« Il faut se méfier des petites filles », déclarait Judith Godrèche devant la grande famille du cinéma, et la presse de s’émerveiller des « femmes si puissantes et émouvantes », du « discours puissant qui souffle sur les César 2024 ». Pourquoi un tel étonnement? La puissance n’aurait-elle qu’un genre? Oser la puissance serait-il le signe d’une nouvelle révolution féministe? Pour répondre à ces interrogations, il fallait bien une philosophe iconoclaste et précurseure telle que Vinciane Despret. Inspirée par Virgina Woolf, elle a toujours préféré, aux joutes théoriques où se complaisent les hommes, défricher des terrains moins académiques, dotée de ce qu’elle appelle C’est parce qu’elle est une femme, dit-elle, qu’elle a osé s’intéresser aux animaux – (2) –, aux chercheurs qui parlent aux primates et aux vivants qui parlent avec leurs morts – et (3).
Vinciane Despret “Les femmes doivent trouver leur propre puissance”
Apr 03, 2024
5 minutes
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