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Staline, pervers narcissique
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Livre électronique233 pages3 heures

Staline, pervers narcissique

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À propos de ce livre électronique

Pour comprendre Poutine, il faut connaître Staline, son modèle.
Ce livre démontre que Staline n'était pas paranoïaque, mais un grand pervers narcissique.
Ni Staline, ni Poutine n'ont l'excuse du délire paranoïaque. Ce qui aggrave leur responsabilité.
Puisqu'il arrive, de nos jours, qu'un dictateur déchu comparaisse devant un tribunal, cette nuance diagnostique n'a rien de byzantin.
LangueFrançais
ÉditeurBooks on Demand
Date de sortie20 févr. 2023
ISBN9782322489916
Staline, pervers narcissique
Auteur

Paul Fuks

Auteur de "Staline, pervers narcissique", où il est démontré que Staline n'était pas paranoïaque, comme il est dit partout, mais un grand pervers narcissique au sens précis du terme.

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    Aperçu du livre

    Staline, pervers narcissique - Paul Fuks

    Sous quelles figures d’étoiles

    Sommes-nous nés pour notre malheur ?…

    C’était le temps où le seul à sourire

    Était le mort, heureux d’être en repos.

    Anna Akhmatova, Requiem

    Sommaire

    LE DIAGNOSTIC DE LA PARANOÏA STALINIENNE

    LA MEFIANCE NECESSAIRE

    DES DEFINITIONS PRECISES S’IMPOSENT

    À PROPOS DES ARCHIVES SOVIETIQUES

    POUR CEUX QUI N’AURAIENT PAS EU LE PLAISIR D’APPROCHER STALINE

    COMMENT DEVIENT-ON UN HOMME PAREIL ?

    UNE CROYANCE PERSE

    LA VIE PRIVEE

    LE FAIT LE PLUS MARQUANT QUI SIGNE LA PERVERSION NARCISSIQUE DE STALINE

    ANÇONS DANS LA BIOGRAPHIE DU GRAND GUIDE DU PROLETARIAT INTERNATIONAL

    REVOLUTIONNAIRE OU TSAR ROUGE ?

    LE DISCOURS DU GENIAL CONSTRUCTEUR DU SOCIALISME

    L’INVERSION DES ROLES

    VERITE DU PERVERS ET REJET DU REEL

    LE CULTE DE SA PERSONNALITE

    LE « PLUS GENIAL DE TOUS LES HOMMES » S’AMUSE

    LES LOUPS

    LE REVE DE MOLOTOV

    LA « PARANOÏA GALOPANTE » DE LA FIN DE VIE

    ALLONS, « IL FAUT SAVOIR TERMINER UN LIVRE !»

    BIBLIOGRAPHIE

    Contrairement à ce qui est généralement admis, Staline n’était pas un paranoïaque, mais un grand pervers narcissique¹. Voici pourquoi.

    Mais d’abord, qu’est-ce que cela change que Staline ait été pervers plutôt que paranoïaque ? À première vue, rien. Sinon que la recherche de la vérité est un impératif et qu’il est préférable qu’un diagnostic soit juste. On peut espérer qu’une meilleure connaissance de la psychopathologie de ce personnage pourrait contribuer à nous protéger de ses semblables en mobilisant une vigilance particulière dans le champ politique. Elle pourrait aussi nous aider à accéder à cette éthique, prônée par le psychanalyste Yves Prigent dans La cruauté ordinaire², « de l’honneur et de l’horreur » – l’éthique de ce que l’on n’accepte pas et de ce que l’on ne supporte pas.

    Le mot pervers jouit actuellement d’une vogue³ qui découle d’un affaiblissement du sens : les individus complexes, ambigus, rusés, malicieux, vicieux, matois, provocateurs, retors, sournois, cyniques, insidieux, calculateurs, roublards, ficelles, tordus, roués, etc., sont facilement qualifiés de pervers. Ces acceptions banales, relativement bénignes, évacuent la nocivité spécifique de la perversion dont rendent compte les définitions du dictionnaire Le Petit Robert :

    Pervers : qui est enclin au mal, se plaît à faire le mal ou à l’encourager.

    Perversion : changement en mal.

    Pervertir : faire changer en mal, rendre mauvais.

    Perversité : goût pour le mal, recherche du mal.

    L’étymologie latine de ces mots est pervertere : renverser, retourner.

    Ce « goût pour le mal » indique la gravité du problème, car pour ce qui est de Staline, ce goût fut extrême, le mal causé énorme - pire que ce que l’on peut imaginer de pire - et toute atténuation du diagnostic revient à une complaisance.

