Quand ce dilemme constituerait le fonds de commerce habituel des dictées de compétition, il devrait pouvoir se résoudre sans trop de douleur, et avec s’accorde des plus naturellement avec le nom qu’il qualifie (« il a commis toutes les fautes »), il demeure presque toujours invariable (c’est le cas dans l’exemple qui sert de titre à cette rubrique) après un nom pluriel précédé d’un superlatif (en l’occurrence, ) : « le moins de fautes », donc ! C’est que, dans ce cas, porte la plupart du temps sur ledit superlatif, au point qu’il pourrait être déplacé dans la phrase : « le moins de fautes »… Exception célèbre qui confirme la règle, le « meilleur des mondes » dont nous rebat les oreilles le pseudo-philosophe Pangloss dans de Voltaire. Mais pour avoir sué sang et eau sur ce classique aimé du baccalauréat, chacun comprendra que le sens est, en l’espèce, tout différent et que l’adjectif porte alors moins sur le superlatif que sur le nom : il est cette fois question, conformément à la thèse leibnizienne, de « mondes possibles », entendez « qui puissent être conçus par Dieu » (celui-ci ne saurait en effet les créer sans tache, auquel cas ils ne se distingueraient pas de lui-même, parfait par essence). Subtil, mais juste !
Le moins de fautes possibles ou possible ?
Apr 25, 2024
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