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Pour Asmae El Moudir, devenir réalisatrice était une évidence. « J’avais besoin de raconter des histoires, nous confie-t-elle. Si j’avais su écrire ou dessiner j’aurais pu faire un livre ou un tableau mais voilà, tout ce que je sais faire, c’est écrire avec la lumière. » Les histoires que la jeune Marocaine raconte avec sa caméra n’ont rien de fantastique ou d’extravagant, bien au contraire, et c’est tout leur intérêt. Elles parlent et partent de la réalité dans ce qu’elle a de plus quotidien, un couscous le vendredi ou une simple carte postale. Comme un enfant qui soulève discrètement le couvercle d’un coffre poussiéreux pour y chercher un trésor, Asmae prend le réel comme point de départ d’une (en)quête nécessaire : retrouver la mémoire.
Née près defrançais en seconde langue. Une enfance heureuse comme beaucoup d’autres, où la pauvreté ne se remarque (presque) pas tant elle concerne tout le monde et où les moments de solitude sont rares. , avoue la jeune réalisatrice. Seule ou entourée, Asmae s’imprègne de cette vie et se débrouille pour se procurer un appareil photo jetable avec lequel elle capture chaque centimètre de nature. Et lorsque la réalité ne suffit plus à satisfaire son désir d’image, son imagination prend le relais.