![f062-01.jpg](https://article-imgs.scribdassets.com/2r7jlo11a8clz0nu/images/file0KF6R777.jpg)
DÉCOUVERTE
![f063-01.jpg](https://article-imgs.scribdassets.com/2r7jlo11a8clz0nu/images/fileTXU0QEIE.jpg)
![f063-02.jpg](https://article-imgs.scribdassets.com/2r7jlo11a8clz0nu/images/fileE3NFFX6Z.jpg)
Dans des quartiers où certains n’oseraient même pas tenter des photos discrètement volées, Antoine Martin arrive seul avec ses flashs de studio et immortalise des instants de vie comme s’il évoluait dans une autre dimension, invisible de tous. Derrière l’artifice de cette facilité apparente se cache un long travail de terrain, basé avant tout sur l’intuition et la curiosité. nous raconte-t-il. Disposant comme catalyseur de ce rare lieu de brassage socioculturel, précise-t-il. Paradoxalement, c’est son approche délibérément visible qui lui a ouvert des portes. Quand toutes les conditions sont réunies et qu’Antoine repère une scène intéressante, il déploie son protocole. Un compact Fujifilm X100V, deux flashs sur trépied – une puissante torche Godox et un flash cobra comme source secondaire –, et le photographe met ainsi en scène ses sujets sans pour autant les diriger. Certaines n’en sont pas moins très fortes, comme celle de cette femme se faisant exorciser puis baptiser à même le trottoir par un prêcheur de rue, ex-chef de gang . Tant par la volonté du photographe que par les contraintes inhérentes à son approche spontanée, la série forme, plutôt qu’un reportage approfondi sur un aspect particulier de la ville, un portrait délibérément diffus et fragmenté de Miami. Pourtant se dessine en arrière-plan un contexte plus large qui croise environnement, économie et société. avance Antoine. En dépit de ses atours fictionnels, constitue donc bel et bien un document à l’usage des générations futures.