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La vie a bien plus a vous offrir: Des messages réconfortants, Des histoires remarquables et un aperçu de l’Au-delà
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La vie a bien plus a vous offrir: Des messages réconfortants, Des histoires remarquables et un aperçu de l’Au-delà
Livre électronique305 pages5 heures

La vie a bien plus a vous offrir: Des messages réconfortants, Des histoires remarquables et un aperçu de l’Au-delà

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À propos de ce livre électronique

Il n’y a pas qu’une vie dans la vie offre un aperçu sur la façon dont fonctionne la médiumnité de Theresa, ce qui arrivera à votre âme quand vous mourrez, ce que disent les esprits au sujet de l’Audelà, ce que les défunts veulent que nous sachions, l’importance de vivre une vie positive et les nombreux rôles que les membres de votre famille, vos amis, vos anges, vos guides, les messagers de la foi et Dieu jouent ici et dans le Ciel. Cet ouvrage explore également la manière de se connecter avec les esprits de façon sécuritaire afin que vous puissiez reconnaître les moments où vos êtres chers tentent d’entrer en contact avec vous. Par l’histoire personnelle de Theresa, des anecdotes irrésistibles, et des lectures fascinantes faites aux clients, elle nous explique la façon dont elle communique avec les esprits et nous aide à comprendre et à apprécier les leçons importantes et les messages émouvants que nous sommes censés recevoir chaque jour.
LangueFrançais
Date de sortie10 sept. 2015
ISBN9782897527334
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    Aperçu du livre

    La vie a bien plus a vous offrir - Theresa Caputo

    INTRODUCTION

    Bienvenue dans ma vie !

    Si vous me le demandez, j’ai deux facultés étonnantes : je parle aux morts et je peux parcourir chacun des 11 étages du magasin Macy’s Herald Square en portant des talons très hauts. J’ai bien conscience que la première compétence est la raison pour laquelle vous avez acheté ce livre, et nous allons donc nous concentrer sur celle-ci au cours des 10 prochains chapitres. Mais avant tout, il y a quelques points importants dont je veux me débarrasser une fois pour toutes.

    Tout d’abord, étant donné que j’aborde des thèmes reliés à nos chers disparus et à l’Au-delà, sachez que presque tout ce que je sais sur ce que nous sommes et d’où nous venons, c’est aux esprits que je le dois. Il s’agit là de nombreux points que je n’avais jamais explorés avant que j’aie à écrire sur ce sujet, mais puisque je savais qu’ils étaient importants pour vous, je les ai proposés aux esprits. Et on peut dire qu’ils s’en sont donné à cœur joie ! Une autre chose que j’ai faite quand j’étais bloquée a été de me tourner vers une amie qui m’a aidée à perfectionner mon pouvoir psychique. Cela étant dit, il y a quelques détails précis que je n’ai jamais pu ou jamais voulu aborder (comme lorsque je parle des énergies négatives), et c’est la raison pour laquelle je n’approfondis pas certains points. Je sens également qu’il y a beaucoup de choses sur la mort et l’Au-delà qui restent inexpliquées et sujettes à interprétation.

    De nombreux médiums sont prêts à dire qu’ils ne se trompent pas, mais je ne suis pas de ceux-là. Je veux seulement partager ce que je pense et ce que je ressens, en me basant sur ce que l’Esprit m’a montré et sur ceux en qui j’ai confiance.

    Je me rends bien compte que certains d’entre vous ne croiront pas ce que je vais dire, mais qu’ils ne se donnent pas la peine de m’envoyer des courriels méchants ou d’afficher des messages du style : « C’est de la fraude ! » sur leur blogue, car j’ai déjà entendu tout cela. Certains disent que j’interroge Google pour trouver des informations vous concernant, que j’avance des situations vagues et que j’analyse vos réactions. Que mes idées sur l’Au-delà sont des vœux pieux. Ils disent que je décrypte le langage corporel et que je tire avantage de votre vulnérabilité causée par votre chagrin. Et ce que je préfère et de loin : que « j’importune » les morts. Arrêtons-nous un instant à ce dernier reproche. Pourquoi n’est-il jamais venu à l’idée de mes détracteurs que je ne les dérange pas, mais que ce sont eux qui viennent me perturber ? Vous croyez que je me suis réveillée un jour en pensant : « Ooh ! Je vais parler avec les morts pour le reste de ma vie ! C’est un bon choix de carrière ! » C’est plus compliqué que vous ne le pensez. Mais je n’ai pas écrit un livre pour prouver ou défendre mes capacités. Je l’ai fait pour partager ce que je sais être vrai : que la vie est plus vaste que ce que nous voyons dans le monde physique.

