Mot rose: J’affronte ma peur : tout dire
Par Maxym Tachon
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À propos de ce livre électronique
À PROPOS DE L'AUTEUR
Maxym Tachon a quitté le lycée en seconde STMG pour obtenir son BAFA et devenir animateur périscolaire pendant deux ans. Il s’est ensuite formé à l’ACACED pour se spécialiser dans l’élevage canin. Aujourd’hui, il partage son parcours marqué par des manipulations depuis ses débuts, tout en étant en quête de stabilité.
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Aperçu du livre
Mot rose - Maxym Tachon
Synopsis
J’aurais dû tout dire, mais ma bouche ne cesse de se fermer.
Ma vie me tourmente, dans le mensonge, la honte, la colère.
Cette profonde tristesse, je la sors ainsi, en écrivant.
C’est ce que j’ai toujours fait, j’ai écrit sur ma peau
cette douleur en moi. Être né dans le mauvais corps,
aimer ce que je ne dois pas pour les autres,
être neuro-atypique, se faire manipuler,
se faire soutirer, abuser, je ne veux plus être mangé.
Je veux être le loup, alors j’affronte ma peur et je dis tout.
Chapitre 1
J’ai mal au poignet
J’écris avec un mal de chien à mon bras gauche. Vous savez pourquoi.
Je pense que vous allez le savoir bien assez tôt. Ce couteau m’appelait, il voulait que je le fasse et je l’ai fait. Le sang a coulé. Mais ce n’est pas ça que vous voulez savoir pour l’instant. Pourquoi en suis-je arrivé à ce point-là ?
Est-ce que votre curiosité vous pousserait à vouloir vraiment tout savoir de la vie d’un inconnu ? On est tous là pour vivre, voire survivre. Mais on arrive quand même à se faire assez chier pour vouloir tout savoir de la vie des autres.
C’est parfait, parce que c’est ce que je vais vous donner. Alors préparez-vous bien à lire une horrible histoire tout aussi banale que tant d’autres personne.
Pour commencer, n’oubliez pas, la première règle à garder en tête est que ça n’arrive pas qu’à moi.
Alors je témoigne pour toutes ces autres personnes qui ont décidé de faire le même choix que moi, mais pour autant qui ne disent rien, n’écrivent pas, ou pire.
Bonjour, je m’appelle Maxym, je suis un jeune homme banal, à l’heure où je vous écris, j’ai 20 ans et je travaille dans une école en tant qu’animateur périscolaire. J’habite en ville, j’ai passé mon enfance à la campagne avec mes parents, mes deux frères. Un grand frère de trois ans de plus que moi et un autre de cinq ans de moins que moi. À votre avis, lequel est le plus mature et avec qui je m’entends le mieux ? Le plus petit. Je tiens à commencer mon histoire par le début évidemment, donc mon enfance.
J’ai eu une enfance banale, je jouais très souvent avec mon grand frère, nous nous amusions à pendre une couverture à sa mezzanine pour en faire une cabane. Sur son bureau, il avait un ordinateur, il passait le plus clair de son temps à jouer dessus, à moins que ma mémoire me fasse défaut. Nous étions très heureux, je jouais de temps en temps avec mon père et nous avions un gros chien. Il était noir, nous l’appelions parfois Patate, mais il s’appelait Argoss, enfin moi je l’appelais Poutou, c’était mon chien à moi à l’époque. J’ai fait une maternelle normale, mis à part le fait que quelqu’un de très bizarre a essayé de toucher mon entre-jambe. Enfin, j’étais trop petit, alors cet incident, qui s’est passé à plusieurs reprises, n’est qu’un vague souvenir flou et déstabilisant. Mais ça va, nous avions des amis. Moi j’avais des copines, nous allions à la danse ensemble et j’avais un amoureux.
Tout allait bien, jusqu’à ce que mon petit frère apparaisse dans ce monde, ce qui m’a rendu fou de joie au début. Puis mon père est devenu distant, plus de jeu, moins d’intérêts envers mon petit frère. Depuis ma tendre enfance, j’ai essayé de combler le fait qu’il n’a pas été voulu, je suis dès lors devenu son meilleur ami. Mon réconfort, les jeux, les films et les dessins animés c’était uniquement avec lui. Nous jouions toujours ensemble. Pendant le primaire, il me collait tout le temps, nous étions inséparables. Notre grand frère a dû se sentir exclu et seul, mais il avait des amis, je le savais parce qu’on était dans la même école au primaire. Je le voyais souvent jouer avec ses copains, je les trouvais un peu bêtes et ils se moquaient de moi quand je venais voir mon grand frère. Rien de bien important.
Cependant, il y a un problème dans cette vie aussi banale, c’est qu’à l’époque mon corps n’était pas en accord avec mon genre et mon sexe. Surprise ! Mais ça, je l’expliquerai un peu plus tard.
Cette école primaire est devenue pour moi un véritable enfer très rapidement. J’avais quelques amis, qui se moquaient de moi dans mon dos, mais rien de bien grave pour des gamins. Ce qui a produit cet enfer, ce sont mes notes.
J’étais « nul », en tout cas c’était ce que je me disais à l’époque. Pas de bonne note, des difficultés à apprendre alors que tu es « débile ». Ça, j’y ai eu le droit tout au long de mon circuit primaire ; tu es débile, tu ne sais même pas faire de maths.
C’était devenu mon quotidien, mais c’était pas grave parce que j’avais des amis avec qui traîner, jouer. Mais quand on grandit, que son frère part de l’école, les enfants deviennent plus… Violent. Le harcèlement. C’est un mot que je ne connaissais pas à l’époque, j’en ai vérifié que plus tard la définition que voilà : le harcèlement est une violence fondée sur des rapports de domination et d’intimidation qui a pour objet ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime et un impact sur sa santé physique ou psychique.
C’est évident et clair comme de l’eau de roche, c’est bien ce que j’ai subi.
À moins que les moqueries dans les toilettes ; venir me voir par groupe pour me dire que je suis « nul » et « débile » ; de ne jamais me choisir au sport ; de me laisser pleurer seul dans la cour et se moquer de moi à distance ; de se moquer de mon physique à la piscine ; de dire à tout le monde de pas venir me voir, car je suis « bizarre », etc. ne soient pas du harcèlement. Pour certains, ça ne l’est pas. J’ai longtemps cru que ce n’était pas du harcèlement. Une façon de se rassurer. Puis je me suis cassé la cheville, j’ai dû rester pas mal de temps à la maison, j’ai donc encore plus manqué les cours. Quand je suis revenu, j’ai attiré l’attention, enfin… La pitié. Alors j’ai redoublé, mais j’étais en même temps dans la même classe que ceux de mon âge, du côté de la classe inférieure évidemment. Alors mes amies se sont éloignées de moi, comme la peste. Je ne saurais pas dire pourquoi.
Vous allez me dire « ce n’était que des gamins, ils ne savaient pas ». Effectivement, tu comprends pas le mal que tu fais quand tu es jeune, c’est pour ça que je ne leur en veux pas. Seulement, je suis en colère d’avoir perdu ma confiance en moi si tôt, car c’est la période la plus cruciale pour se forger. Je me suis forgé dans le harcèlement, la honte, la culpabilité. Comment tout ça se déroulait à la maison ? Ai-je au moins eu un peu
