“A mes débuts, j’ai eu de gros moments de doute. Je m’étais mis une pression d’un autre monde. J’avais un total manque de confiance en moi.”
Quel est votre premier souvenir automobile?
Quand mon papa m’a fait conduire une voiture et que je touchais à peine les pédales. C’est un grand souvenir. Je devais avoir 8 ou 9 ans. Ce n’était pas pour nous faire conduire vite. Je dis « nous » car il y avait aussi mon frère Julien. Mon père était très « sécurité routière ». Il voulait nous apprendre les bases, porter le regard le plus loin possible… Après, j’ai beaucoup de souvenirs de circuits, liés à ses courses. Pour mon frère et moi, accompagner mon père sur les circuits était une récompense si on avait bien travaillé à l’école. Pour nous, c’était plus une occasion d’aller faire les cons en piquant les petites motos ou les quads des équipes que de regarder les voitures rouler en piste! C’étaient deux ou trois jours de vacances. On avait l’impression d’être un peu chez nous sur les circuits. En ce temps-là, tous les pilotes dînaient ensemble, jouaient à la pétanque ensemble après les qualifs, etc. C’était une période de dingue. Mon père se sentait miraculé d’être encore en vie par rapport à ses années F1. A son