    Comme vous le découvrirez bientôt, il m’a fallu longtemps pour accepter mon don, mais lorsque je l’ai fait, j’ai appris très vite. J’aime comparer le processus au fait d’assembler toutes les pièces d’un casse-tête. Au début, il m’a été difficile de donner un sens à mes facultés et d’assembler les pièces, mais lorsque j’ai commencé à compléter le cadre, il m’a été facile de remplir la partie restante. Les parties nécessaires pour compléter l’illustration ont toujours été à ma disposition ; il me fallait seulement apprendre à les faire travailler ensemble. Je crois que, comme certaines personnes sont par nature des musiciens ou des intellectuels, il est inscrit dans mon ADN que je parle aux esprits. Aurais-je préféré être une grande pianiste ou guérir le cancer ? Naturellement, mais que peut-on y faire ?

    Apprendre à communiquer avec les âmes est venu avec ses avantages. Ce fut une façon pour moi de soulager certaines de mes anxiétés chroniques qui étaient liées à l’Esprit, mais plus que tout, cela a apporté de la joie et du réconfort à un nombre incalculable de personnes, et c’est la partie la plus gratifiante de ma situation.

    Cela les a aidés à croire en l’Au-delà, à croire que leurs chers disparus connaissent la sécurité et la paix, et leur a montré que ces âmes les guident, les encouragent et continuent de les aimer tout en étant de l’Autre Côté. Cela leur a apporté la preuve que les choses inexpliquées qu’elles ressentaient à la suite de la disparition d’un être cher étaient réelles et qu’elles n’étaient pas folles. Elles m’ont même dit qu’elles avaient moins peur de mourir, et certaines ont eu un regain de foi en Dieu. Mais le plus important est qu’elles recommencent à apprécier la vie, alors qu’elles ne connaissaient auparavant que le chagrin.

    Aucune de ces suites étonnantes n’est une coïncidence, puisque j’ai choisi de me servir de mes capacités pour délivrer des messages apaisants provenant des âmes qui marchent dans la lumière blanche de Dieu. Je crois que mon intuition est un don spirituel car, même si je n’ai pas dit cela durant mon émission télévisée, Long Island Medium, j’ai accepté mes capacités directement de Dieu — qui m’a assuré de façon précise que je les avais pour une bonne raison. Il m’a dit également de ne pas m’inquiéter, mais de croire qu’Il m’aimerait, me guiderait et me protégerait toujours, et c’est donc ce que je fais. D’ailleurs, je crois que nous sommes tous connectés à Dieu, qui est amour inconditionnel, et c’est cet amour qui nous unit aux membres de notre famille et à nos amis dans l’Au-delà, car nous venons tous de Son énergie. Étant donné que j’ai été élevée dans la religion catholique, j’appelle cette énergie Dieu, mais si vous voulez L’appeler Puissance suprême ou Yahvé, ne vous gênez pas. Il peut porter plusieurs noms, mais je sens qu’Il est Unique.

    Être une médium psychique n’est pas toujours ressenti comme un bienfait, mais je sais que c’en est un. Même si l’émission télévisée m’a aidée à inscrire mes enfants au collège, j’ai aussi perdu des amis à cause de mes capacités. Qui plus est, j’ai rencontré ma part de personnes qui se tenaient dans mon entourage uniquement pour que je leur dise ce que devenaient leurs grands-parents défunts.

