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Début 1798, la République française nomme le général Bernadotte ambassadeur à Vienne. Dans une ville meurtrie par la décapitation de Marie-Antoinette, le séjour de l’ambassadeur au palais Caprara-Geymueller n’excédera pas huit semaines. Semaines durant lesquelles Beethoven fréquente un palais tumultueux où résonne le nom du héros Bonaparte et où il rencontre le violoniste versaillais Rodolphe Kreutzer. L’année suivante Bonaparte devient Premier consul – plus que jamais, Paris promet à tous liberté, égalité, fraternité.
Aussi le compositeur redouble-t-il d’efforts. En 1802, quasi dans le même souffle, il médite son « fait historique » de Jean-Nicolas Bouilly mis en musique quatre ans plus tôt par le citoyen Gaveaux, dédie sa neuvième sonate pour violon et piano « à Kreutzer » (qui ne la jouera jamais en public) et commence sa troisième symphonie, alors intitulée Bonaparte.