On donnerait le bon Dieu sans confession à cette blonde aux yeux clairs, peau diaphane, air angélique. Mais gare aux apparences! Caroline Vigneaux bouillonne et aligne tour à tour blagues trash son quatrième solo, le plus personnel, continue de démontrer un art virtuose de la « punchline ». Féministe décapante Avec ma bite et mon couteau”, “avec ma chatte et ma fourchette” elle souffle le chaud et le froid, manie premier et second degré, et déroule le show qu’elle a entièrement écrit et mis en scène, sans temps mort. Elle déboule tout en blanc, veste de costume, bas de jogging. Ce c’est tout elle: stylée, bien dans ses baskets. À 49 printemps, Caroline Vigneaux est arrivée Le seuil de la cinquantaine lui va bien. Elle s’imagine au sommet d’une montagne d’où elle admire la vue avant la grande descente. D’un côté les jeunes, de l’autre les vieux. Son spectacle s’empare de sujets de société volontiers grinçants (le genre, le wokisme, les Ehpad, la recrudescence des et de thématiques plus intimes: la mort du père mais aussi les viols dont elle a été victime. Au fil d’une séquence qu’elle qualifie elle-même de elle raconte l’effroi, le réflexe de survie, et le long silence qui a suivi. Avec force et sans impudeur. Cette fille-là, elle est terrible!
Caroline Vigneaux, grand(e) cru(e)
Apr 03, 2024
1 minute
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