28 juin 2023, matin La Filature (Mulhouse)
“La mesure c’est 56, les longs accents comme”, annonce le chef d’orchestre à la cinquantaine de musiciens de l’Orchestre symphonique de Mulhouse qui lui font face dans la salle de répétition de La Filature, scène nationale. “C”, fait poliment remarquer l’un des violonistes en posant précautionneusement son instrument. La fin du service, autrement dit la pause syndicale dans l’univers de la musique classique. L’heure, c’est l’heure, la Maison ne fait pas de rappels comme dans le rock’n’roll! Il n’aura pas échappé à la sagacité du lecteur que le titre de la chanson énoncé est identique à celui de l’EP publié en 2022 par le groupe indépendant alsacien, Last Train, acteur incontournable du paysage rock français depuis déjà dix ans. Durant le temps mort, le journaliste, tout aussi avisé – à peu de chose près – que ses lecteurs, repère un certain Jean-Noël Scherrer, chanteur, guitariste et principal auteur-compositeur de cette même formation. Que se trame-t-il donc entre les murs de La Filature? “ (Gettliffe, l’ingénieur du son de tous les disques de Last Train, ndlr), ”, indique un Jean-Noël bien mystérieux, filmé pour les besoins d’un futur making of par Julien Peultier, guitariste et réalisateur attitré du groupe. À la reprise, les violons s’envolent enfin, mais visiblement pas assez haut d’après les oreilles de l’homme à la baguette: “
