Les détours du prisme - Tome 1
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À propos de ce livre électronique
À la limite de leur propre vie et des flots,
Vers les hippocampes, sautillant dans les flaques d’eau
Qui vivent à la limite de la vie et de l’eau.
Bientôt, une nuit impénétrable vient les cacher
De ses bras dans le velours noir des êtres féconds.
L’œil des étoiles diminue et la Voie lactée
Est pareille aux vents des sables dans le ciel profond.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Passionné de musique et de littérature, Cyrille Vital Durand exprime sa fascination à travers la poésie et le roman. Cet ouvrage se rapproche d’un essai stylistique où l’auteur réalise son bilan existentiel à travers ses voyages et ses connaissances empiriques.
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Aperçu du livre
Les détours du prisme - Tome 1 - Cyrille Vital Durand
Poésies, enquêtes
Papillon
Pour s’enfuir déjà jusqu’en l’amère euphorie
Je veux voir la force du démon d’analogie
Réveiller les entrailles d’un mensonge sur aujourd’hui
Puis doubler dans le souffle du vrai de l’oubli.
Toujours vivre en la joie sans débâcle fut aisé
Vivre en la joie, en la joie radieuse et murée
Vivre joie naturelle en la joie-formalité
Pour un enfant naguère offert à la clarté,
Mais plus loin qu’au jardin seul il fallait aller
Ailleurs aimer, qu’en solitaire félicité.
D’un océan bon, et d’irradiation contraire
Où le jet transperçant vient du cœur de la mer,
Il n’est pas à craindre et jamais de faire le tour
Aux abysses du temps n’est pas mort le paon du jour.
Ciseau d’or qui naguère fit miracle au jardin
Dieu-flamme dont la lumière débordait sur demain,
Cet œil pourpre ceint d’azur qui sans cesse en leurs jeux
Magnétisait l’enfant d’hypnose, en chien d’arrêt,
Déjouait toujours au ciel le piège de ses filets
D’une hypnose primordiale tendue de jours heureux :
C’est un devoir de mettre l’éternelle échappée
Le parfum saisit du papillon pourchassé
Au jour, en juste place
D’élever en société le cœur de la gaieté
D’en oxygéner là-haut la trop grise surface.
Un sabre d’attraction fend au bord de son aile
Un air qui se fond à ses vœux de ritournelles,
Libre il flâne tout paré d’un habit de brillance
Qui s’épouse aux couleurs des étapes de l’errance,
Toute fleur puise un don aux trésors de son essence
Le vrai don d’arlequin ne sait pas sa fragrance,
Et l’eau vive ne boit pas les mille pas de ses danses
L’ombre fraîche n’éteint pas les lueurs qu’il condense,
Chaque lieu se fait sol à l’action de sa transe
La terre douce est un ciel mélodieux de puissance.
Mêmes vols par saccades, du ciel aux boissons des fleurs
Chaque jour va bercer d’une chanson sans erreur.
Je descends au jardin des bourgeons de candeur
Je me laisse adopter par la mère sans douleur,
Quand le jour devînt brun, paon de jour emporté
J’ai vu en trébuchant la faucheuse sur les blés :
Furent levés sur la lande des trompettes et des cors
Le cœur a choisi le regard d’un nouveau sphinx
Dans l’œil battait l’aile noire des cris tus du larynx
Le cœur entend l’antenne d’un sphinx à tête de mort.
De ce lieu j’avais cru (mais toujours étranger)
Paradis puis de l’ombre d’être l’être en entier
Mais de rien ici n’ai jamais participé
L’essor et le déclin n’en suis pas concerné.
… D’un vol en saccade, du ciel aux boissons des fleurs
Rituel quotidien d’une chanson sans erreur…
Il ne faudrait être qu’élément
Pour ne point voir qu’entre les pleurs
À ses enfants d’à part le si loin firmament
Est inquiet de donner bien plus franche sa douceur :
Franchir chaque enceinte vers de neuves félicités
Aimer ailleurs, encore, c’est là qu’il faut aller
Pas à craindre et jamais de poursuivre le grand tour
Aux abysses du temps n’est pas mort le paon du jour.
