En août 2022, le James-Webb Space Telescope (JWST) a livré sa première analyse de l’atmosphère d’une exoplanète en identifiant la présence de dioxyde de carbone autour de WASP-39b, une géante gazeuse comparable à Saturne… située à 700 al de la Terre. Une performance qui fait pourtant figure d’“échauffement” pour le supertélescope. “On a déjà réussi à caractériser ces corps gros et brillants à l’aide d’autres instruments”, rappelle Nathalie Carrasco, chercheuse à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais le JWST offre une perspective inédite : pouvoir bientôt sonder l’atmosphère de planètes rocheuses comparables à la Terre… pour déterminer si elles sont habitables ! “Analyser leur signature atmosphérique sera le challenge de la décennie”, s’enthousiasme l’astrochimiste.
Il faut dire que l’engouement des scientifiques pour l’extérieur du Système solaire n’a cessé de croître depuis la première détection d’une exoplanète en 1995. On en compte aujourd’hui près de 5 000, et les pose Stéphane Mazevet, directeur de l’observatoire de la Côte d’Azur et auteur du livre.