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L’un et l’autre se disent, mais sûrement pas dans les mêmes circonstances. Dans le second de ces tours, l’inversion du sujet signe, comme c’est ne suit pas le verbe mais le précède, ressortirait plutôt, pour sa part, à l’exclamation : « Encore faut-il que l’on parvienne à se mettre autour d’une table pour négocier ! » Sous-entendu : ce n’est pas fait. Plus question, cette fois, de se poser une question, mais plutôt d’exprimer une concession limitée, largement teintée de résignation. Jusqu’ici, les vaches étaient bien gardées, selon qu’ ouvrait ou fermait la marche. Las ! habitude a été prise, depuis quelque temps, de la lui faire fermer dans tous les cas. Naguère, aux étranges lucarnes, il n’y avait que Pierre Albaladejo pour s’exclamer, dans son français du Sud-Ouest : « Faut-il encore que nous ayons le ballon ! » Désormais, c’est toute la presse française ou presque qui soupire : « Faut-il encore que chacun œuvre pour le collectif ! » Quand on ne supprime pas purement et simplement ledit , à l’instar de ce commentateur qui constate, à l’heure de l’inévitable : « Il y a le choix. Faut-il faire le bon, évidemment ! » Faut-il encore préciser que notre langue n’y gagne pas en clarté ?