« À chaque ravitaillement, une voix intérieure me disait : “T’arrête pas.” J’ai perdu 4 kilos : un cadavre »
L’ancien tirailleur algérien, blessé au pied et à la jambe gauches par des éclats d’obus, avait une volonté de fer
’il n’y avait eu ce 1 décembre 1956, à Melbourne, cette course du bout du monde, ce marathon olympique dans la fournaise de l’été austral, Alain Mimoun serait resté pour l’éternité le siècle – un siècle qui a tout de même vu passer Marie-José Pérec, Guy Drut, Micheline Ostermeyer, Colette Besson ou Pierre Quinon. Jamais il n’aurait vu nommer, d’Issy-les-Moulineaux à Bugeat, plus de cinquante stades à son nom, lui, le triple médaillé d’argent des Jeux de 1948 et de 1952, battu à chaque fois par son meilleur ennemi, le Tchèque Emil Zátopek.