    Je me garderai de prendre position dans le débat qui divise certains historiens sur l’essence du stalinisme, à savoir : laquelle fut première, la « paranoïa personnelle » du dictateur ou la « paranoïa institutionnelle » du système bolchevique ? Si l’on considère la psychologie des acteurs de l’Histoire comme secondaire quant à la genèse d’un régime politique, cette dimension, même secondaire, n’en existe pas moins et, de ce fait, mérite d’être étudiée. Quelle que soit la place qu’on lui accorde, je propose de réfléchir sur le soubassement psychologique des conduites de Staline. Ainsi, une attention toute particulière sera portée aux propos tenus en privé⁴, là où, notre personnage n’étant pas en représentation, une part de sa personnalité intime s’est laissée entrevoir, sans masque.


    ¹ Les perversions sexuelles n’ont pas concerné Staline. Hétérosexuel, alliant virilité et pruderie, machiste à la mode géorgienne et appréciant la compagnie des femmes, il a passé sa vie politique dans un milieu exclusivement masculin. Le pervers sexuel de la bande du Bureau politique était Beria, qui était un violeur notoire.

    ² PRIGENT Yves, La cruauté ordinaire, Éditions Desclée de Brouwer, 2003.

    ³ Celle du mot parano lui fait écho.

    ⁴ Propos qui n’ont rien à voir avec les « petites phrases » de nos hommes politiques actuels qui sont, elles, destinées à être divulguées.

    LE DIAGNOSTIC DE LA PARANOÏA STALINIENNE

    Ce diagnostic a été mentionné pour la première fois, en 1953 en France, dans un article de la revue Est et Ouest, sous le titre Le cas pathologique de Staline, avec pour sous-titre Un Caligula à Moscou, signé par Boris Souvarine et Nicolas Volski.

    L’article relate que des hauts fonctionnaires du Guépéou, venus à Paris en 1937 pour l’inauguration du pavillon soviétique à l’Exposition internationale, avaient eu l’occasion de s’entretenir avec les docteurs Levine et Pletniev⁵ , médecins traitants des plus hauts dirigeants du régime. Ceux-ci « […] avaient diagnostiqué chez Staline une psychose paranoïaque et en avaient fait la confidence à des responsables haut placés, et ce dans une ville où les murs avaient beaucoup d’oreilles. Ils devaient payer cher leur diagnostic. » Les auteurs de l’article citaient également le docteur Henri Baruk⁶, qui décrivait parmi les syndromes paranoïdes « le besoin impérieux de domination, la haine pathologique, la conscience morale anesthésiée, aboutissant à des réactions criminelles. » Une autre source citée, non nommée, ajoutait certaines caractéristiques connexes : « l’égoïsme exagéré, l’orgueil, la susceptibilité, la méfiance et des perversions de facultés logiques. »

    Selon les auteurs de Caligula : « Cette maladie de toute évidence serrait Staline dans son étau en 1936 et davantage encore en 1938, époque de la sanglante épuration organisée et des exterminations massives, événements dont personne n’a encore compris l’origine et dont les motifs ne souffrent aucune explication raisonnable, sociologique et politique, pour la bonne raison que cette explication est ailleurs. »

    Ils mentionnaient l’amélioration de l’état mental du « malade » durant la guerre, les chefs d’État alliés n’ayant rien décelé d’anormal dans son comportement lors des conférences internationales de Téhéran, de Yalta et de Potsdam. Pour expliquer ce fait, ils complétèrent leur diagnostic de paranoïa par celui de « schizophrénie avec dédoublement de la personnalité ».

    Or cette extension du diagnostic est bien embarrassante. En effet, l’association de ces deux pathologies lourdes présente l’inconvénient d’être peu compatible avec la conquête du pouvoir et son exercice à la tête d’une nation immense, sans compter les victoires politiques et militaires grâce auxquelles un pays profondément arriéré a pu accéder - à marche forcée et à un prix exorbitant ! - au statut de grande puissance⁷.

    Il faut préciser qu’après cet article princeps, plus personne – pas même son auteur Boris Souvarine dans ses écrits ultérieurs - n’a plus fait mention ni de schizophrénie ni de dédoublement de la personnalité au sujet de ce singulier patient⁸.

    Par ailleurs, il est savoureux de voir accolé à Staline le diagnostic de schizophrénie que la psychiatrie soviétique, sous le règne de Brejnev, infligeait aux opposants politiques.

    Enfin, selon Arcadi Vaksberg, ce serait le neuropsychiatre russe Vladimir Bekhterev qui, le premier, en 1927, aurait divulgué le diagnostic de paranoïa, puis serait mort deux jours plus tard alors qu’il était en parfaite santé – empoisonné dit-on…

    Si je reviens aujourd’hui sur la paranoïa de Staline, c’est que, depuis la première formulation de ce diagnostic dans les années trente, une nouvelle entité nosologique a été décrite en 1986 par le psychanalyste français Paul-Claude Racamier : la perversion narcissique. S’il est parfois difficile de différencier cliniquement la paranoïa de la perversion narcissique, cette dernière, dans notre cas précis, correspond beaucoup mieux aux observations des témoins et aux propos recueillis – tout en faisant l’économie de l’acrobatique ajout de la schizophrénie.