***
Le piano
Aux bordures du piano la musique a chuté
Et l’espace dans le matin clair s’est agrandi,
Au tremplin du piano la musique a sauté
Cassant un plafond de temps qu’elle ouvre à la vie.
Elle monte partout avec le réconfort limpide
Le chêne de la vieille armoire exhibe ses racines
La peinture fissurée des murs est tout humide,
Perlée ; la maison entière ajuste son ouïe fine.
Si les objets s’éclaircissent, régressent en leur âge
La vitre sur le jardin semble avoir disparu,
Il pourrait s’évader quelque oiseau pris en cage
Mais rien ne s’échappe ou ne se sent retenu
En cet endroit où vole un hymne réconcilié.
Deux instrumentalistes qui semblent bien s’aimer
Embrassent leurs mains aux touches qu’ils caressent en duo ;
Lui choisit les notes noires, puis blanches, avec un saut
Imperceptible de ses doigts. Les blanches puis les noires
Elle aussi, mais c’est tout entier dans le regard
Qu’ils se découvrent musique, l’un dans l’autre absorbés
Dont l’équilibre tient, sur l’oubli de leurs baisers.
À côté, dans un fauteuil de velours bourgeois
Se tient très paisible un petit homme amusé
D’apprendre en musique qu’il y a des yeux pour les doigts
Que ses troupes d’un autre jeu peuvent accompagner.
Puis il trébuche et bascule dans l’ambre liquéfiée,
Un insecte s’élance vers la dorée liberté
Aussitôt. Les pieds d’un maître subissent l’ébranlement
Car des ailes poussent au temps sur son œuf de présent.
Maints sentiments d’illuminés brillent dans le miel
Semés dans ce fil que trace le vol conquérant
Du bel insecte qui file vers l’infini vermeil,
Y brûle et laisse un parfum de triomphe ambiant.
L’œil d’homme, d’un coup, se réveille autre : C’est le passé
Qui témoigne au futur sur le banc d’à-côté
De l’amour. Il pénètre dans un vaste salon blanc
Dans le faste déserté d’un siècle précédent,
Seul le piano demeure dans sa robe de laque noire
Et de longs airs voltigent de musiques empourprées
Autour d’êtres gracieux aux habits distingués.
Mais sur les murs ont disparu tous les miroirs.
Il valse avec des femmes qu’il saisit de vigueur
Sur un soupir de Bach l’arrêt lui crève le cœur
Il cherche l’appel sur l’eau vide, l’onde ne répond rien
Il remet avec elle son dialogue à demain.
Le soleil monte, et le cristal du jour mûrit
Dehors, déjà. Reste du vin, tout prêt à aider
L’air musical dont on fera une belle journée.
Là, au vent, des filles parlent de la veille, se confient,
Chuchotant, certains s’empressent de les retrouver
Pour la masse s’étant pourléchée de leurs cheveux
De rire soigné, qui s’adore en mèches recourbées
De si loin tressaillant, telles des griffes de tigre bleu.
***
Le soufflarin
Dans les abruptes profondeurs se tient
Un molosse en écaille, le soufflarin,
Tapi dans les verts de son gîte marin,
Il couve des lueurs au creux de sa main,
Arrache à plaisir aux rocs de courtes phrases,
Qu’il entoure, noie, tournoyant dans la vase,
Puis les tranche et les vide jusqu’à plus sens :
Bien mortes enfin elles expirent leur essence.
À travers les systèmes et monticules
D’eau, il transperce des mètres de lumière,
De nonchalantes épaisseurs qu’affabule,
L’éclat de paillettes et de métal vert.
L’étourdissement des reflets de cristaux
Où siègent significations buts et mots
N’affectent point
Le soufflarin,
Il leur jette l’ondée gracieuse, et même bleue,
Des larmes imperméables de ses clairs yeux
Mathématiques, deux veloutés losanges,
Chasse-brume à la miséricorde étrange.
De larmes plus lourdes dispersées au fond
Et de gestes en ritournelles, pour de bon
Éloignés, bannis puis évaporés,
