« Mercredi après-midi. Dans une grande enseigne de cosmétiques mondialisée. Une horde de préados surexcitée envahit l’espace et se jette, connaisseuse, sur les crèmes, sérums, mascaras et à Fashion Network, le “sujet” des fillettes “beauty obsessed” fait débat chez les boomers effarés comme chez les dermatos affolés qui s’interrogent sur ces “routines beauté” imposées à des épidermes poupins. La faute aux “serum mums”, qui transmettraient à leur progéniture leur psychose du pore, du pli, comme Kim Kardashian avec North West, qui partageait déjà à 10 printemps ses conseils sous l’oeil attendri de sa “mummy”? Ou à une société qui ne fait rien d’autre que tendre à cette génération dite Alpha le miroir de ses propres névroses? (Je jouais à la Barbie/aux Petits Poneys/je rêvais d’être Hélène/Cathy/Samantha Micelli ou Vic Beretton.) Ah oui? Et qui a supplié pour se faire couper une frange et acheter des rollers pour aller à La Main Jaune, hein? Et qui aurait sans nul doute vendu sa collec de Crados sans se retourner si ces icônes d’alors avaient partagé leurs routines beauté pour pouvoir les imiter? Car comme disait Oscar Wilde: »