    Selon les données de la psychiatrie de l’époque, les deux pathologies étant encore confondues, le diagnostic des docteurs Levine, Pletniev et Bekhterev était tout à fait fondé et aucun praticien, avant les travaux de Paul-Claude Racamier, n’aurait pu en poser de plus juste. Le présent travail ne vise qu’à l’actualiser.

    Pour les biographes de Staline, la paranoïa est un fait admis d’évidence en raison des innombrables complots dont il se prétendait la cible, lui, comme le petit cercle des dirigeants de haut rang⁹. Le caractère invraisemblable des accusations et des aveux extorqués sous la torture a fortement contribué à faire de cette conviction un lieu commun. De plus, la notoriété des médecins à l’origine de ce diagnostic a nécessairement fait autorité. Selon les périodes étudiées, ce terme désigne tantôt une méfiance excessive, tantôt un délire de persécution. Ainsi Staline aurait présenté toutes les nuances de la paranoïa allant du simple trait de personnalité au franc délire. Cela mérite examen.

    Mais avant d’aborder la psychopathologie du personnage, il importe de rappeler que, dans le contexte historique qui fut le sien, la méfiance n’était pas toujours pathologique.


    ⁵ Comme ces deux médecins, relate Jean-Jacques Marie, avaient refusé de signer un acte de décès certifiant que Nadejda, l’épouse suicidée de Staline, était morte d’une crise d’appendicite aigüe, le veuf s’est souvenu d’eux et, lors du procès de Boukharine, ils furent condamnés sous l’accusation aberrante d’avoir empoisonné Gorki et quelques autres.

    ⁶ Henri Baruk, chef de service à Saint-Maurice et professeur à la faculté de médecine de Paris.

    ⁷ Cette psychiatrisation du cas Staline n’a rien à voir avec celle de Nikita Khrouchtchev, dans son Rapport secret au XXe congrès du PCUS en février 1956, qui visait à autoamnistier le parti communiste en le désolidarisant de Staline et de ses crimes – le stalinisme n’ayant été, selon le mot de Palmiro Togliatti, qu’« un abcès sur un corset ».

    ⁸ Dans son émission Répliques, du 24 mars 2012 sur France-Culture, Alain Finkelkraut tente de surmonter la difficulté en parlant de « perversion de sa paranoïa », puis en évoquant « ce mélange de paranoïa et de cynisme incompréhensible ».

    ⁹ Le fait est que la plupart des dirigeants du Kremlin étaient réellement menacés de mort en permanence, non par de méchants comploteurs sournoisement manipulés depuis l’étranger, mais par Staline lui-même.

    LA MEFIANCE NECESSAIRE

    Pour survivre et durer, il est certain qu’un homme comme Staline a dû se façonner une cuirasse caractérielle faite de perpétuelle méfiance. Ayant passé sa jeunesse, de 1901 à 1917, dans les conspirations de la clandestinité, traqué constamment par l’Okhrana, la police politique du tsar, il a connu un bon nombre d’emprisonnements, quelques-uns brefs, d’autres suivis d’exil en Sibérie, d’autres encore abrégés par une évasion¹⁰.

    Il dut sa dernière arrestation et son exil sibérien de 1913 à la dénonciation par Roman Malinovski, militant bolchevique très apprécié par Lénine, par lui-même et… agent de l’Okhrana. On comprend que cet homme-là, hors de toute pathologie, avait toutes les raisons de développer une méfiance permanente à l’égard de tout ce qui bougeait autour de lui. Les rapports de police, cités par François Kersaudy, notaient : « Les filatures montrent qu’il agit très prudemment et se retourne constamment dans la rue. »

    On sait ce qu’il en est de la lutte pour le pouvoir dans nos démocraties aux institutions stables et aux mœurs policées, on imagine ce qu’il en fut à cette époque pleine de furie et de fracas où la vie humaine ne valait pas un kopeck. « Dans ce pays où, écrit Vladimir Fédorovski, la violence est une tradition », craindre un attentat ne relevait donc pas du délire. Y ont été assassinés par des révolutionnaires : – le tsar Alexandre II en 1881, – le grand-duc Serge, gouverneur de Moscou et oncle du tsar, en 1905, – le ministre de l’Éducation, Bogolepov en 1901, – les deux ministres de l’Intérieur, Dmitri Sipiaguine en 1902 et Viatcheslav Plehve en 1904, – le gouverneur général russe de Finlande en 1904, – le prince Nakachidzé, gouverneur de Bakou, en 1905, – le général Fiodor Griazanov, surnommé « le boucher de Tiflis », commandant des cosaques, en 1906 – le Premier ministre Stolypine en 1911 – et bien d’autres de moindre importance. Sans oublier Lénine qui échappa le 30 août 1918 à un attentat (trois coups de feu, dont deux qui l’atteignirent, tirés par Fania Kaplan, sommairement exécutée peu après). Sans oublier non plus, le frère aîné de Lénine, Alexandre, pendu pour une tentative d’assassinat manquée contre le tsar Alexandre II, alors que le futur révolutionnaire n’avait que 17 ans.

