La ville qui ne pouvait pas être brisée Ypres
()
À propos de ce livre électronique
La ville qui ne pouvait pas être détruite : Ypres est une exploration poignante de la résilience, de l'histoire et du sacrifice de l'une des villes les plus importantes de Belgique pend
Lié à La ville qui ne pouvait pas être brisée Ypres
Livres électroniques liés
Les Rues de Paris, tome troisième Biographies, portraits, récits et légendes Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRoman d'un émigré Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationRécits d'un soldat Une Armée Prisonnière; Une Campagne Devant Paris Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Morgue: Paris ou le Livre des cent-et-un Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Petits Mémoires de Paris: Tome II - Rues et Intérieurs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCosette Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Nouvelle Prison pour dettes - Maison de la rue de Clichy: Paris ou le Livre des cent-et-un Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationFerragus Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Misérables Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Misérables: Tome 2 Cosette Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Les Métamorphoses du Mouron rouge Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSéduisantes chimères Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPourquoi ont-ils tué Jaures ? Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationUne double famille Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes Fausses Nouvelles de la Grande Guerre: Tome II Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Mannequin d'osier Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationL'Illustration, No. 3264, 16 Septembre 1905 Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAlbertine des abysses: L'heure où chante le rossignol Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationEn attendant Homère: Roman Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationBéatrix Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationPenrose Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe vagabond et la besace de Matignon Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSouvenirs d'un sexagénaire, Tome III Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa troisième jeunesse de Madame Prune Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationA travers Paris Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe Coup de pouce: Un roman policier inspiré du conflit entre la France et la Prusse Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes compagnons du trésor Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCovid-19 40-45: Sans vaccin Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Maison du Chat-qui-pelote Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationJournal des Goncourt (Deuxième série, premier volume) Mémoires de la vie littéraire Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Histoire européenne pour vous
Grandes dates de l'Histoire de France: Chronologie Évaluation : 3 sur 5 étoiles3/5L’histoire de France: Chronologie - De Vercingétorix à la Ve République Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de France: illustrée par JOB Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes rois de France: La monarchie de Hugues Capet à Louis XVI 987 à 1792 - Chronologie Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Cosa Nostra: L'entretien historique Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Préhistoire et protohistoire en Europe: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLe siège de Paris par les Vikings (885-887): Des Vikings sur la Seine Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes moments décisifs de l'Histoire de France: Suivi de "Comment s'est faite la Restauration de 1814" Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Dictionnaire du Moyen Âge, littérature et philosophie: Les Dictionnaires d'Universalis Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Magna Carta, son importance pour le Canada: La démocratie, le droit et les droits de la personne Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5Le système de dépopulation durant la Guerre de Vendée Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de la Grèce antique: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes petites maisons galantes de Paris au XVIIIe siècle: Folies, maisons de plaisance et vide-bouteilles, d'après des documents inédits et des rapports de police Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationArgent Pétrolier Arabe Cocktail Toxique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationAu coeur de la mafia: L'histoire de la Cosa Nostra Évaluation : 5 sur 5 étoiles5/5La Résistance. 1939-1945: Combattre pour sauvegarder la liberté Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLes croyances secrètes de Hitler: Essai historique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationCrète : Le labyrinthe de Zeus: L'Âme des peuples Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Belgique et le Congo (1885-1980): L'impact de la colonie sur la métropole Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire de la Bretagne ancienne et moderne Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire du Royaume-Uni: Les Grands Articles d'Universalis Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationIsaac Newton: La théorie de la gravitation universelle Évaluation : 4 sur 5 étoiles4/5Louis Braille: L’invention du braille, l’alphabet des aveugles Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation1789 : silence aux pauvres !: Histoire de France Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Belgique et ses démons: Mythes fondateurs et destructeurs Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationSuisse : L'invention d'une nation: L'Âme des Peuples Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationHistoire anecdotique des cafés et cabarets de Paris Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationLa Commune de 1871, quand Paris s'insurge: Une révolution au destin tragique Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluationDes soldats noirs dans une guerre de blancs (1914-1922): Une histoire mondiale Évaluation : 0 sur 5 étoiles0 évaluation
Avis sur La ville qui ne pouvait pas être brisée Ypres
0 notation0 avis
Aperçu du livre
La ville qui ne pouvait pas être brisée Ypres - Almeyda Fernandez
La ville qui ne pouvait pas être brisée « Ypres »
Almeyda Fernández
États-Unis
2024
Imprimer
Titre du livre : La ville qui ne pouvait pas être brisée « Ypres »
Auteur : Almeyda Fernández
© 2024, Almeyda Fernández
Tous droits réservés.
Auteur : Almeyda Fernández
Contact : slushydoe@gmail.com
CONTENU
I. Le Paris
II. Front français
III. Ruines laissées
IV aux prises
V. Lignes britanniques
VI : La ville unique
I. Le Paris
Depuis le balcon, la vue ci-dessous est tout simplement fascinante. Les cimes tentaculaires des arbres en contrebas ressemblent à une vaste forêt, leurs troncs étant dissimulés dans un enchevêtrement de ruelles et de places, comme vus du sommet d'une montagne imposante. Ces arbres, solidement enracinés dans le sol de l’histoire de France, ne sont pas de simples flores ; ils symbolisent l'essence de la terre sur laquelle ils prospèrent. Sur la promenade de gravier poussiéreuse qui s'étend entre le jardin verdoyant et la rue animée, deux jeunes personnages, un homme et une femme, se livrent à un jeu fougueux de raquettes, l'un des nombreux jeux de balle de second ordre privilégiés par la petite bourgeoisie de France. Leurs vestes et chapeaux reposent sur le bord d’une boîte en bois pittoresque qui abrite un oranger en fleurs. Les deux hommes, trempés de sueur par la chaleur du soleil du petit matin, sont sans aucun doute amoureux. Leur interaction ludique, apparemment frivole et insignifiante, contraste avec le poids du monde extérieur à leur bulle. Cette délicate danse d’affection semble presque absurde, à un moment et dans un lieu si chargés de tension. Ils ne semblent pas conscients, ou peut-être simplement indifférents, à la réalité de la crise profonde qui se déroule autour d’eux – une crise qui menace de consumer tout ce qu’ils connaissent et aiment.
