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La CITADELLE DU PEINTRE: Tome 7
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La CITADELLE DU PEINTRE: Tome 7
Livre électronique123 pages1 heure

La CITADELLE DU PEINTRE: Tome 7

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À propos de ce livre électronique

Une statue en bois polychrome de la Vierge datant du Xe siècle est mise à l’abri des bombardements et de la cupidité des nazis en 1944 par l’arrière grand-père d’Alex. En 2011, Paolo Giovenazzo, un historien italien, découvre par hasard à travers ses recherches sur l’antipape Jean XXIII, le premier du nom, l’existence et le secret de cette Vierge : elle est sensée cacher en elle un fragment de la pierre philosophale, remède universel qui a le pouvoir de changer le plomb en or. Il n’aura dorénavant de cesse de retrouver cette statue qui lui assurera richesses et gloire.En lisant le journal de son arrière grand-père, Alex tombe sur une phrase mystérieuse parlant d’une certaine « Vierge d’Opole » accompagnée d’un cryptogramme qu’il ne comprend pas. Mais ayant l’occasion de se rendre à Constance (Allemagne), nos trois héros décident d’aller y faire un reportage sur les préparatifs de la commémoration du 600e anniversaire du Concile de Constance, celui qui, convoqué par le premier Jean XXIII, a fini par le démettre de ses fonctions et titre de pape, commémoration qui s’annonce comme une série d’évènements majeurs en Europe entre 2014 et 2018. Alex en oublie le journal de son arrière grand-père et la « Vierge d’Opole ».Leur chemin va croiser celui de Paolo Giovenazzo et la Vierge d’Opole à peine redécouverte pourrait bien disparaître à nouveau, mais définitivement cette fois.
LangueFrançais
Date de sortie13 févr. 2013
ISBN9782897261047
La CITADELLE DU PEINTRE: Tome 7
Auteur

Philippe Amiguet

Philippe Amiguet est d’origine suisse, il émigre au Québec en 1966 et participe à de nombreuses productions comme directeur de la photographie pour Radio-Canada, Télé-Québec, l’ONF et auprès de l’industrie privée. Il possède une vaste expérience de la caméra et du reportage international. Il a écrit et collaboré à l’écriture de plusieurs scénarios. Son premier roman, « L’évasion de Charles Alexis » lui a valu une bourse du Conseil des Arts du Canada. Voici son septième roman «Le président, l’ambassadeur et la superlady».

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    Aperçu du livre

    La CITADELLE DU PEINTRE - Philippe Amiguet

    PROLOGUE

    Raciborz — Ratibor en allemand — est une ville polonaise annexée par la Prusse en 1742 et redevenue polonaise à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle est située en Haute Silésie, dans la vallée de l’Oder, aujourd’hui près de la frontière tchèque. Elle a été la première capitale historique de la Haute Silésie et connut à partir du XIIe siècle un développement florissant.

    À sa mort, Ladislas d’Opole (1225 – 1282), duc d’Opole et de Raciborz, fit don au couvent des dominicains de cette ville où il est inhumé d’une statue de la Vierge datant du Xe siècle en bois polychrome qui contenait, disait-on, une pierre philosophale ayant le pouvoir de changer le plomb en or et qui était considérée comme la panacée de toutes les médecines. À ce titre-là, cette statue aurait pu aisément être considérée comme miraculeuse. Cependant, Ladislas demanda au supérieur des dominicains de l’époque, étant donné la grande convoitise que pourrait provoquer une telle statue, de garder le secret. Ce précieux don fut donc pieusement et secrètement gardé à Raciborz jusqu’à la veille de la Deuxième Guerre mondiale.

    * * *

    Ratibor, été 1939

    Dans l’Église Saint-Esprit de Ratibor, un prieur dominicain remet secrètement à Johann Peter Cornelius, son cousin en qui il a toute confiance, la précieuse statue de la Vierge, une pièce d’une grande valeur religieuse, historique et artistique, pour qu’il la mette à l’abri de la guerre de plus en plus probable. Il lui révèle alors le secret de la statue, secret qu’il ne devra transmettre qu’oralement à une personne en qui il pourra avoir une totale confiance.

    Johann Peter Cornelius promet à son cousin de remettre la précieuse statue au prieur des dominicains de Worms, sur les rives du Rhin, qu’il connaît personnellement. Elle sera plus à l’abri là-bas, même si c’est aussi en Allemagne, des exactions de certains satrapes nazis qui auraient eu vent du secret de cette statue de la Vierge.

    Johann Peter Cornelius, malgré le fait qu’il soit un important industriel allemand, est foncièrement anti-nazi, même s’il doit souvent, en raison de sa situation, composer avec eux.

    Au début de l’année 1940, convaincu d’activités antiallemandes, le prieur des dominicains de Ratibor est arrêté puis déporté dans le camp de concentration de Mathausen. Il y meurt quelques mois plus tard des suites des mauvais traitements subis, sans avoir révélé à ses bourreaux ce qui était advenu de la précieuse statue de la Vierge.

    * * *

    Frontière germano-suisse, 30 mars 1944, fin d’après-midi

    L’homme, un jeune religieux dominicain dans la vingtaine, s’arrête et écoute, immobile, caché derrière un tronc d’arbre. La frontière est là, devant lui, en pleine forêt, à une cinquantaine de mètres. Il n’entend rien, aucun bruit et aucune patrouille n’est en vue.

    Il prend alors son élan et, au pas de course, franchit la courte distance qui le sépare de la frontière suisse, continue à courir sur une centaine de mètres et s’arrête derrière un arbre, essoufflé, le cœur battant la chamade. Sa course folle n’a provoqué aucune réaction de part et d’autre de la frontière. Il a réussi.

