On l’avoue : on a eu peur. Notre photographe, inconscient, avait d’abord proposé à Alice Pol de poser avec un extincteur, puis avec un couteau… Le pire semblait inévitable. L’actrice ne s’estelle pas imposée, notamment chez Dany Boon, comme l’émule en jupons de l’inénarrable Pierre Richard ? Nouvelle corde à son arc, l’écriture de polar ne pouvait qu’attiser l’inquiétude, d’autant qu’elle y révèle une épatante habileté. Sa verve et un joli brin de plume ont fait de son coup d’essai, Coup de pelle, un succès surprise de librairie l’an passé. Dans Eaux vives (Robert Laffont), la Provençale quadragénaire renoue avec son excentrique capitaine de police Charlie, confrontée cette fois à la nébuleuse disparition d’une jeune montagnarde. Une héroïne angoissée, obsessionnelle et attachante qui lui ressemble énormément !
Certains auteurs mettent une grande distance entre eux et leurs héros. Dans votre cas, difficile d’imaginer Charlie sous d’autres traits que les vôtres !
C’est étonnant que vous disiez ça, parce que mon éditrice m’a fait remarquer que je ne décris jamais mes personnages physiquement. Ça ne m’intéresse pas tellement. Souvent, je lâche juste un détail qui les caractérise. Au lecteur d’imaginer le reste.
On pense à sa personnalité : solitaire, un peu foutraque, aimant les bêtes et les endroits isolés… Même sa voiture, à la