    Et maintenant que je suis la « médium de Long Island », c’est pire. Soudain, tout le monde prétend être mon cousin ou ma cousine. Mais je sens que nous sommes tous sur Terre pour remplir une mission et je crois que mettre les gens en contact avec leurs êtres chers disparus représente une partie de la mission de mon âme. Je suis heureuse de m’imaginer cela, car il y a quelques années, je croyais vraiment que ma mission pouvait être de collectionner les paires de chaussures.

    1

    L’Esprit et moi : un don du ciel

    Je ne suis pas née au fond d’une roulotte de gitans et je n’ai pas grandi en prédisant l’avenir dans le bayou. Écoutez, les seuls cristaux que je porte sont les Swarovski qui recouvrent mes Louboutin. Je ne reflète peut-être pas l’idée que vous vous faites d’une médium typique, mais les morts n’en ont que faire. Ils me harcèlent depuis que je suis petite pour que je délivre leurs messages, et c’est ce que je me sens à la fois obligée et bienheureuse de faire.

    J’ai grandi sur l’île de Long Island, dans une ville nommée Hicksville, avec ma mère, mon père et mon jeune frère Michael. Maman était comptable et papa était le superviseur des travaux publics pour le comté de Nassau. Nous étions très proches et nous le sommes encore. En fait, j’ai passé la majeure partie de ma vie dans la maison voisine de celle dans laquelle je vis à présent. D’ailleurs, un portail à l’arrière de la maison permet de raccorder les deux jardins, et papa aime le franchir pour pouvoir arpenter nos deux carrés de tomates. Quand les gens viennent pour une consultation, ils s’assoient à la table de la salle à manger qui donne sur l’arrière de la maison. Je leur dis toujours : « Si vous voyez quelqu’un à l’extérieur, ce n’est pas un mort qui se promène. Ce n’est que mon père ! »

    En grandissant, j’ai eu l’enfance la plus heureuse, remplie d’amour et d’apparence normale. Je faisais partie d’une équipe de soccer et d’une ligue locale de quilles. J’aimais jouer avec les cheveux de mes poupées — je pensais toujours que j’allais être coiffeuse, allez savoir. J’avais de gentils amis, je recevais de bonnes notes et je passais beaucoup de mon temps libre avec ma famille. J’étais toujours avec mes cousins, mes grands-parents, mes tantes et mes oncles. Les jeudis, nous allions manger des spaghettis et des boulettes de viande chez Nanny et Pop ; les samedis, je peignais de la céramique avec tante G. ; et les dimanches, toute la famille allait chez Gram et Gramp après la messe pour passer l’après-midi à manger, à rire et à raconter des histoires.

    C’était comme une version italienne du Long Island de la série télévisée Leave It to Beaver, à la différence que nous restions littéralement éveillés toute la nuit. J’avais souvent des cauchemars effrayants qui n’avaient aucun sens après avoir passé des journées tellement insouciantes. Ce sont en fait les premières fois où je me souviens d’avoir vu, senti et entendu l’Esprit, même si, à cette époque, je ne savais pas que c’était ce qui se passait. Ma première expérience s’est produite alors que j’étais âgée de seulement quatre ans. Nous vivions alors dans la maison d’enfance de mon père, qui est située juste à côté du Hicksville Gregory Museum, un ancien tribunal de 1915 qui renfermait également des cellules pour les prisonniers. Certaines personnes croient que les vieux bâtiments comme les prisons, avec leur histoire de douleur et de souffrance, peuvent abriter des esprits. Quel endroit idéal, pour moi plus que pour toute autre personne, pour grandir ! Quoi qu’il en soit, je faisais un rêve récurrent dans lequel, d’une fenêtre du deuxième étage de notre maison, j’observais un homme qui faisait les cent pas sur le trottoir devant notre demeure. Il fredonnait sans cesse mon nom : « Theresa Brigandi, Theresa Brigandi, Theresa Brigandi… » encore et encore et encore. Pouvez-vous imaginer combien c’était effrayant pour une petite fille de quatre ans ? Je n’ai jamais vu le visage de l’homme, mais il était toujours voûté et tenait un bâton avec un sac bandana qui pendait à l’extrémité supérieure. Il était vêtu de haillons et ressemblait à un vagabond.

