagesse,

    Celui qui transcende toute pensée et toute connaissance.

    Le Seigneur du Nom et du Lieu,

    Le Seigneur qui dispense la subsistance et éclaire le chemin.

    Le Seigneur de l'univers et de la sphère en mouvement continu.

    Le Seigneur de la Lune, de Vénus et du Soleil.

    Il est au-delà de tout nom, de toute empreinte et de toute conception,

    Il est le Sculpteur du corps humain, sublimé dans toute sa magnificence.

    La pensée humaine ne saurait tracer son chemin vers Lui,

    Car Il transcende toute dénomination, tout espace et toute temporalité.

    Ainsi donc, celui qui detient la Sagesse est véritablement puissant,

    Et le cœur du vieil homme, par la Sagesse,

    Reste éternellement jeune!

    Que mon corps périsse, si l'lran n'est plus!

    Nous offrirons tous, notre existence,

    Car il est préférable de sacrifier notre vie

    Que de livrer notre patrie à l'ennemi.

    Il est affligeant de voir l'Iran sombrer dans la ruine,

    Et de le voir se transformer en repaire de léopards et de lions.

    Extraits du "Châh-Nâmeh" (Livre des Rois de Férdow’si)

    ***

    Quelques réflexions pour mes chers lecteurs

    André Chénier avait écrit: "L’art ne fait que des vers: le cœur seul est Poète; et, en toute vérité, c’est le cœur seul qui réussit à saisir ce quelque chose" ’impalpable et imperceptible à la perception humaine.

    C’est l’intangible qui vole, deci, delà, comme dirait Verlaine, dans un sanglot long du violon, et qui apparaît comme un lien affectif invisible, unissant les êtres humains, les uns aux autres, en devenant tangible et palpable de par la Grâce de la Poésie pour nous faire comprendre cet "air du temps" inexplicable qu’aimait tant à définir le Poète Italien Giuseppe Ungaretti dans ses vers hermétiques. Dans ce labyrinthe inconditionnel de l’esprit humain, tout ce qui "est ou n’est pas, tout ce qui est faux ou vrai, tout ce qui est d’aujourd’hui ou bien d’hier", bref, tout ce qui est formé dans l’âme artistique du Poète devient Poésie pour nous dire une vérité relative, par laquelle et à travers laquelle, les autres pourront percevoir une nouvelle vérité, un nouvel horizon, voire, une nouvelle philosophie…

    Certains Poètes désirent offrir leurs Poèmes comme un "Journal du monde comme dirait Aragon, en nous communiquant les peines et les vicissitudes du cœur torturé de l’Homme, tandis que d’autres désirent les offrir comme un épanchement et une effusion de l’Invisible en nous faisant partager les misères quotidiennes, et ô combien tristes et tragiques de la vie humaine dans cette époque-ci, où rien n’est plus conditionnel et prévu" comme dans le passé… Ainsi donc, selon Aragon, la Poésie devient "le miroir brouillé de notre société humaine tandis que chaque poète souffle sur ce miroir et son haleine, différemment, l’embue" inévitablement…

    Et nous voyons que dans cette belle compilation Persane [Iranienne], cette belle et chaude haleine poétique, appartenant à chacun de ces grands Poètes et Poétesses Iraniens nous crée des mondes divers et variés, tantôt tristes et mélancoliques, tantôt remplis de vivacité et de dynamisme et tantôt empreints d’un lyrisme dramatique qui plaît tant au cœur humain, encore et toujours.

    L’ineffable devient sublime et magnifique, et l’irracontable, de par la Grâce de la Poésie qui est un Don Divin, devient exprimable et fabuleux; et enfoncés dans ces univers parallèles, le lecteur reprend goût, encore une fois, à vouloir déchiffrer l’indéfinissable: à saisir ce "quelque chose" d’exceptionnel et d’indescriptible qui se cache dans l’âme poétique, et il aspire de nouveau à ressentir concrètement, l’esthétisme des mots, purifiés et bénis par le saint et glorieux souffle de la Poésie, éternellement présente dans des images variées et diverses que chaque Poète Persan a voulu partager généreusement avec ses lecteurs. J’espère de tout cœur que la Compilation des Poèmes rassemblés dans le présent ouvrage vous plaise.

