Aux pillages, incendies et guerres des temps plus ou moins anciens, voilà que s’ajoutent désormais le réchauffement climatique, l’agriculture intensive et le tourisme de masse. Partout dans le monde, et à chaque seconde, des vestiges jamais déterrés sont recouverts par l’urbanisation, des parois ornées d’art ancestral sont fracassées, et des édifices qui ont résisté à des millénaires tombent sous les coups de la météo.
Mais l’humanité n’a pas dit son dernier mot : ici et là, d’irréductibles chercheurs, archéologues et géographes luttent sans relâche pour préserver nos trésors archéologiques du passé. Ils en ont bien conscience : c’est une mission impossible, tous ne pourront pas être sauvés. “Notre devoir d’archéologue est alors de documenter de notre mieux et dans les plus brefs délais le plus grand nombre de sites possible, avant qu’ils ne disparaissent, s’émeut Quentin Devers, chercheur au sein du Centre de recherche sur les civilisations de l’Asie orientale du CNRS. Car un site détruit avant d’être documenté est condamné à demeurer inconnu à jamais.” “Il faut, renchérit Julie Gazzola, docteure à l’Institut national d’anthropologie et d’histoire (Inah) de Mexico. Voici six témoignages de notre histoire que l’on s’efforce de préserver.