Jamais les exoplanètes n’avaient été aussi proches. “La grosse nouveauté de ces dernières années est sans aucun doute le lancement du James-Webb Space Telescope (JWST), annonce Martin Turbet, du Laboratoire de météorologie dynamique (LMD) de Paris. Ce télescope spatial de la Nasa, conçu en collaboration avec les agences spatiales européenne et canadienne, est le meilleur instrument dont s’est dotée l’humanité pour analyser la géochimie de mondes habitables à des années-lumière de nous.
Le principe est simple : lorsque la planète passe devant son étoile sur la ligne de visée, son atmosphère filtre la lumière. Et selon les fréquences qui sont absorbées, mesurées par le télescope, les scientifiques peuvent obtenir une indication sur sa composition. Mais le signal est infime et les variations de fréquence sont inférieures à un centième de pourcent. Il s’agit donc de pointer l’engin des heures durant et d’observer plusieurs passages de la planète devant son étoile, jusqu’à extraire un signal exploitable. Même ainsi, toutes les atmosphères ne sont pas accessibles au télescope. “Le cœur de cible du JWST, ce sont les planètes explique Franck Selsis, du Laboratoire d’astrophysique de Bordeaux Voici la première moisson de résultats.