Demain sera un jour meilleur
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À propos de ce livre électronique
Certes entourée, elle s’enlise pourtant dans une solitude qu’elle semble avoir cultivée ; comme une lente autodestruction. Plus encore, la menace réside dans cette mélancolie, aussi ancienne qu’inexpliquée, ce mal qui affaiblit, ce mal qui dévore.
Le regard de Clémence lentement s’assombrit ; mais personne ne le remarque.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Passionné de littérature depuis toujours, Emmanuel BORTNIKOV ne franchit le pas de l'écriture que tardivement, lorsqu'il redécouvre la poésie. Cette rencontre intervient tandis qu'il parcourt la bibliothèque familiale et arrête son regard sur un recueil de poèmes d'Alfred de Vigny. Plus tard, les Fleurs du Mal de Baudelaire… La poésie, lue puis rédigée, devient rapidement pour lui une passion, mais aussi un besoin… Une fuite et une quête…
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Aperçu du livre
Demain sera un jour meilleur - Emmanuel BORTNIKOV
CHAPITRE 1
06h00: le réveil posé sur la table de nuit sonne. Dans un cri assourdissant, il met subitement un terme à la nuit. Cette nuit toujours réconfortante, qui ne garantit pas le bonheur, mais sait préserver des souffrances. S’y déploient des rêves salvateurs, des songes apaisants. Par l’irréel, l’esprit sait se replier dans la douceur des échappées nocturnes, ces périples intimes, ces accomplissements imaginaires. Comme une fuite, instinct de survie de l’esprit, face aux réalités d’un quotidien décevant et cruel.
Clémence s’extirpe de son sommeil, ce sommeil doux et confortable que l’on voudrait parfois ne jamais quitter. Mais une nouvelle journée s’annonce. Quelle journée ? Exceptionnelle ou semblable à tant d’autres ? Radieuse ou impitoyable ? Incertitude…
Clémence se lève, ouvre la fenêtre de son petit studio du dixième arrondissement de Paris. Un appartement qu’elle occupe depuis de nombreuses années, peu spacieux, au confort sommaire, pas assez charmant pour l’apprécier, pas assez lugubre pour le quitter. La décoration y apparaît pour ainsi dire inexistante, les meubles sont rares et sans intérêt, les murs vierges de tout cadre, de toute photographie, de tout miroir; rien qui puisse traduire la personnalité de son occupante. L’on pourrait croire à la chambre défraîchie d’un hôtel vieillissant, l’un de ces hôtels peuplés de clients qui ne l’ont pas choisi.
Dans un instant de délectation, Clémence ouvre l’unique fenêtre de son petit appartement situé au sixième étage et donnant sur rue. Elle apprécie contempler quotidiennement, durant ne serait-ce que quelques secondes, l’avenue encore endormie sous ses yeux. En cette heure très matinale, l’obscurité règne en maître, seuls les lampadaires et leur lumière jaunâtre viennent troubler, non sans un certain charme, la pénombre ambiante. Et ce silence quasiment parfait qu’elle aime plus que tout, un calme précieux car éphémère: la nuit se retirant, la ville va s’animer progressivement, jusqu’à devenir cet insupportable fourmillement qui caractérise les axes des grandes métropoles. Un vacarme désagréable composé de cris en tous genres, de vrombissements de moteurs, de klaxons répétés, ces sons agressifs émis par les citadins et leurs machines infernales: tout ce que déteste Clémence. Mais existe-t-il des personnes que ce spectacle enchante ?
La fenêtre à présent ouverte, un courant d’air frais pénètre immédiatement dans la petite pièce humide en ce mois de novembre, faisant virevolter les longs rideaux blancs rabattus de part et d’autre de l’encadrement, dans un mouvement irrégulier mais harmonieux, constitué de sursauts et d’ondulations qui donnent naissance à une chorégraphie poétique. On en viendrait à croire que la brise prend vie, personnifiée dans l’agitation du fin tissu. La fraîcheur envahit instantanément le studio. Clémence, pourtant très frileuse, apprécie sentir quelques instants ce souffle froid balayer son visage et ses longs cheveux noirs aux boucles lumineuses. L’aube semble lui chuchoter quelque espoir pour cette nouvelle journée qui débute comme toutes les autres, un réconfort passager; c’est du moins ce qu’elle ressent à ce moment précis; difficile à expliquer…
Vient l’heure de la séance de Yoga. Très peu sportive, Clémence aime pourtant pratiquer quotidiennement ce sport en début de matinée. Après avoir rapidement enfilé une tenue adaptée, elle déplie consciencieusement son tapis de mousse au sol, un tapis étonnamment coloré, comme s’il était peint à la bombe aérosol, avec une dominante de bleus et de roses; des couleurs vives jurant avec celles de son appartement, dominé par les nuances de beige et de gris.
Clémence enchaîne les exercices d’étirements et de gainage avec application. Elle espère entretenir ce corps âgé de trente-sept ans, un corps qu’elle n’aime pas, qu’elle trouve trop gras, trop flasque, pas assez ferme, pas assez affûté. Ses jambes la complexent particulièrement. Son regard sur cette enveloppe corporelle semble bien sévère: sans être athlétique, elle apparaît tout à fait svelte et beaucoup de femmes de son âge seraient heureuses de pouvoir exposer un corps similaire.
Au-delà des considérations physiques, c’est son esprit qu’elle souhaite travailler, qu’elle souhaite vaincre. Cet esprit inépuisable qui ne cesse jamais de se mouvoir, d’explorer le temps et l’espace, le réel et l’imaginaire, le spécifique et l’universel.
Ses pensées parcourent inlassablement les archives du passé, ces souvenirs proches ou lointains gravés dans un marbre éternel. Un passé par définition intangible, pas même susceptible d’éclairer le présent, que l’intellect, dans une quête insatiable d’activité, se plaît à déterrer.
Les pensées de Clémence aiment également se projeter dans un futur construit de toute pièce, souhaité ou appréhendé. Des instants à venir, dans quelques jours, quelques mois, quelques années… Des constructions intellectuelles aussi admirables qu’inutiles. Le futur se présente toujours trop vite.
Clémence a appris à haïr cet esprit qui sait si bien la faire souffrir par des pensées immanquablement négatives, ne retenant que le détestable, envisageant toujours le pire. Pas une once de
