« Tatam ! 21 heures. Emmitouflé·es sous un plaid, nous voilà parti·es en lampe frontale dans les méandres de la “dark TV”. Celui qui s’approprie toujours et pour une raison indéterminée la télécommande (cet individu existe dans chaque foyer) scrolle dans un assourdissant Le temps passe, l’irritation monte tandis qu’on pose quelques coeurs sur des oeuvres de “fast-watching”, dépité·es par la divergence manifeste de nos goûts artistiques ainsi mise à jour. On se creuse le cerveau pour se souvenir du titre de ce film dont des ami·es nous ont parlé l’autre soir lors d’un de ces dîners où chacun y allait de son conseil génial, stigmatisant dans de grands éclats de rire les ignares du genre Game of Thrones On change de plateforme. On s’enfonce. Comme dans certains restos chinois à la carte imprimée en quatre volumes, le choix pantagruélique file le vertige. Porc au caramel ? Poulet sur plaque chauffante ? déjà vu mille fois ? (3 h 36 min) ? Le temps file, s’épaissit, tandis qu’on repense avec émotion à ce passé simple où on zappait sur cinq chaînes, option film les mardi et dimanche soir. Menu unique. Il est 22 h 30. Dans une vie, on aura passé un an et quatre mois* à errer de la sorte. On revient sur M6. Cauchemar en cuisine, On sort le chocolat, on grignote quelques carrés mal acquis, on bâille. »
Le scroll Netflix
Feb 29, 2024
1 minute
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