L’AUBE 1er
10, rue de Richelieu. Tél. 01 42 44 00 60. www.laube-paris.com
• 12 h à 14 h et 19 h à 23 h • Fermé samedi midi, dimanche et lundi • Prix moyen : 100 €.
GASTRONOMIQUE Thibault Nizard, chef talentueux âgé d’une trentaine d’années, a ouvert son propre restaurant, L’Aube, entre le Louvre et Palais-Royal. Il propose une expérience gastronomique exceptionnelle, mêlant les grands classiques de la cuisine française à une touche de créativité. Il a d’ailleurs été sacré Champion du Monde du Lièvre à la Royale 2023 lors de la 6e édition de ce championnat qui s’est tenu à Romorantin. Il a travaillé dans des restaurants gastronomiques, notamment aux côtés du chef triplement étoilé Alain Solivérès au Taillevent. La qualité de sa cuisine (et de ses sauces) lui a valu d’être reconnu “jeune talent” dans l’édition 2023 du guide Gault & Millau. Dernièrement, il était aux commandes de Drouant, une table, certes réputée, mais ne lui permettant pas de déployer tout son talent. Ses plats sont un hommage à la cuisine française. Citons l’impeccable artichaut poivrade, une merveilleuse quenelle de volaille et le saint-pierre grillé, petits pois, mousseron des prés, fumet de poisson au lait d’amande. Chaque plat est servi avec précision et élégance. Les desserts, imaginés par le chef lui-même, sont dressés devant les convives, ajoutant une touche de spectacle à l’expérience culinaire. Les 300 références de vin, soit 6000 bouteilles, mettent en avant les vignerons du Rhône, une région chère au chef. Le cadre du lieu est à l’image de la cuisine de Thibault Nizard : sobre et raffiné. Menu Zénith à 49 € au déjeuner uniquement, et menus Aube et Crépuscule à 95 € et 180 €.
TRACÉ 1er
15, rue de Richelieu. Tél. 01 71 60 91 30. www.restaurant-tracé.com
• 19 h à 22 h 30 • Fermé dimanche et lundi • Prix moyen : 130 €.
GASTRONOMIQUE Tel le phénix renaissant de ses cendres, l’ex-restaurant Tamara fait un retour réussi sous un nouveau nom et avec une équipe de choc, toujours sous la houlette de Clément Vergeat. Un jeune chef trentenaire, engagé et créatif, dont on a pu mesurer le talent dans l’émission Top chef en 2018, où il a été jusqu’en quart de finale. Sans précipitation et par petites touches, cet habile cuisinier, disciple de Toshitaka Omiya du restaurant étoilé Alliance, remodèle la maison avec l’ambition de lui tracer la voie vers les étoiles. La décoration, repensée dans un style plus épuré et avec des matières organiques, garde néanmoins son look décontracté avec ses murs en pierre apparente ou carrelés de vieux miroirs, ses tables en marbre blanc et bois, ses chaises matelassées. Clément Vergeat a aussi réduit drastiquement le nombre de couverts qui passe de 40 à 22 et a embauché une nouvelle équipe triée sur le volet. Quant à la carte, elle se limite désormais à un unique menu dégustation en onze services. Un moment de bonheur gourmand et raffiné avec, par exemple, une composition autour de l’artichaut, tourteau, olives de Kalamata et émulsion de vin jaune, une queue de langoustine crue, tiédie dans une vapeur d’algues et lard de seiche, du pigeon cuit sur coffre, servi bien rosé avec de délicates pousses de légumes; et, comme dessert, une exquise tartelette aux groseilles et basilic. Que du bonheur sublimé par des accords mets/vins particulièrement réussis. Tout ce qu’il faut pour prédire un avenir radieux à cette belle et bonne maison!
SUGO 2e
16, rue Saint-Augustin. Tél. 01 88 61 24 12. www.sugoparis.com
• 12 h à 14 h 30 et 18 h 30 à 22 h 30 • Fermé le dimanche • Prix moyen : 33 €.
ITALIEN À deux pas de la bouillonnante rue Sainte-Anne, Sugo offre une expérience authentiquement italienne au beau milieu du quartier japonais de Paris. Arthur Dumait, fondateur de Sugo et amoureux de l’Italie, a su créer un lieu où les pâtes et la sauce sont les stars incontestées. Sugo révèle déjà son essence à travers son cadre simple, généreux où la convivialité règne en maître. Arthur Dumait, après avoir parcouru le monde de l’hôtellerie de luxe, de Lausanne à Londres en passant par Rome, a conçu Sugo comme un hommage à la culture italienne et à son approche décomplexée de la gastronomie. L’élément phare du restaurant? Une machine à pâtes trônant fièrement, promettant des pâtes fraîches (faites maison chaque matin) et savoureuses. Le concept est clair: des plats de pâtes conviviaux, servis autour d’un îlot central prêt à accueillir jusqu’à douze convives. En cuisine, Victor, un ami d’enfance d’Arthur Dumait, met en œuvre des recettes simples, traditionnelles, mais surtout généreuses. Les sauces, capiteuses, sont le cœur du concept. Les ingrédients, majoritairement importés d’Italie, tels que les tomates séchées de Catane ou le pecorino romano, assurent une authenticité sans faille. Au menu, cinq recettes permanentes de pâtes, enrichies chaque jour d’une nouveauté. Les mardis, par exemple, sont dédiés à la pasta alla carbonara. Si les recettes évoluent au gré des saisons, la promesse reste la même: des assiettes copieuses et gourmandes, à un prix abordable. Nous nous sommes régalés de polpettes de veau sauce Sugo (12 €) et d’une exemplaire caponata (10 €), puis de lasagnette (un peu trop cuites) avec une remarquable sauce aux tomates de Sardaigne confites 4 heures au four (14 €) et de spaghettoni (parfaitement al dente) cuisinés à l’amatriciana (16 €). Les traditionnels Spritz côtoient une sélection de vins naturels et biodynamiques. Gardez de la place pour le tiramisu (6 €) car, ici, on ne fait pas semblant quand il s’agit de gourmandise. Chez Sugo, chaque bouchée est un rappel de la simplicité et de la richesse de la cuisine italienne.
LES BASCULES 2e
3, rue de la Bourse. Tél. 0140150154. www.lesbascules.fr
• 11 h 30 à 23 h • Fermé le dimanche • Prix moyen : 40 €.
À côté de la place