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Les Bucoliques
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Les Bucoliques
Livre électronique49 pages34 minutes

Les Bucoliques

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À propos de ce livre électronique

Les Bucoliques de Virgile, principalement composées entre 42 et 39 av. J.-C., sont un ensemble de poèmes pastoraux qui célèbrent la vie rurale et l'harmonie avec la nature. À travers un style lyrique et mélodieux, Virgile évoque les thèmes de l'amour, de la nature et des valeurs bucoliques, tout en intégrant des réflexions sur la politique et la société romaine de son époque. Le contexte littéraire de cette œuvre se situe à une époque où la poésie didactique et élégiaque était en plein essor, et Virgile, tout en imitant ses prédécesseurs, y injecte une profondeur psychologique et émotionnelle sans précédent. Virgile, influencé par des poètes grecs tels que Théocrite, grandit dans une époque troublée par les guerres civiles. Son attachement à la terre et son implication dans la vie pastorale façonnent son œuvre. Les Bucoliques peuvent être interprétées comme une quête d'évasion face aux calamités de son temps, une recherche de paix intérieure, tout en célébrant le déclin de la République romaine et la naissance d'un nouvel ordre sous Auguste. Recommandé pour ceux qui cherchent à explorer les racines de la poésie pastorale ainsi que l'interaction entre l'individu et la nature, Les Bucoliques s'avèrent être une œuvre intemporelle. Sa richesse stylistique et thématique permet de apprécier les subtilités de la condition humaine, tout en offrant une réflexion pertinente sur l'utopie d'une vie simple en harmonie avec l'environnement.
LangueFrançais
ÉditeurSharp Ink
Date de sortie3 nov. 2023
ISBN9788028328252
Les Bucoliques

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    Les Bucoliques - Virgile

    I

    Table des matières

    Mélibée et Tityre

    Mélibée

    Couché sous le vaste feuillage de ce hêtre, tu essayes, ô Tityre, un air champêtre sur tes légers pipeaux. Et nous, chassés du pays de nos pères, nous quittons les douces campagnes, nous fuyons notre patrie. Toi, Tityre, étendu sous de frais ombrages, tu apprends aux échos de ces bois à redire le nom de la belle Amaryllis.

    Tityre

    O Mélibée, c'est un dieu qui nous a fait ce sort tranquille. Oui, il sera toujours un dieu pour moi ; souvent un tendre agneau de nos bergeries arrosera ses autels de son sang. Tu vois, il laisse errer mes génisses en ces lieux, et il m'a permis de jouer les airs que je voudrais sur mon rustique chalumeau.

    Mélibée

    Je n'envie point ton bonheur : je m'en étonne plutôt, à la vue de ces champs désolés et pleins de trouble. Moi-même, tout faible que je suis, j'emmène à la hâte mes chèvres ; en voici une que j'ai peine à traîner. Là, entre d'épais coudriers, elle vient, mère plaintive, de mettre bas deux chevreaux, l'espérance de mon troupeau, hélas ! qu'elle a laissés sur une roche nue.

    Je me souviens (mais mon esprit était aveuglé) que ce malheur m'a été plus d'une fois prédit : des chênes ont été frappés de la foudre devant moi ; souvent du creux d'une yeuse une corneille criant à ma gauche me l'avait annoncé : Mais dis-moi, ô Tityre, dis-moi quel est ce dieu ?

    Tityre

    Cette ville qu'on appelle Rome, ô Mélibée, n'étais-je pas assez simple pour me la figurer semblable à celle de nos contrées, où nos bergers ont coutume de mener leurs tendres agneaux ? Ainsi je voyais ressembler à leurs pères les chiens qui viennent de naître, les chevreaux à leurs mères ; ainsi je comparais les petits objets aux grands. Mais Rome élève autant sa tête au-dessus des autres villes, que les cyprès surpassent les vignes flexibles.

    Mélibée

    Et quel motif si grand t'a donné l'envie de voir Rome ?

    Tityre

    La liberté, qui, bien que tardive, m'a regardé dans mon oisif esclavage, quand ma barbe déjà blanchissante tombait sous les ciseaux : enfin elle m'a regardé, enfin elle est venue pour moi, depuis que Galatée m'a quitté, et qu'Amaryllis me tient sous ses lois. Car, je te l'avouerai, tant que Galatée me retenait près d'elle, je n'avais ni l'espérance d'être libre, ni le soin d'augmenter mon épargne ; et quoiqu'il sortît de mes bergeries bon nombre de victimes, quoique ma main ne cessât de presser pour l'ingrate Mantoue le lait le plus savoureux de mes chèvres, elle n'en revenait jamais chargée du plus modique métal.

    Mélibée

    Je m'étonnais, ô Amaryllis, de t'entendre invoquer tristement les dieux ; je me demandais pour qui tu laissais pendre à leurs arbres les fruits mûrs. Tityre était

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