La liberté des uns s’arrête-t-elle vraiment où commence celle des autres ? Demain, lundi 4 mars, les parlementaires réunis en Congrès à Versailles vont très probablement voter l’inscription de l’avortement dans la Constitution. La majorité qualifiée des trois cinquièmes est requise pour que soit consacrée dans son article 34 « la liberté garantie à la femme d’avoir recours à une interruption volontaire de grossesse ». Un seuil qui devrait être largement atteint puisque le projet de loi constitutionnelle a été adopté à l’Assemblée nationale fin janvier par 493 voix contre 30, puis par le Sénat ce 28 février par 267 voix contre 50.
Ce vote constitue. Une initiative prise à la suite de la décision de la Cour suprême des États-Unis d’annuler l’arrêt Roe versus Wade garantissant l’accès à l’avortement au niveau fédéral, afin de laisser à chaque État fédéré le soin de légiférer en la matière.