    J’ai tenté de vous projeter fidèlement les sublimes images poétiques que ces illustres poètes avaient daigné nous faire entrevoir à travers une délicate et subtile entaille faite au cœur humain, produite par leur génie poétique que nous pouvons entrevoir, grâce a notre sensibilité à fleur de peau.

    Chers lecteurs, j’espère que vous allez aimer ces Poésies typiquement Persanes et que vous aussi vous puissiez entrer dans le beau Jardin exquis de la Poésie, rempli de hauts cyprès que représentent nos glorieux Poètes, hommes et femmes, et qui est orné de belles roses embaumantes, symbolisées par ces beaux vers qui exhalent un parfum enivrant de tout côté et pour toute âme sensible. Espérons que cet air parfumé vous rafraîchira l’âme en toute douceur…

    Farideh Mahdavi Dâmghâni

    10 Septembre 2025

    19 Chah’rivar 1404

    17 Rabi Al-Avval 1447

    *

    Au Nom de Dieu

    Si tu souhaites initier, commence par l'amour

    Car avec l'amour, chaque commencement est une renaissance,

    Et chaque nouveauté se transforme en un tourbillon d'enthousiasme…

    Molânâ Djalâl-é Din-é Roûmi

    (1210-1273)

    De l'unité entre les races humaines

    Les descendants d'Adam constituent les membres d'un même corps,

    Issus d'une essence commune.

    Si l'un des membres est frappé par la douleur du temps,

    Les autres ne peuvent rester en paix.

    Toi donc, qui demeures indifférent à la souffrance d'autrui,

    Tu ne mérites guère d'être désigné comme un homme.

    Sa’adi de Chiraz

    (1210-1291)

    Les oiseaux de mon verset sont venus à l'Arbre du Paradis

    Pour faire de la Poésie, le fruit de la vie et de la joie…

    Hâféz

    (vers 1320 - vers 1390)

    *

    Section 1 : Poètes décédés

    Séyyéd Mohammad Rézâ Kordéstâni

    [Nom de plume: Mirzâdéyeh Éch’ghi]

    Séyyéd Mohammad Rézâ Kordéstâni, connu sous son nom de plume Mirzâdeh Éch’ghi, nacquit en 1893 à Hamédân et s'éteignit en 1924 à Téhéran. Il était un poète, journaliste et dramaturge Iranien. Nationaliste fervent et activiste politique, il a été une voix audacieuse pendant la Révolution Constitutionnelle Iranienne. Ses écrits sont passionnés et patriotiques, souvent empreints de l'idéalisme de son époque. Il est célèbre pour ses pièces de théâtre en vers et ses articles de journaux, dans lesquels il attaquait le système politique et social. Il a été assassiné à l'âge de 29 ans, ce qui en a fait un symbole du Martyre pour la cause de la liberté et du nationalisme. Ses œuvres comprennent: L'opéra de la Résurrection des rois d'Iran, L'opéra du linceul noir et Le Vingtième Siècle, un journal qu'il publiait.

    Ô, Iran

    Ô, Iran, terre aux joyaux précieux!

    Ton sol est le trésor du monde,

    Dans tes entrailles se dissimulent des trésors inouïs!

    Dans tes profondeurs se cachent des secrets enfouis.

    Ô, Iran, ma mère, ô fragment de ma chair,

    Jamais je ne te laisserai à l'abandon!

    Que mon âme et mon esprit se sacrifient pour toi.

    Iran, ÔIran, je t’aime avec ferveur!