    L’Esprit m’a dit plus tard que ce rêve était en fait une visite, et je crois maintenant que cet « homme » était un de mes esprits guides pour cette période de ma vie. Cela ne signifie pas que l’esprit guide est littéralement un clochard, un peu comme ces histoires de la Bible dans lesquelles les gens invitent un pauvre et découvrent plus tard que c’est un ange. Je crois maintenant qu’un vagabond est la représentation modeste que mon guide a prise pour me faire comprendre la référence faite à l’école du dimanche et pour que je n’aie pas peur quand il prononçait mon nom. J’ai été élevée au sein de l’Église catholique romaine et c’est la religion que je pratique encore aujourd’hui. Je pense donc que mon guide s’est présenté en utilisant mon cadre de référence, un peu comme l’Esprit me montre des signes et des symboles durant une lecture. Il utilise pour communiquer une façon qui fait sens pour moi, afin que je puisse facilement interpréter le message.

    Quand j’avais quatre ans, un vagabond était pour moi un homme gentil et pieux — du moins quand j’étais éveillée. La nuit, en voir un, le sentir et l’entendre me faisait pleurer comme si j’étais violemment attaquée. Une fois encore, je ne crois pas que je faisais l’expérience d’esprits négatifs et je ne rêvais pas que l’Esprit me rudoyait, les rêves eux-mêmes n’étant pas « mauvais ». J’étais terrifiée parce que je sentais l’énergie de l’Esprit, tout en le voyant et en l’entendant me parler, de cette inquiétante façon vraie et personnelle.

    Mes cris inconsolables bouleversaient ma famille plus que ce qui les provoquait, et ma vie sociale devenait limitée. Je ne pouvais pas aller à des soirées pyjama ou dormir chez ma grand-mère sans me demander ce que j’allais ressentir. Je ne me sentais en sécurité nulle part ailleurs que chez moi, et encore ce n’était pas évident. À part le vagabond, je voyais aussi mon arrière-grand-mère maternelle. Elle était morte quatre ans avant ma naissance, et je n’ai pas su de qui il s’agissait jusqu’à ce que je voie une photo d’elle beaucoup plus tard.

    Mais je ne l’ai jamais oubliée, debout au pied de mon lit — elle était petite, avec des cheveux foncés, et elle portait une robe d’intérieur. Je criais comme une folle quand je la voyais, elle aussi. La pauvre dame n’était pourtant pas un monstre à trois têtes, mais je réagissais comme si c’était le cas !

    Au matin, j’avais oublié la plus grande partie de ces nuits de terreur et à quel point elles m’avaient paru longues. Je me disais qu’elles passeraient quand ma mère ou mon père allumerait la lumière et se précipiterait dans la pièce. Alors, cela faisait-il partir l’Esprit ? Je ne sais pas. Mais, après un certain temps, maman a composé une prière pour m’aider à le tenir loin de moi. Je disais : « Mon Dieu, je vous en prie, gardez-moi en sécurité pendant toute la nuit. Bénissez… » — et je nommais alors toutes les personnes présentes dans notre vie et celles qui étaient au Ciel. Et savez-vous quoi ? Chaque fois que je disais cette prière avant de me coucher, je dormais sur mes deux oreilles, ainsi que mes parents. J’ai poursuivi cette pratique quand nous avons fini par emménager dans notre nouvelle demeure, celle dans laquelle mes parents vivent encore, bien que j’aie toujours gardé la lumière du couloir allumée.

