i, militairement, la contrainte est faible sur les armées alliées, des milliers d’habitants sont pris au piège des poches en, dans le Médoc en novembre —, mais le commandement allemand joue de la présence de civils pour se prémunir des assauts ou préserver ses stocks, en exigeant par exemple que le ravitaillement des Rochelais et des Nazairiens soit assuré par le camp français. Les civils « empochés» subissent ainsi une double peine. D’une part, les Allemands maintiennent à leur égard une politique répressive. D’autre part, comme des trêves d’évacuation sont négociées, ceux qui restent sur place sont soupçonnés de collaboration! À l’isolement physique s’ajoute l’isolement moral qu’aggrave le drame de Royan. Dans la nuit du 4 au 5 janvier 1945, malgré l’annulation de l’opération et la communication d’objectifs militaires situés hors les murs, 347 bombardiers de la RAF ciblent la ville, qui abrite encore 2 200 civils. La cité est anéantie sans aucun bénéfice militaire, au prix de 442 morts et plus de 400 blessés — bombardement inutile, qui suscite une controverse encore vive.
Une terrible épreuve pour les civils
Jun 26, 2024
1 minute
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