Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse
Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse
Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse
Livre électronique76 pages56 minutes

Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

L’Orient est la terre des origines ; c’est aussi la terre des vieux souvenirs. C’est dans les chaudes régions de l’Asie que l’humanité a conçu le premier sentiment de sa valeur et de son avenir ; c’est là que l’homme a secoué ses langes et fait ses premiers pas ; c’est là qu’en face d’une nature splendide il a balbutié son premier hymne de reconnaissance et d’amour pour l’ordonnateur inconnu des merveilles de l’Univers. Les contrées de l’Occident étaient plongées encore dans une nuit profonde ; nos premiers ancêtres, et les ancêtres de tous les peuples de l’Europe, les Ibères, les Celtes, les Germains, les Pélasges, erraient inconnus au sein de leurs forêts ; de longs siècles devaient s’écouler avant que la ville de Romulus s’élevât au sein des tribus latines et que la vie des temps héroïques commençât pour les Hellènes, et déjà l’Asie, couverte de villes innombrables, avait vu se former de puissants empires ; de grandes nations s’y montraient dans tout l’éclat d’une civilisation avancée. Dominatrices superbes des pays qu’arrosent l’Euphrate et le Tigre, deux métropoles, Babylone et Ninive, brillaient au premier rang...

Ce livre traite de l’histoire des Babyloniens, des Mèdes et des Perses.

LangueFrançais
ÉditeurEHS
Date de sortie7 févr. 2023
ISBN9782381116013
Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse

Lié à Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse

Livres électroniques liés

Civilisation pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Ninive, ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse - Louis V. De Saint-Martin

    cover.jpg

    Ninive : ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse.

    Ninive

    Ou l’histoire de Babylonie, d’Assyrie, de Médie et de Perse.

    Louis V. de Saint-Martin

    EHS

    Humanités et Sciences

    Chapitre 1

    Esquisse de l’ancienne histoire de la Babylonie, de l’Assyrie, de la Médie et de la Perse.

    L’Orient est la terre des origines ; c’est aussi la terre des vieux souvenirs. C’est dans les chaudes régions de l’Asie, dans les pays aimés du soleil, que l’humanité a conçu le premier sentiment de sa valeur et de son avenir ; c’est là que l’homme a secoué ses langes et fait ses premiers pas ; c’est là qu’en face d’une nature splendide il a balbutié son premier hymne de reconnaissance et d’amour pour l’ordonnateur inconnu des merveilles de l’Univers.

    Les contrées de l’Occident étaient plongées encore dans une nuit profonde ; nos premiers ancêtres, et les ancêtres de tous les peuples de l’Europe, les Ibères, les Celtes, les Germains, les Pélasges, erraient inconnus et à demi sauvages au sein de leurs forêts ; de longs siècles devaient s’écouler avant que la ville de Romulus s’élevât au sein des tribus latines et que la vie des temps héroïques commençât pour les Hellènes, et déjà l’Asie, couverte de villes innombrables, avait vu se former de puissants empires ; de grandes nations s’y montraient dans tout l’éclat d’une civilisation avancée. Dominatrices superbes des pays qu’arrosent l’Euphrate et le Tigre, deux métropoles, Babylone et Ninive, brillaient au premier rang. Leur origine se perdait dans la nuit des âges ; de lointaines traditions les faisaient remonter aux temps voisins du commencement du monde. C’était sur le site de Babylone que les hommes échappés au déluge avaient élevé, selon le récit de la Genèse, cette tour fameuse où commença la confusion des langues ; Assour, le fondateur de Ninive, était sorti de Babylone. L’histoire antique des deux capitales était peu connue. Leurs annales, renfermées dans les temples comme celles de l’Égypte, étaient difficilement accessibles ; et ceux des peuples voisins qui, par la guerre ou le commerce, auraient pu nous transmettre d’utiles informations, n’eurent avec elles que des rapports d’une date relativement récente. Aucun des écrits où ces informations étaient déposées n’est d’ailleurs arrivé jusqu’à nous. Tout au plus nous en a-t-on transmis des fragments ou des extraits mutilés. Les livres juifs, entre l’époque de Salomon et celle de Cyrus, font mention de plusieurs rois avec lesquels les royaumes d’Israël et de Juda eurent des rapports hostiles ; ces mentions, quoique accidentelles et sans suite, sont pour nous d’une grande valeur en ce qu’elles fournissent de précieux jalons chronologiques. L’Histoire d’Assyrie qu’avait écrite Hérodote est perdue ; de celle de Ctésias, qui avait puisé aux archives d’Ecbatane, nous n’avons que l’imparfaite analyse de Diodore ; l’Histoire de Bérose, enfin, la plus précieuse de toutes, parce qu’elle était l’ouvrage d’un prêtre babylonien écrit d’après les sources indigènes, ne nous est également connue que par quelques extraits de Flavius Joseph et par les listes de rois des chronographes chrétiens. Ces données éparses, encore altérées par les copistes du moyen âge, sont insuffisantes pour reconstruire une histoire suivie ; elles présentent, en outre, des obscurités, des contradictions et des difficultés qu’elles ne fournissent pas les moyens de résoudre, et qui ont fait le désespoir des chronologistes.

    Les faits que, dans cette pénurie des textes, on peut regarder comme à peu près certains, peuvent se résumer en peu de mots.

    La chronologie de Bérose, qui paraît s’être appuyée sur une série continue d’observations astronomiques, remontait à mille neuf cent trois ans avant l’entrée d’Alexandre à Babylone. C’est en l’année 331 que le vainqueur de Darius entra pour la première fois dans la grande cité ; ces dates nous portent à une ère initiale de 2234 ans avant Jésus-Christ. Une durée de près de 2000 ans est déjà, pour la monarchie babylonienne, une antiquité assez respectable. Elle est cependant bien loin de conduire aux véritables commencements de Babylone ; car la date de 2234 avant J-C. est presque contemporaine d’Abraham, et dès le temps d’Abraham, comme on le voit par les récits et les traditions déposés dans la Genèse, les origines de Babylone, aussi bien que celles de Ninive, se perdaient déjà dans un passé immémorial. Pour Bérose ces premiers temps appartenaient à la fable et aux légendes cosmogoniques.

    Dans cette période historiquement certaine de dix-neuf cent et quelques années, Babylone et Ninive avaient toujours formé deux États distincts, mais non pas toujours séparés. On a tout lieu de croire (d’après les monuments découverts sur le bas Euphrate) que dans les anciens temps les rois de Babylone avaient dominé sur l’Assyrie ; plus tard, ce furent les rois d’Assyrie, qui dominèrent sur Babylone. Les données empruntées à Ctésias sur l’histoire de l’Assyrie, si elles étaient

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1