    Même quand je voyageais avec ma famille, l’Esprit ne me quittait pas. Nous partions souvent en vacances ensemble, incluant un séjour annuel dans un terrain de camping avec mes grands-parents pendant tout l’été. La majorité des campeurs se trouvaient chanceux d’avoir une tente avec un bec Bunsen, alors que nous avions cette impressionnante caravane avec une douche, une cuisine, une véranda avec une moustiquaire pour protéger notre nourriture des insectes et tout l’équipement nécessaire. Le matin, ma grand-mère préparait des œufs brouillés et du pain grillé, et l’après-midi, nous organisions des courses à bicyclette et nous allions faire de la balançoire-pneu au lac. Le soir, nous jouions au billard électrique à la salle de jeux, nous faisions griller des guimauves et nous chantions des chansons autour d’un feu de camp. Une véritable fille scoute ! Mais malgré toutes les distractions que nous avions durant la journée et même si j’étais détendue, mes nuits de terreur se produisaient comme elles le faisaient à la maison. Seulement cette fois, tout le quartier m’entendait ! Mes grands-parents prévenaient même à l’avance les occupants des tentes voisines : « Si vous entendez quelqu’un crier au meurtre, cela ne veut pas dire qu’il y a un ours ou qu’un maniaque court dans la nature ! Ce n’est que Theresa qui fait des cauchemars. » Une fois, mes parents ont voulu que je dorme avec eux dans une tente, et j’étais morte de peur à cette idée. Je me sentais plus en sécurité dans la caravane, surtout parce que je voyais des ombres à travers la toile. J’étais tellement déterminée à ne pas passer la nuit à l’extérieur que j’ai donné des coups de pied en criant et mon père en a eu les lèvres tout enflées. Il était tellement furieux. J’ai failli renverser la lanterne et mettre le feu à la tente.

    Même si je supportais mieux les apparitions des esprits durant la journée, elles me surprenaient toujours. Par exemple, je me souviens clairement d’avoir vu des individus en trois dimensions marcher devant la télévision. J’étais assise sur notre sofa en tweed vert et je regardais une série télévisée destinée aux enfants, quand une personne est passée devant l’écran avant de disparaître. Une fois, cela s’est produit alors que j’étais en compagnie d’une gardienne, à qui j’ai demandé si elle avait vu la même chose que moi. Elle m’a répondu par la négative en m’adressant un regard bizarre, donc je n’ai pas insisté. Je me suis demandé si je voyais des choses ou si j’avais une imagination débordante, mais je ne me suis pas appesantie sur ce sujet. C’est comme quand vous voyez une ombre du coin de l’œil ou quand vous regardez une lampe pendant trop longtemps et que vous finissez par voir une forme jaune qui flotte dans la pièce — vous supposez que vous voyez des choses et vous n’y pensez plus. Je me souviens également qu’étant enfant, j’avais reçu un ensemble de cuisine pour Pâques et que j’avais, par jeu, disposé les pots d’une certaine manière. Quand je suis revenue le lendemain matin, ils étaient dans un ordre totalement différent. C’était certainement le fait des esprits. Écoutez, je sais que mon frère Michael n’y avait pas touché !

    Qui peut dire ce qui est normal ?

    En vieillissant, j’ai commencé à être angoissée et à me sentir étrange dans mon corps. Je ne pouvais mettre le doigt sur ce qui causait ces phénomènes. J’avais dit à ma mère : « Je ne me sens pas bien. Je ne me sens pas moi-même. J’ai l’impression d’être différente. » J’avais la sensation que quelque chose se passait, qui devait être expliqué. L’église était un des rares endroits où je me sentais en sécurité. Je jouais même de la guitare dans le groupe folk d’une église. La maison de Dieu était la seule demeure, avec la mienne, dans laquelle je me sentais en paix et bien dans ma peau. Je dis souvent que si je n’étais pas médium, j’aurais pu être atteinte de schizophrénie ou devenir religieuse. Sérieusement, parfois elles semblaient être mes deux seules options les plus réalistes. Imaginez-vous ? Mes parents me gâtaient avec beaucoup d’amour, mais cela ne m’empêchait pas de sentir que je n’étais pas comme tout le monde.

    Parfois, je demandais à Dieu : « Pourquoi tout cela m’arrive-t-il ? Pourquoi suis-je tout le temps effrayée ? » Mais je n’étais jamais furieuse ni fâchée contre Lui et je ne perdais pas ma foi. Ce n’était pas ainsi que j’avais été élevée. Je n’aime pas utiliser le mot « religieux », mais je venais d’une famille aux croyances religieuses profondes. On m’avait enseigné à dire mes prières le soir et avant chaque repas. Mes parents avaient également l’esprit ouvert au sujet de toute spiritualité, ce qui est drôle car ce n’est pas le cas de tous les catholiques. Mais pour eux, la foi et la spiritualité venaient toutes les deux de Dieu.

