OMAR DHIAB 1er
23, rue Hérold. Tél. 01 42 33 52 47. www.omardhiab.com
• 12 h 30 à 13 h 30 et 19 h 30 à 21 h • Fermé dimanche et lundi • Prix moyen: 98 €.
GASTRONOMIQUE Fils de cuisinier, Omar Dhiab n’a toujours eu qu’une seule envie, devenir chef, il vient de décrocher une première étoile au guide Michelin 2023 pour le restaurant à son nom. Il a donc bien mis à profit son expérience acquise auprès de belles maisons de Paris comme le Pavillon Ledoyen, l’Hôtel Raphaël ou encore chez Lasserre, aux côtés de Christophe Moret, et à l’Abeille au Shangri-La Paris, où il peaufine ses connaissances culinaires. Dans son restaurant, à deux pas de la place des Victoires, on apprécie le cadre chaleureux, mis en scène par le cabinet Hauvette et Madani, avec un imposant comptoir en bois et marbre de Carrare posé à l’entrée et derrière lequel s’affaire l’équipe de cuisine. La salle affiche des tons solaires, un sol tantôt en larges lattes de bois, ailleurs recouvert d’une moquette couleur blé, des tables et chaises en chêne, et enfin des banquettes bleu et jaune signées Pierre Frey. Un cadre qui a tout pour plaire. Il propose dans des menus dégustation en 5, 7 ou 9 temps (118, 138 ou 158 €) une cuisine de haute volée. Nous y avons apprécié un délicat “croq ris de veau” condiment grenobloise et jus de veau, un thon de Méditerranée rafraîchi de criste-marine, ou encore un chocolat pure origine 65 % aux saveurs iodées.
PALAIS ROYAL RESTAURANT 1er
110, Galerie de Valois. Tél. 0140200027. https://palaisroyalrestaurant.com
• 12 h à 14 h 30 et 19 h 30 à 22 h 30 • Fermé dimanche et lundi • Service voiturier • Prix moyen: 150 €.
GASTRONOMIQUE La cuisine de Philip Chronopoulos, jeune chef auréolé de deux étoiles au guide Michelin pour ce restaurant gastronomique ouvert par le groupe Evok Hôtels Collection, est toujours aussi convaincante. Passé par l’Atelier de Joël Robuchon, Philip Chronopoulos propose une cuisine inventive et précise. De la salle au style contemporain décorée par Christophe Tollemer au mobilier en chêne naturel et en rotin, on profite d’une vue unique sur les splendeurs du jardin du Palais-Royal. Dès que le temps le permettra à nouveau, on choisira l’une des tables installées sur la belle terrasse face au jardin. La carte, élaborée avec soin par le chef, évolue au fil des saisons. Clin d’œil à ses origines grecques, il démarre le repas avec une assiette de feta/herbes/tarama/œuf. En entrée, on découvre des langoustines, courgette, basilic, ail rose ou un brocoli, citron, mélisse, caviar. Les amateurs de poissons auront le choix entre un saint-pierre/safran/fèves/kaffir ou un homard/maïs/chou-fleur/citronnelle, les autres se délecteront d’un veau/rhubarbe/oignon/moutarde ou d’un agneau de lait/artichaut/origan/pois chiche. Les desserts comme le baba/rhum/café ou la cerise/chocolat/noisette permettent de clore un repas magique. Menu Déjeuner à 145 €. Menu Palais Royal à 270 €, D’Athènes à Paris à 295 €.
L’AUBE 1er
10, rue de Richelieu. Tél. 01 42 44 00 60. www.laube-paris.com
• 12 h à 14 h et 19 h à 23 h • Fermé samedi midi, dimanche et lundi • Prix moyen: 100 €.
