’est une première mondiale ! Des chercheurs japonais ont récemment réalisé avec succès des greffes de fœtus à fœtus de rat . Pour ce faire, ils ont génétiquement modifié des fœtus de rats pour que ces derniers expriment dans leurs reins une protéine vert fluorescent afin de faciliter leur suivi. Ils ont ensuite prélevé ces organes puis les ont transplantés dans des fœtus de rats âgés de 18 jours. Les reins se sont progressivement formés, produisant de l’urine deux semaines et demie après la transplantation. Ils n’étaient cependant pas reliés à l’uretère de leur hôte : l’urine ne pouvait pas être évacuée et, par conséquent, les chercheurs ont dû drainer continuellement le rein jusqu’à ce que les rats soient euthanasiés à l’âge de 5 mois. Reste que pour les auteurs, cette opération est une première étape vers de possibles xénotrans-plantations – des transplantations entre individus d’espèces différentes – , par exemple de reins de fœtus de porc sur des fœtus humains atteints de dysfonctionnements importants. En effet, transplanter un organe avant la naissance aurait un énorme avantage : celui-ci se développerait avec le fœtus, ce qui diminuerait les risques de rejet. L’équipe de chercheurs doit encore obtenir l’autorisation afin de mener des expériences sur l’humain, ce qui soulèvera assurément des questions éthiques. Affaire à suivre…