    Il reprend son souffle en se forçant à respirer posément, puis se relève et marche rapidement en direction d’une ferme devant se trouver à quelque distance de là, dans une petite clairière proche du village suisse de Bargen où il est attendu. Son sac à dos lui semble tout à coup beaucoup plus léger.

    Parti en voiture le matin même sur l’ordre de son supérieur du couvent dominicain de St-Paul à Worms, la ville des légendaires Niebelungen, en compagnie de Johann Peter Cornelius, un industriel allemand devant se rendre en Suisse pour affaires, les deux hommes avaient roulé jusqu’à Blumberg, à quelques kilomètres de la frontière suisse où le jeune religieux doit officiellement assister un parent mourant. Les contrôles de plus en plus sévères, non seulement à cause de la guerre mais également, et surtout, à cause de la proximité de la frontière, ont été passés sans encombre, l’industriel ayant un sauf-conduit officiel pour se rendre en Suisse avec sa voiture.

    Après avoir déposé son passager, Johann Peter Cornelius a continué sa route pour rejoindre l’autoroute qui mène à la ville de Konstanz - Constance en français - où il passera la frontière.

    Le jeune religieux, sitôt descendu de la voiture, s’est mis en marche, se dirigeant vers une ferme isolée un peu à l’extérieur du village de Blumberg. Puis, discrètement, il a pénétré dans la forêt voisine et s’est rapproché le plus rapidement possible de la frontière suisse tout en veillant à ne pas se laisser surprendre par une des nombreuses patrouilles.

    Prudemment mais marchant d’un bon pas, il a rapidement atteint la ferme dans la clairière. Il est donc dix-sept heures trente. Un homme en civil en sort et, après quelques paroles de reconnaissance, ils montent tous deux dans une voiture et démarrent aussitôt.

    — Il faut nous dépêcher, lui dit l’homme qui l’attendait. Les voitures civiles n’ont pas le droit de circuler de nuit si près de la frontière.

    La distance jusqu’à la ville de Schaffhouse n’est pas longue, à peine une vingtaine de kilomètres. Une demi-heure plus tard, le jeune religieux est introduit dans une maison près de la gare où il doit attendre Johann Peter Cornelius.

    Vers minuit, l’industriel suivi du jeune dominicain se rendent discrètement à travers les vignes qui mènent au Munot, la forteresse circulaire qui domine la ville, franchissent une poterne. Sans un mot, ils longent la muraille et, à un endroit précis, derrière un arbuste, Johann Peter donne une forte poussée sur une pierre de l’enceinte qui se descelle alors facilement, découvrant ainsi une profonde cavité. Le jeune religieux ouvre son sac, en sort une petite caisse métallique rectangulaire d’environ quatre-vingt centimètres de long. Il l’ouvre et les deux hommes en vérifient le contenu avec une lampe de poche : le jeune dominicain se signe à la vue de la statue de la Vierge du Xe siècle en bois polychrome, la Vierge du couvent de Ratibor. Elle est maintenant à l’abri de la guerre, des bombardements et de la rapacité des SS.

    Ils referment hermétiquement la caisse et la déposent dans la cavité. Johann Peter replace la pierre. Avec un petit burin, il trace sur une pierre voisine une petite forme de fleur, discrète et très stylisée. Les deux hommes effacent toute autre trace de leur passage et retournent en ville.

    Quelques heures plus tard, au lever du jour, Johann Peter Cornelius reprend sa voiture et part en direction de Zürich où ses affaires l’attendent. Le jeune religieux doit attendre la fin de l’après-midi car la voiture le ramènera à la ferme d’où il pourra regagner clandestinement l’Allemagne.

    On est le premier avril 1944. L’après-midi, à cause du brouillard, une escadrille de la RAF bombarde par erreur la ville de Schaffhouse faisant une quarantaine de morts parmi la population, dont le jeune dominicain.

    Johann Peter Cornelius, après s’être assuré que le Munot n’a subi aucun dommage, regagne l’Allemagne quelques jours plus tard. Le 21 février 1945, la ville de Worms est bombardée par la RAF. Le prieur des dominicains du couvent de St-Paul fait partie des victimes. Johann Peter Cornelius meurt accidentellement en mai 1945, juste à la fin de la guerre. Il était l’arrière-grand-père d’Alex.

    Plus personne ne sait ce qui est advenu de la statue de la Vierge du couvent de Raciborz.

    1

    Lac Brôme, vendredi, 2 février 2012

    —On a un nouveau sujet de reportage, dit Alex.

    — Lequel ? demande Ariane à l’autre bout du fil.

    — 600 ans d’histoire : le concile de Constance !

    — De qui ?

    — De Constance ! Konstanz en allemand ! C’est une ville au bout du lac du même nom, à la frontière suisse.

    — Explique !

    — Le concile de Constance. 1414 à 1418. Invités par les dignitaires religieux et laïques de cette cité épiscopale, des délégués venus de toute l’Europe se réunissent pour résoudre les trois grands problèmes de l’Église de l’époque : une chrétienté divisée, des conflits religieux dans toute l’Europe et trois papes prétendant, en même temps, être le successeur de saint Pierre.

    — Passionnant, mais on ne peut pas faire revivre tous ces beaux personnages. On fait des documentaires, je te le rappelle.

    — Attends, ce n’est pas tout. Ils ont même élu un quatrième pape lors de ce concile. En 1417, le pape Martin V, mettant fin, je lis, au Grand Schisme d’Occident.

    — As-tu l’adresse courriel de ce Martin V ? ironise Ariane.

    — Je te lis un communiqué. « Outre les aspects théologiques, des décisions politiques de grande portée qui, aujourd’hui encore, marquent l’Europe furent prises. La ville de Constance devint un carrefour de connaissances et un creuset des cultures ».¹ Je t’en parle parce que le but de

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