Longtemps considérés comme marginaux, les sports de rue vont briller à Paris
Pour Dany Dann, le style compte autant que les freezes ou les powermoves, figures clés du breaking
Par Alexandre Ferret
Bague en bois précieux de Guyane au doigt, pendentif en argent à l’effigie de sa terre natale autour du cou, Dany Dann, 35 ans, enfant de Saint-Laurent-du-Maroni, regarde, transi et trempé, le parvis balayé par la pluie et la bourrasque de la place de la Concorde, à Paris. Dans quelques jours, il va retrouver, pour un mois de régénération, ses terres créoles, le ciel bleu, la chaleur, à 7 000 kilomètres de cette bouillie de temps. Dernier retour au pays avant sept mois de préparation intensive en métropole pour les JO de Paris 2024. « No pain, no Games ». En VF : « Pas de souffrance, pas de Jeux ».
Car, le 10 août prochain, c’est ici, au pied de l’obélisque, qu’il va tenter, devant 37 000 personnes, de remporter le premier titre olympique de breaking en battle b-boy. Après avoir été le tout premier Français médaillé d’or aux Jeux européens de cette jeune discipline. Mots posés, hyperactif, Dany Dann, l’un des meilleurs b-boys (pour «