En toute indiscrétion
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À propos de ce livre électronique
Photos et tableaux m'ont inspiré des destins de femmes et d'hommes d'hier et d'aujourd'hui. Ils disent leur époque mais tracent aussi l'éternel sillon de l'existence humaine.
Je me suis immiscée dans leur vie, en toute indiscrétion, cherchant à comprendre ce qui se jouait ici ou simplement laissant ma créativité s'emparer de la scène. »
Odile Anizet-Derussy
« Après une longue carrière dans l'enseignement, Odile ANIZET-DERUSSY se consacre à l'écriture. Plongeant dans son expérience personnelle, dans ses lectures et dans ses observations de la société humaine, elle tente de saisir les instants fugaces de la vie, essaie de les comprendre et d'en transmettre sa vision. Sensualité, nature, bienveillance dictent sa perception du monde. Après une longue carrière dans l'enseignement, Odile ANIZET se consacre à l'écriture. Plongeant dans son expérience personnelle, dans ses lectures et dans ses observations de la société humaine, elle tente de saisir les instants fugaces de la vie, essaie de les comprendre et d'en transmettre sa vision. Sensualité, nature, bienveillance dictent sa perception du monde. »
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Aperçu du livre
En toute indiscrétion - Odile Anizet-Derussy
Avant-propos
L’image se suffit à elle-même. Les mots, bien souvent, n’ont pas sa puissance, même s’ils sollicitent davantage notre imagination.
Peindre la vie quotidienne, c’est ce qu’ont fait Georges-Henry Boughton ou Edouard Manet Edward Hopper et tant d’autres.
Saisir l’instant dans une photographie, c’est tout l’art de Maurice-Louis Branger, Robert Doisneau, Bert Hardy, Paul Almasy ou Marie-Laure De Decker, par exemple.
Xénia Hausner, elle, s’empare d’une de ses photos et la retravaille en densifiant ainsi le réel, en le dramatisant.
Les uns comme les autres donnent à voir le monde, le rendent vivant aux yeux de tous. Ils ancrent ainsi la vie des hommes dans un espace et un temps, en la figeant tout en lui donnant corps.
Leurs œuvres m’ont inspiré des destins.
Départs ou rencontres, retrouvailles ou adieux, vie quotidienne, amour, amitié, famille, les personnages dont il est question ici sont des hommes et des femmes d’hier et d’aujourd’hui qui disent leur époque, ses crises ou ses absurdités. Mais ils tracent aussi l’éternel sillon de l’existence humaine.
Je me suis immiscée dans leur vie, en toute indiscrétion, cherchant à comprendre ce qui se jouait ici ou simplement laissant ma créativité s’emparer de la scène. Sans présomption de quoi de ce soit, par jeu, par plaisir. Les versions peuvent être nombreuses. A vous lecteur, de vous en emparer et de construire la vôtre.
Odile Anizet
Elle me porte sur son dos
Regards sur l’apartheid - Marie-Laure de Decker¹
« Le courage, c’est ce qui fait la différence entre les gens » Marie-Laure de Decker
Elle me porte sur son dos….C’est ce que dit la photo que je viens de retrouver dans les papiers de mon père, ceux qui sont arrivés de Durban après sa mort. Au dos : « Durban- 1964 »
Elle, c’est Mbaly, ma nanny. Elle vit chez nous, dans un minuscule réduit, à côté de ma chambre parce qu’elle doit être là pour moi, à toute heure. Nounou à plein temps, sans répit, sans vacances, sans d’autre enfant que celle d’un autre, son baas blanc.
Mon père n’est pas riche. Né à Durban, d’une famille anglaise implantée depuis le XVIIIème siècle, il travaille au port, comme chacun de ses frères, comme l’ont fait son père, son grand-père. Nous habitons dans la presqu’île de Bluff, un quartier blanc alors que la famille de Mbaly est cantonnée au district d’Umlazi, un endroit sans confort où la maladie décime bien des nourrissons.
Je crois que c’est là qu’est prise la photo. Pourquoi nous y trouvons-nous ? Je ne m’en souviens pas ; j’ai quatre ans. J’essaie d’en imaginer la raison : un de ses enfants malades ? Son mari qui a eu un accident à la mine ? Sa mère peut-être ? La mienne ne doit rien savoir. Oui, je pense que nous sommes à Umlazi. La presqu’île est plus propre, moins triste ; il y a des jardins où s’étalent jacarandas et flamboyants, de belles dames qui prennent le thé sur leur terrasse et des enfants blancs qui jouent sur des pelouses vertes. Dans ces habitations circulent sans bruit des domestiques noirs qui s’occupent de rendre aisée la vie des blancs.
Longtemps je n’ai pas compris que j’étais blanche. D’abord parce que j’ai quitté l’Afrique du Sud quand j’avais dix ans, me retrouvant avec ma mère et ma sœur dans le fog anglais de Londres. Et puis, jusque là, il y avait Mbali pour m’aider en tout. Je sentais bien que nous n’étions pas sur le même pied d’égalité, enfin, je sentais quelque chose comme ça parce que ma mère la tutoyait et n’attendait d’elle qu’obéissance et soumission, sans jamais se soucier de qui elle était, ni de comment elle vivait. Nous n’avions pas la même couleur de peau mais cela ne voulait