    Quand on découvre avec quelle relative facilité ces attentats ont été commis, on comprend qu’accédant au pouvoir, Staline ait eu, sans pathologie mentale, de bonnes raisons pour ne jamais baisser sa garde.

    À partir de 1929, avec le Grand Tournant, le pouvoir de Staline ne lui fut plus contesté. Néanmoins, dans les années vingt, plusieurs fois il s’est vu au bord de l’abîme. Chaque fois, il ne dut son salut qu’à la pusillanimité ou à la sottise de ses adversaires. Plus tard, investi du pouvoir absolu, il avait suffisamment de connaissances historiques pour savoir qu’une telle position fascine les tyrannicides ; aussi s’est-il appliqué à attiser les rivalités entre ses courtisans et candidats successeurs – qui s’épiaient et se neutralisaient en se dénonçant mutuellement.

    Il est donc indéniable que – menant sa vie avec un cynisme absolu, transgressant toute éthique, ne reculant devant aucun crime pour consolider son autorité –, se méfier systématiquement de tout le monde ne relevait pas d’un délire, mais d’une élémentaire clairvoyance. On ne passe pas son temps à traquer et à liquider ses rivaux, comme à humilier et à trahir ses protégés, sans craindre avec raison que des comploteurs résolus puissent surgir à tout moment et de tout côté. Quand on emploie le poison pour les autres, on ne peut que le craindre pour soi. Lorsqu’on déploie une telle nocivité à si grande échelle – en y trouvant sa jouissance –, redouter des ennemis à la même échelle relève du simple bon sens, d’une juste lucidité, et chercher à porter le fer préventivement, est tout à fait pertinent. Beria, Khrouchtchev et Gorbatchev ont payé cher de ne pas avoir frappé les premiers leurs adversaires. « Car dans tout système dictatorial, écrit Vladimir Fédorovski, les tyrans ne conservent le pouvoir que par le crime. »

    Quant à la façon – si obsessionnelle qu’elle en paraît extravagante – dont Staline était mobilisé contre Trotski en exil, Jean-Jacques Marie l’explique ainsi : « Paranoïa ? En réalité, Staline tire les leçons des événements révolutionnaires de 1917 : en février, les bolcheviks étaient un petit parti de 4 000 à 5 000 adhérents entretenant des liens assez lâches dans une demi-douzaine de pays européens, et dont beaucoup de militants étaient soit mobilisés, soit arrêtés. » Et Staline savait qu’en octobre de cette même année, Trotski, rallié à Lénine, avait organisé et facilement réussi la prise du pouvoir des bolcheviks. Staline ne pouvait pas négliger la menace trotskiste malgré ses effectifs faibles et dispersés, ni celle de tout autre opposition même minime. Tout était possible, donc à craindre : une chirurgie préventive s’imposait.

    Staline n’était pas dupe des ralliements obtenus par la peur : il savait ses adversaires attendant leur heure et prêts à l’abattre à la première occasion – selon sa propre stratégie.

    Sans cette méfiance extrême, ses chers camarades ne se seraient pas gênés pour se débarrasser de lui. Derrière les belles unanimités de façade, une opposition plus ou moins souterraine a longtemps existé : en 1932, la « Plateforme Rioutine¹¹ » avait demandé explicitement la mise à l’écart de Staline ; un bloc de staliniens « modérés » n’approuvaient pas automatiquement les décisions du Chef et surtout refusaient la mise à mort des opposants membres du parti ; en 1934, au XVIIe congrès dit « Congrès des vainqueurs », malgré le déchaînement du culte de sa personnalité, Staline ne fut réélu au Comité central qu’en dernière position, ce qui le convainquit de l’urgence à épurer. Il ne délirait pas : des ébauches d’opposition se manifestaient sur des bases politiques, idéologiques ou nationalistes ; des petits groupes clandestins cherchaient à se constituer un peu partout. Mais la peur de la délation était telle qu’il était plus prudent de dénoncer avant de l’être. C’est pourquoi les projets visant à le destituer n’ont jamais pu dépasser le stade de la velléité. Outre les membres du parti, une grande partie de la population, ayant subi une altération du sens moral, a été piégée par une complicité paralysante. Ainsi la perversion

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