vant d' orchestrer les JO, Tony Estanguet s'y est d'abord illustré. Dans une discipline certes discrète – le canoë-kayak – mais avec brio, glanant une médaille d' or aux Jeux de Sydney (2000), d'Athènes (2004) et de Londres (2012). Palmarès exceptionnel, qui l' élève au niveau des athlètes français les plus titrés, Jean-Claude Killy et Marie-José Pérec. Son secret? Avoir descendu très tôt les torrents, navigué dans les confie-t-il, Autant de qualités qui lui valent, au terme de sa carrière sportive, d'être élu par ses pairs à la commission des athlètes du Comité international olympique (CIO). Avant d' être choisi pour présider le Comité d' organisation (COJO) des Jeux de Paris 2024. Des jeux qu'il souhaite d' emblée inédits et spectaculaires. Voilà pourquoi, poursuit-il, tout au long des épreuves, les athlètes évolueront dans des sites majestueux, en pleine ville, comme le Grand Palais, les Invalides, le Champ-de-Mars ou le château de Versailles. Une volonté d'offrir au public une expérience unique, qui convoque à la fois l'émotion, l'intensité de la compétition olympique et le meilleur du patrimoine hexagonal. Soit une manière d', comme il aime à le répéter. Quitte à devoir redoubler d'efforts pour sécuriser les sites… dans un contexte international singulièrement tendu, entre guerre en Ukraine et conflit israélo-palestinien.
