Sakichi Toyoda est un important fabricant de métiers à tisser. En 1936, son fils Kiichiro construit l’AA, première voiture japonaise. Devenu leader mondial, il défend âprement sa première place. Investie dans l’hybride, la marque cherche également à dynamiser son image avec la griffe GR.
YARIS GR Track
> 280 ch > 250 km/h > 0 à 100 km/h: non communiqué
L’EXCEPTION FIXE LA RÈGLE
es surprises arrivent, une transmission intégrale. La gestion de cette dernière a été peaufinée avec une répartition variable (de 60/40 à 30/70 %) au lieu d’un rapport fixe (50/50 %) auparavant. En mode normal, le schéma adopté est toujours de 60/40 %. Enfin, la position Sport disparaît au profit de la Gravel (53/47 %). Autre nouveauté de taille, une boîte automatique Aisin 8 rapports est proposée en option, même si nous aurions probablement préféré son homologue mécanique. Consciencieux, les ingénieurs japonais ont aussi rigidifié la caisse en ajoutant des points de soudure et de colle, raffermi les suspensions et amélioré le refroidissement du différentiel avant grâce à une prise d’air Naca sous le carter moteur. Au moment de s’asseoir derrière le volant pour quelques tours de circuit avec une version encore camouflée, on confirme la position du siège abaissée de 25 mm, à la suite de la demande des clients. Mais on reste surtout sans voix devant la planche de bord, qui n’a plus rien à voir avec celle d’une Yaris. Après quelques tours de piste, on constate que la GR n’est pas transfigurée. Ce qui est une bonne chose. Les progrès en puissance et en couple ne sont pas vraiment perceptibles et le moteur conserve son caractère, un peu creux avant 3000 tr/min, explosif après, mais peu enclin à flirter avec la zone rouge. L’inscription en courbe gagne un peu en réactivité et les mouvements de caisse sont subtilement mieux maîtrisés. Difficile, en revanche, de se rendre compte des bienfaits des nouveaux réglages de la transmission intégrale sur circuit dans des conditions météo clémentes. La bonne surprise vient de la boîte auto qui se montre rapide, surtout en passant par les palettes. Grâce à son Launch Control, et malgré les 20 kg qu’elle ajoute, elle permet de réaliser de meilleurs chronos que la boîte méca 6, selon Toyota. Cette nouvelle mouture n’est disponible qu’en Track, ce qui implique qu’elle embarque, de série, les différentiels avant et arrière autobloquants, la suspension raffermie et les Michelin Pilot Sport 4 S. Au milieu de ces bonnes nouvelles, il y en a une mauvaise pour les Français: le prix. Malus compris, comptez 92 290 € en boîte mécanique, 108 800 € en boîte automatique.