    Ai-je péché

    Ai-je péché

    Si ton amour dans mon cœur

    Tel un feu ardent,

    A brûlé et anéanti mes entrailles?

    Qu'ai-je commis de mal

    Si je t'ai chéri,

    Dans une cité, où l'amour est un péché

    Et les amoureux, errant sans but!

    Iradj Mirzâ

    Iraj Mirzâ vit le jour en 1874 à Tabriz et s’éteignit en 1926 à Téhéran. Il était l'un des poètes Iraniens les plus éminents de l'ère Constitutionnelle (fin de la dynastie "Qajar") et un pionnier de la modernité dans la littérature Persane.

    Il était l’arrière-petit-fils du roi Persan: "Fath Ali Châh de la dynastie Qajar. Il a poursuivi ses études à l'école prestigieuse de Dârol Fonun à Tabriz, où il a acquis les fondements de l'Arabe et du Français. Lorsque Amir Nézâm Garussi fonda l'école Mozaffari à Tabriz, Iraj Mirzâ en devint le vice-directeur et prit en charge la gestion du mensuel Varagheh (ou Feuille), la première publication étudiante de Tabriz. À l'âge de dix-neuf ans, il reçut le titre honorifique de: Iraj Ibn-é Sadrol Cho'arâ (Iraj, le Prince des Poètes). Cependant, il quitta rapidement la poésie de Cour pour embrasser divers postes gouvernementaux, notamment au Ministère de la Culture et après la Révolution Constitutionnelle, il occupa divers postes, dont ceux de gouverneur d'Abadeh et de vice-gouverneur d'Ispahan. Iraj Mirzâ s'éteignit des suites d'une crise cardiaque dans sa résidence à Téhéran. Il maîtrisait le Turc, le Persan, l’Arabe et le Français, connaissait le Russe, et écrivait dans le fameux style calligraphique Persan, connu sous le nom de Nasta'liq. Iraj Mirzâ composait de la poésie dans une variété de formes, et ses poèmes les plus précieux abordent des thèmes critiques, sociaux, émotionnels et éducatifs. Son style se caractérise par sa simplicité et sa fluidité, intégrant parfois des mots et des expressions familières. Ses œuvres sont parmi les plus influentes de la période constitutionnelle. Il était également honoré du titre de Djalâl Ol-Mamâlek (ou Gloire des Royaumes), une distinction qui lui fut octroyée exclusivement pour souligner son importance et sa grandeur en tant que poète. Il était également surnommé Fakh’rol Cho’arâ (ou la Fierté des Poètes). Héritier de la dynastie Qajar, il a vécu à une époque de profonds bouleversements sociaux et politiques en Iran. Contrairement à ses contemporains, il a renoncé au style poétique classique, au profit d'une approche plus accessible et directe, employant un langage quotidien et parfois même des expressions argotiques. Ses poèmes se distinguent par des satires incisives qui dénoncent la superstition, la corruption et le conservatisme de la société de son époque, en particulier en ce qui concerne la condition féminine. Il est considéré comme un pionnier de la Poésie Persane Moderne en langage familier. Parmi ses principaux Recueils figurent: Divân (ou Recueil de poèmes), Âréf-Nâméh et Mas’navi de Zohréh et Manuchéhr" (inachevé).

    La mère

    On m’a rapporté que lorsque ma mère m'offrit la vie,

    Elle m'initia à l'art de téter.

    Les nuits, à l'ombre de mon berceau, elle veillait,

    Elle s'asseyait, éveillée,

    Et m'enseignait l'endormissement.

    Ensuite elle me prit la main,

    Me guidant pas à pas, tout doucement,

    Jusqu'à ce que j'apprenne à marcher.

    Mot après mot, sur ma langue émergente,

    Elle disposa les mots et m'initia à l'art de parler.

    Elle épanouissait un sourire sur mes lèvres,

    Elle m’enseigna, alors que j’étais encore un bourgeon,

    L’art de m’épanouir.

