près les deux arbitrages de Vienne en 1938 et 1940, la Hongrie est une petite puissance satisfaite qui n’a nulle envie de courir l’aventure. Quand Hitler lance l’opération Barbarossa, le régent Horthy fait la grimace. Quoique antibolchevique forcené, il sait que son armée : neuf divisions d’infanterie légère (à deux régiments), une division blindée et trois divisions de sécurité qui s’ajoutent aux quatre déjà présentes. Soit environ 200000 hommes, 83 chars tchèques LT vz.38, 22 Panzer IV et une centaine d’avions. Postés sur le Don, les trois corps d’armée de la Honved sont détruits en janvier 1943 lors des opérations Ostrogojsk-Rossoch et Voronej-Kastornoe: 35000 tués, 35000 blessés, 30000 prisonniers, tout le matériel perdu – non pas faute de courage, mais de moyens antichars lourds et de camions. Le grand état-major s’efforce alors de reconstituer une réserve stratégique, cette fois dans l’intention de défendre le territoire national. Sont levées neuf divisions d’infanterie (à trois régiments), deux brigades de montagne, une division de cavalerie, deux divisions blindées avec du matériel national, à quoi s’ajoutent huit divisions de réserve, 200 chasseurs modernes (Messerschmitt Bf 109, Focke-Wulf Fw 190), sept brigades de DCA. Ce sont ces 500000 hommes répartis en trois armées qui vont combattre sur leur sol avec la Wehrmacht à partir d’octobre 1944, et jusqu’à la fin. La Honved a payé sa fidélité à l’Allemagne de 140000 tués et 300000 blessés.
La Honved, une alliée réticente mais fidèle
Jun 26, 2024
1 minute
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