    Quand je n’étais pas à l’église, mon anxiété pouvait s’aggraver au point que je ne voulais pas quitter la maison. Je ne savais pas quand j’allais sentir quelque chose, à n’importe quel moment de la journée. Je constatais que chaque endroit où j’allais me procurait une sensation différente, et j’avais souvent l’impression d’être surveillée. Quand je l’ai dit à ma mère, elle m’a demandé de m’asseoir et m’a déclaré : « L’endroit où tu es en sécurité, c’est au fond de toi. » Je pouvais aller n’importe où parce que j’étais ma force élémentaire. Pendant longtemps, cette façon de penser a fonctionné.

    Malgré cela, je voyais et je sentais clairement les choses que d’autres personnes ne voyaient et ne sentaient pas. Quand je sortais avec mes amis au centre commercial ou à la salle de quilles, je leur demandais s’ils voyaient un homme qui passait près de nous ou s’ils entendaient quelqu’un qui prononçait leur nom, car c’était mon cas, et ils me répondaient : « Euh, non. De quoi parles-tu ? » Ou parfois, je recevais un message que je supposais n’être rien d’autre qu’une de mes pensées indomptables, sans me rendre compte qu’il avait un sens ou que j’avais pensé à autre chose, jusqu’à ce qu’il soit validé plus tard. Par exemple, durant le trajet pour me rendre à la foire, je pouvais entendre une voix qui me disait : « Ne mange pas la barbe à papa. » Je décidais de l’ignorer, lorsqu’une amie me disait que la barbe à papa la rendait malade. Mais même alors, je me contentais de supposer que j’avais de meilleures intuitions au sujet des gens et des situations que peut-être certains amis ou étrangers.

    Encore là, je croyais que l’endroit où j’étais en sécurité, c’était au fond de moi. Par conséquent, voir, entendre et sentir quelque chose autour de moi en permanence est devenu normal. Les docteurs ont toujours dit que nos corps sont faits pour s’adapter ; si un sentiment ou une expérience durent suffisamment longtemps, le cerveau apprend à ne pas en tenir compte, à s’en détourner ou à le considérer comme normal. Je sais maintenant que voir et sentir les esprits n’est pas donné à tout le monde, mais c’était une situation habituelle pour moi et je me disputais avec peu de gens sur ce terrain-là. Quand j’étais enfant, les membres de ma famille et mes amis se contentaient de rire quand je disais des choses étranges à l’occasion, mais ils n’approfondissaient jamais le sujet. (Maman a plaisanté récemment en disant que mes facultés psychiques donnaient un tout autre sens à mes déclarations quant à la présence d’un monstre, d’un ami imaginaire ou d’un fantôme dans ma chambre !) Et peu importe le nombre de fois où mes amis n’étaient pas d’accord avec ce que j’avais vu ou entendu, il n’en restait pas moins que certains membres de ma famille faisaient des expériences similaires, car ils étaient, eux aussi, très sensibles. En fait, mon cousin, Johnny Boy, disait pour plaisanter que ma cousine Lisa et moi étions des « phénomènes » et il nous donnait pour surnoms « Para » et « Noïaque » quand nous lui disions que nous voyions ou sentions des choses. Il nous arrivait également souvent d’aller faire des emplettes séparément et de revenir à la maison en ayant acheté la même tenue ! Mais alors, tout ce que nous savions, Lisa et moi, était que nous avions des expériences peu communes et partagées qui nous mettaient en contact avec ce que nous savons maintenant être l’Esprit qui était en nous. Quant à mon cousin, Monsieur-je-sais-tout Johnny, il vivait dans la maison de ma grand-mère 10 ans plus tard lorsqu’il l’a aperçue, debout dans le corridor, alors qu’il sortait de la douche. Alors, qui rit maintenant ?