GASTRONOMIQUE Thibault Nizard, chef talentueux âgé de seulement 30 ans, a ouvert les portes de son propre restaurant, L’Aube, entre le Louvre et le Palais-Royal. Il propose une expérience gastronomique exceptionnelle, mêlant les grands classiques de la cuisine française à une touche de créativité. Dès son plus jeune âge, aux côtés de ses oncles restaurateurs, il a baigné dans cet univers culinaire avant de travailler dans des restaurants gastronomiques, notamment aux côtés du chef triplement étoilé Alain Solivérès au Taillevent. La qualité de sa cuisine (et de ses sauces) lui a valu d’être reconnu "jeune talent" dans l’édition 2023 du guide Gault & Millau. Dernièrement, il était aux commandes de Drouant, une table, certes réputée, mais ne lui permettant pas de déployer tout son talent. Ses plats sont un véritable hommage à la cuisine française. Citons l’impeccable artichaut poivrade, une merveilleuse quenelle de volaille et le saint-pierre grillé, petits pois, mousseron des prés, fumet de poisson au lait d’amande. Chaque plat est servi avec précision et élégance. Les desserts, imaginés par le chef lui-même, sont dressés devant les convives, ajoutant une touche de spectacle à l’expérience culinaire. Les 300 références de vin, soit 6000 bouteilles, mettent en avant les vignerons du Rhône, une région chère au chef. Le cadre du restaurant est à l’image de la cuisine de Thibault Nizard: sobre et raffiné. L’Aube est un lieu où la passion culinaire rencontre l’innovation, où les classiques de la gastronomie française sont revisités avec audace. Ce chef talentueux et ambitieux mérite sans aucun doute une étoile au guide Michelin. Le restaurant, proche de la Comédie française et du Théâtre du Palais-Royal, propose aussi quatre menus dont un “après-spectacle”.
TZANTZA 1er
58, rue Jean-Jacques Rousseau. Tél. 01 40 26 11 52. www.tzantza.paris
• 12 h à 14 h et 19 h 30 à 22 h 30 • Fermé samedi midi, dimanche et lundi • Prix moyen: 60 €.
TENDANCE L’ambition de Tzantza: devenir le lieu de prédilection de la crème du cinéma, de la musique et de la mode, dans une ambiance festive et cosmopolite. La déco signée par le Studio Louis Morgan s’y prête, avec ses banquettes de velours bronze, ses suspensions boules en opaline et laiton, ses bulles signées Tom Dixon, son plancher en chêne… le tout baigné dans une ambiance végétale luxuriante et tropicale, avec une spectaculaire fresque onirique de Julien Colombier. Attablés entre amis dans la salle du fond, à la table d’hôtes de 16 couverts, ou installés en tête à tête face au bar pavé de carrelage vert anglais, on se régale d’assiettes à partager (et locavores) imaginées par le chef Roberto Sanchez, qui a fait ses gammes au Grand Véfour et au Bristol: crevettes en croustillant d’amandes, sauce Nankin (22 €), cromesquis de mimolette (10 €), tartare de daurade, leche de tigre, condiment ail noir (27 €), côte de bœuf Simmental maturé sur os (110 € pour deux). Pour la note sucrée, quatre desserts dont un clafoutis grand-mère aux fruits de saison (13 €). Les oiseaux de nuit se rendront au sous-sol au bar Sauvages, aux airs de speakeasy, où siroter des cocktails signature au son des mix d’un line-up très hype.
ANNA 3e
13, rue du Vertbois. Tél. 09 73 88 96 06.
• De 18 h à 23 h • Fermé dimanche • Prix moyen: 50 €.
Anna, adresse du quartier libre Vertbois, s’affiche comme un simple bar à vins, alors qu’elle s’avère aussi (et surtout!) être une excellente trattoria. Le cadre de la maison, avec sa façade et ses murs en fragments de carrelage blanc asymétriques, conçu par l’architecte Paola Navone, a été remis au goût du jour par l’agence Rotunno-Justman. La petite salle dispose d’un mobilier en bois massif noir baigné d’une lumière chaleureuse et intime. Ce lieu est animé par un duo de chefs qui s’est rencontré chez Anima. Giuseppe Craparotta, chef passé par de nombreuses maisons dont l’Armani Caffè, et Alessandro Allegri, cuisinier autodidacte natif de la Botte, sont aux manettes d’Anna. La carte affichait, par exemple, d’excellents (13 €) – une recette séculaire du ghetto juif de Rome – consistant en de petits artichauts frits entiers et dont on mange l’intégralité, y compris les feuilles, que l’on picore comme des chips. Venaient ensuite de savoureuses tagliatelles (23 €), parent rustique des pâtes à la bolognaise, ou un généreux osso bucco au safran (24 €). Au dessert, optez sans hésiter pour la panna cotta à l’ancienne (13 €) – exempte de gélatine ou de tout autre gélifiant artificiel – accompagnée de sa CRUfiture de figues longuement marinées jusqu’à ce qu’elles soient compotées comme une confiture. Belle sélection de vins naturels sourcés auprès de petits vignerons italiens, à l’image du volcanique vin de