    Ainsi donc, mon existence découle d'elle.

    Et tant que je serai,

    Et tant qu'elle sera,

    Je l’aimerai inconditionnellement.

    L’Iran

    Nous, qui sommes les enfants de cette école,

    Provenons tous de la terre immaculée de l'Iran.

    Tous unis comme frères de notre patrie,

    Aussi bienveillants que l'âme l'est envers le corps!

    L"Iran, le plus noble et le plus illustre de toutes les nations,

    Nous sommes les héritiers d'époques d’antan.

    Notre patrie est telle une mère,

    Nous formons un ensemble de patriotes fervents.

    Nous sommes reconnaissants, car depuis notre enfance,

    Nous assimilons la leçon de l'amour pour notre terre natale.

    Et puisque l'amour de la patrie est intrinsèque à la foi,

    Nous sommes donc assurément de ceux

    Qui jouissent d’une Foi pure!

    Si un ennemi menace notre terre,

    Nous offrirons notre cœur

    Et notre vie sans la moindre hésitation!

    Abolghâssém Âréf Ghaz’vini

    Abolghâssém Âréf Ghaz’vini vit le jour en 1882 à Ghaz’vin et s’éteignit en 1934 à Téhéran. Il était un poète et musicien Iranien. Il est connu pour ses contributions à la musique classique Persane et ses poèmes patriotiques. Son recueil de poèmes, Divân-e Âréf (Recueil d’Âréf) est une œuvre importante de la littérature Persane.

    Du sang de la jeunesse de la patrie, des tulipes ont poussé,

    Au deuil de leur stature de cyprès, les cyprès se sont courbés.

    À l'ombre de la rose, le rossignol s'est caché de chagrin,

    La rose, comme moi, a déchiré son vêtement dans leur deuil.

    Ô, Roue du Destin, quelle injustice commets-tu!

    Ô, Roue du Destin, quelle mauvaise action tu fais!

    Ô, Roue du Destin, tu n'as que haine en tête!

    Ô, Roue du Destin, tu n'as ni foi ni loi!

    Mohammad Farrokhi-é Yaz’di

    Mohammad Farrokhi-é Yaz’di, surnommé "Tadj Ol-Cho'ara" (ou la Couronne des Poètes), nacquit en 1889 à Yazd et s’éteignit en 1939 à Téhéran. Poète, journaliste et fervent défenseur des droits civiques, il est devenu l'une des figures les plus emblématiques de l'ère constitutionnelle Iranienne. Son esprit indomptable et son opposition résolue à l'injustice se sont manifestés dès son adolescence, lui valant l'expulsion de l'école à l'âge de 15 ans. La vie de Farrokhi Yaz’di se présente comme un témoignage poignant de sa lutte incessante pour la démocratie, la liberté d'expression et la justice sociale.

    En tant que fervent partisan du constitutionnalisme, il considérait le parlement comme le seul bastion capable de garantir les droits du peuple face à la tyrannie. Ses convictions étaient également profondément imprégnées d'anti-impérialisme, s'opposant à toute ingérence étrangère menaçant la souveraineté de l'Iran. L'incident le plus emblématique et le plus brutal de sa vie s'est produit en 1909. Après avoir récité un poème dénonçant le Gouverneur de Yazd, ses lèvres ont été cousues sur ordre du Gouverneur.

    Cet acte de barbarie, loin de le réduire au silence, a intensifié sa détermination. Il parvint à s'évader de prison environ deux semaines plus tard. Cet événement l'a métamorphosé en un symbole de résistance, comme en témoigne son célèbre vers qui proclame :

    "À l'époque, où ma voix résonnait tel un chant et une mélodie,

    Il semble que mes lèvres étaient scellées et cousues

    Par l'aiguille de ce chant et de cette mélodie…"

    Après cela, il a fondé le journal "Toufân" (La Tempête), exploitant la presse comme une arme redoutable contre l'oppression. Le slogan

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