    Quand mes amis sont devenus des adolescents bavards, les choses ont commencé à changer. Entre 12 et 14 ans, j’ai commencé à me sentir moins à l’aise avec ce qui se produisait autour de moi, surtout en raison de la façon dont les gens réagissaient à mes observations. Ma famille était toujours blasée d’entendre ce que je disais, mais quand je demandais avec désinvolture à mes amis s’ils voyaient ou sentaient quelque chose, ils me répondaient : « Non, c’est bizarre, il n’y a personne. Personne n’entend ou ne voit des choses comme toi ! » Ce qui m’avait semblé normal ne l’était plus, et j’ai décidé alors de totalement bloquer mes expériences. Je n’ai pas dit une prière spéciale pour que l’Esprit cesse ses agissements ou quoi que ce soit ; j’ai simplement ignoré les tentatives de l’Esprit pour communiquer avec moi. N’oubliez pas que c’était avant que chaque chaîne de télévision ait sa propre émission de chasse aux fantômes et que John Edward soit un nom très connu. Les gens ne parlaient pas de ces choses-là. Personne, moi comprise, n’aurait pu soupçonner ce qui se passait réellement. Ce sujet n’était jamais abordé au cours d’une conversation normale.

    Arrivée à l’âge de 16 ans, j’avais la chance d’avoir perdu très peu d’êtres chers, mais cela signifiait également que je ne pouvais identifier aucun des esprits qui venaient me visiter. Quand Nanny, la mère de mon père, est décédée, j’ai été dévastée. Nous étions très proches, et elle manquait beaucoup à tout le monde. Après son décès, la sœur aînée de mon père a fait venir un médium dans la maison de Nanny. À cette époque-là, je n’en connaissais pas la raison, mais à présent, je pense que c’était pour entrer en contact avec elle. Je ne voulais pas aller la rejoindre et j’étais un peu effrayée — surtout parce que je ne savais pas ce qu’était un médium ni ce qu’il faisait. Mais je savais que je me sentais en sécurité dans la maison de Nanny alors j’y suis quand même allée. Et pour la première fois depuis bien longtemps, je n’ai pas bloqué les esprits.

    Je sentais l’énergie et l’âme de Nanny près de la fenêtre, et les membres de ma famille me demandaient sans cesse pourquoi je restais près des rideaux, alors que tous étaient installés autour de la table de la cuisine. Ils me deman­daient également à qui je parlais, même si je ne me souvenais pas de ce que je venais de dire. (Tout comme je ne me souviens pas de la majeure partie de ce que l’Esprit dit lorsque je fais une lecture pour quelqu’un d’autre.) Après une minute de ce régime, les membres de ma famille devaient m’interrompre à leur manière habituelle et moqueuse. Ils restaient joyeux et n’avaient pas peur.

    — Theresa, à qui parles-tu ?

    — Je parle à Nanny.

    — Évidemment. Nanny est morte.

    — Je sais qu’elle est morte, mais je lui parle.

    Ma tante et mes cousins nageaient peut-être en pleine confusion, mais ils n’en faisaient pas grand cas. J’étais connue pour laisser échapper des choses folles, mais était-ce plus étrange que de faire venir un médium pour prendre un café ? Ils étaient clairement ouverts aux conversations spirituelles que je n’avais pas encore prises en considération.

    Quand je pense à ce souvenir, je peux physiquement sentir la maison de Nanny et voir tout ce qui se trouvait à l’intérieur : les meubles recouverts d’une pellicule plastique, des tables basses en marbre, son chandelier étincelant dans la salle à manger, un tableau de La Cène et des rideaux dorés. Tout était du style italien, très voyant. Et tout en dévoilant cette histoire, j’ai une vision, comme un rapide extrait de film, de Nanny près du four, fumant sa cigarette jusqu’au filtre et laissant pendre une très longue cendre au-dessus d’une marmite de spaghettis. Elle laissait cette cigarette brûler jusqu’à ce qu’il ne reste plus que le filtre, et pourtant la cendre ne tombait jamais dans la sauce. Elle aimait ses bijoux et,

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