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L’abécédaire de mes coups de cœur … et de mes coups de gueule
L’abécédaire de mes coups de cœur … et de mes coups de gueule
L’abécédaire de mes coups de cœur … et de mes coups de gueule
Livre électronique117 pages48 minutes

L’abécédaire de mes coups de cœur … et de mes coups de gueule

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À propos de ce livre électronique

Vingt-six lettres dans l’alphabet ; vingt-six mots ; vingt-six coups de cœur ou coups de gueule. L’abécédaire est ici un prétexte pour dresser un tableau bariolé qui dépeint des idées hautes en couleur avec des teintes tantôt pastelles, tantôt acidulées. Au fil des lettres de l’alphabet, la tendresse et la poésie côtoient l’humour et la critique acerbe. Les thèmes brossés sont hétéroclites et composent un portrait bigarré de sujets d’ordre sociétal, politique, culturel et artistique. Ils sont classés de A, comme Arts & Métiers, à Z, comme Zellige.

À PROPOS DE L'AUTEUR


Pierre Dardenne, ingénieur Arts & Métiers, explore sa créativité à la fois à travers la conception d’œuvres artistiques et l’écriture. Pour lui, ces deux aspects sont essentiels pour équilibrer une vie professionnelle souvent dépourvue de fantaisie. Son deuxième ouvrage, "L’abécédaire de mes coups de cœur… et de mes coups de gueule", illustre cette approche, dans laquelle il partage ses impressions et ses réflexions sur divers sujets.
LangueFrançais
ÉditeurLe Lys Bleu Éditions
Date de sortie3 sept. 2024
ISBN9791042238520
L’abécédaire de mes coups de cœur … et de mes coups de gueule

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    L’abécédaire de mes coups de cœur … et de mes coups de gueule - Pierre Dardenne

    A

    Arts & métiers

    Visage amoureux sans remplissage

    Les enfants n’aiment pas l’école. C’est bien connu, ils préfèrent le mercredi et le samedi après-midi.

    Mes jours préférés, quand j’étais au cours préparatoire à Lille, étaient les jeudis, car à l’époque nous avions école les mercredis et les samedis, toute la journée. Ce n’est qu’en 1969 que le président de la République, Georges Pompidou, nous a libérés le samedi après-midi, en créant ce qu’il a appelé le « week-end scolaire ». Cette bonne idée a néanmoins accentué le déséquilibre de charge entre le début et la fin de semaine, et il fallut attendre 1972 pour contrebalancer : c’est ainsi que les « jeudis » sont devenus les « mercredis ».

    Quinze ans plus tard, j’étais passé du cours préparatoire aux classes préparatoires. Le nom était presque identique, mais le nombre d’heures de cours était passé de vingt-sept à soixante, en comptant les colles orales et les devoirs surveillés. Nous étions loin de la semaine de trente-cinq heures instaurée plus tard par Martine Aubry. L’école, en « Maths-Sup-Technologique », s’étalait en continu du lundi matin au samedi après-midi. Et le dimanche, nous faisions nos devoirs et révisions pour préparer les concours des grandes écoles d’ingénieur.

    Autant dire que je n’aimais pas l’école…

    Ce n’est qu’en intégrant l’école des Arts & Métiers¹ que je me suis réconcilié avec l’école. Tout d’abord avec la pédagogie, car contrairement aux classes préparatoires, une partie importante des heures sont des travaux pratiques. Arts et Métiers signifie d’ailleurs théorie et pratique, ou comment connaître les règles de l’art et avoir du métier.

    Mais surtout, aux Arts, j’ai adoré les activités à la fois intrascolaires, extracurriculaires et instructives.

    ‒ Intrascolaires : Les étudiants étant tous internes, la vie de la promotion se déroule dans l’école en dehors des heures de cours, dans les patios, le foyer et les dortoirs.

    ‒ Extracurriculaires : Cette vie de promotion est organisée par les élèves et non par les professeurs ou l’administration de l’école.

    ‒ Instructives : En complément du programme pédagogique dispensé par les professeurs, l’instruction est complétée par une véritable formation humaine délivrée par les élèves de deuxième et troisième année, les « anciens », envers ceux de première année, les « conscrits ».

    Cette vie de promotion, très riche en organisation d’évènements, permet aux élèves Gadzarts² de développer l’esprit de corps et la fraternité, et de s’épanouir dans la transmission de traditions et dans la prise de responsabilité.

    Vous l’avez compris, j’aime cette école des Arts & Métiers, empreinte à la fois de modernité et de traditions.

    Visionnaire et humaniste, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt a fondé l’école en 1780. C’est la plus ancienne des écoles d’ingénieurs de France. Elle était à l’origine destinée à la formation des enfants d’officiers, sous-officiers et soldats, afin de donner une instruction technique et militaire aux pupilles du régiment du général-duc. La Rochefoucauld-Liancourt était un catholique pratiquant qui servait Dieu et son Roi, mais qui surtout croyait en l’Homme. Son esprit scientifique et philanthrope, assez rare chez un militaire à l’époque, lui avait valu à plusieurs reprises de proposer à Louis XVI des techniques modernes qui pourraient être développées pour améliorer la condition des ouvriers, des paysans et des militaires du royaume et réformer l’industrie et l’agriculture grâce à de nouvelles technologies.

    Aujourd’hui encore, les élèves Gadzarts portent l’uniforme en souvenir du passé militaire de l’école, et perpétuent l’esprit de fraternité insufflé par son fondateur.

    Les technocrates et politiciens du ministère de l’Éducation nationale n’aiment pas tous cette école, pourtant publique et gratuite. Certains voudraient la diluer dans l’université. Le recrutement par concours, l’esprit de corps et le passé militaire ne conviennent pas à leurs idéaux de nivellement par le bas. Ils dénigrent nos traditions en faisant un amalgame avec ce qu’ils appellent à tort un bizutage. Tant pis pour les Alain Savary, Jack Lang et autres Najat Vallaud-Belkacem ou Pap Ndiaye qui n’ont rien compris ! Nous sommes heureux et fiers d’être des Gadzarts.

    Je

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