Depuis ce même balcon, les monuments de Paris se dressent dans une proximité saisissante. Le Louvre s'étend devant vous, ses sculptures allant des œuvres de Jean Goujon aux chefs-d'œuvre de Carpeaux ; l'église Sainte-Clotilde, où le génie de César Franck s'est caché pendant des décennies, à l'abri des projecteurs ; la gare du Quai d'Orsay, merveille d'architecture qui prouvait qu'un terminus pouvait évoquer les mêmes émotions qu'un palais ou un temple ; le dôme des Invalides, se dressant fièrement sur l'horizon ; et les façades majestueuses entourant la place de la Concorde, abritant le ministère de la Marine. Pour quiconque comprend Paris, non seulement comme une ville, mais comme un symbole de réussite humaine, le spectacle est profondément émouvant. Le talent artistique du ministère de la Marine, avec ses plinthes, moulures et sculptures exquises, témoigne des sommets de l'artisanat national. Le contempler, c’est être transporté dans un lieu de profond respect et d’admiration.
Et pourtant, le sentiment qui prévaut est celui d’une évasion profonde. Toute cette beauté, tout cet héritage, étaient à un moment donné dangereusement proches de la destruction. Elle était menacée par des forces qui en comprenaient encore moins la valeur que le jeune couple avec leurs raquettes, des forces dont la conscience n'était qu'un murmure comparée à la grandeur de la civilisation qu'elles cherchaient à démanteler. C'étaient des êtres dont la cruauté était aussi sauvage que leur ignorance était sans limites. Paris était au bord de la catastrophe, mais miraculeusement, elle a survécu. Aucune ville n'a jamais été plus en danger et pourtant, par un coup de fortune, elle a réussi à éviter le désastre. Les rues étaient bordées de taxis transportant la Sixième Armée – le dernier espoir de salut – se précipitant à une vitesse inimaginable, renversant le cours de la bataille et, peut-être, le cours de l’histoire elle-même.
La population parisienne s'est révoltée et vient nous demander grâce !
pensèrent les éclaireurs allemands, prenant la rafale de taxis se précipitant vers le nord pour un signe de panique. Mais ce dont ils avaient réellement été témoins, c'était le mouvement rapide de la Sixième Armée, dont l'arrivée allait marquer le tournant de la campagne. L'officier allemand, se rendant compte de son erreur le lendemain, ne put que réfléchir : « Un grand malheur nous a rattrapés. » En fait, c’était bien plus que ce à quoi il aurait pu s’attendre.
La terreur de ce qui aurait pu être, associée à la crainte de ce qui s'est réellement passé, remplit l'esprit d'un sentiment de crainte lorsque vous contemplez Paris depuis le balcon. La ville, contre toute attente, s’était échappée. L’événement n’a pas été seulement un événement évité de justesse : c’était un moment de pur émerveillement, impossible à saisir pleinement. C’est trop grand, trop important, pour que l’esprit puisse le comprendre pleinement.
Les rues de Paris, bien que encore en convalescence, arborent désormais un calme particulier, comme si c'était un dimanche matin. Le bourdonnement habituel de l'activité a été remplacé par un calme tranquille, ponctué par le grondement occasionnel des taxis qui reviennent. Les autobus, autrefois incontournables de la vie parisienne, sont introuvables, repliés derrière les lignes de front. Les chemins de fer souterrains, désormais exploités par des femmes, sont devenus le principal mode de transport. Un bus tiré par des chevaux, apparemment ressuscité d'une époque révolue, sillonne les grands boulevards, son conducteur, une paysanne corpulente et joyeuse, rassemblant les courses dans les larges plis de son tablier noir. La plupart des magasins les plus extravagants et inutiles restent fermés, tandis que d’autres restent tranquillement assis en attendant la reprise des affaires. Pourtant, les modestes magasins de provisions, éléments vitaux des quartiers populaires, continuent de fonctionner comme d’habitude, sans fanfare ni gêne. Les rues sont remplies de soldats vêtus d’uniformes variés – certains bleu pâle, d’autres noirs – tous pêle-mêle dans un affichage chaotique mais en quelque sorte unifié. Les trottoirs sont parsemés de veuves et d’orphelins, dont le chagrin est profond mais inexprimé. Les jeunes filles et femmes en deuil sont nombreuses, leurs lourds voiles noirs étant la seule liste de victimes visible autorisée par le ministère de la Guerre français.
Paris, autrefois si pleine d'énergie et de glamour, semble désormais un lieu transformé, étrange, mais toujours indéniablement lui-même. Au milieu de la prise de conscience croissante d’un désastre évité de justesse et de la prise de conscience naissante du pouvoir que la nation française exerce désormais, l’esprit de Paris reste résolu. Les Français ont repensé leur propre identité. Ils sont en colère, mais froidement ; ils ne sont pas vaincus, mais ils sont transformés. Être témoin de cette transformation est tout simplement inspirant. Paris est sous le charme, un enchantement qui magnifie la beauté de sa résilience alors même que les détails banals de la vie quotidienne continuent de se dévoiler, étrangement persistants.
Dans un petit appartement situé au
