Imaginez un athlète médaillé aux Jeux olympiques de Paris se présentant au contrôle antidopage. Serein, il remplit un flacon d’urine et réalise un test sanguin. Il sourit, tout heureux de sa victoire comme de sa certitude à propos du résultat de ces examens : négatifs. Pourtant, ce sportif le sait, il a enfreint les règles. Mais il ne risque rien, car la méthode utilisée, le dopage génétique, reste pour l’heure indétectable. En détournant une technique de thérapie génique, il a modifié son génome pour stimuler la production endogène d’une substance interdite, comme l’hormone de croissance ou l’érythropoïétine (EPO). Il est devenu un athlète « augmenté ».
Une menace bien identifiée par les instances antidopage, même si aucun cas n’a été détecté jusqu’ici. Mais son ombre s’étend. « Le principe est le