Premier souvenir automobile ?
Il remonte au début des années 60. Je devais avoir 5 ou 6 ans. Je suis allé avec mon père récupérer la Simca Chambord qu’il avait achetée à Saint-Chamond. C’était une découverte incroyable pour moi, un vrai événement familial.
Comment est venu votre intérêt pour le sport auto ?
En 1970, mon père m’a emmené au Grand Prix de France. Un truc de folie : Jochen Rindt s’imposant sur la Lotus 72 à Charade. Mythique ! L’année suivante, je l’ai accompagné aux 24 Heures du Mans assister à la victoire de la Porsche 917. Là, je suis tombé vraiment amoureux de ce sport. A cette époque, je n’étais pas du tout intéressé par le Rallye. J’ai commencé à acheter Sport Auto à ce moment-là et je tapissais les murs de ma chambre avec les posters du magazine. Les voitures de circuit me paraissaient beaucoup plus belles que les modèles de rallye de l’époque. Et puis, pour moi, les pilotes de circuit étaient des chevaliers des temps modernes. C’est un peu bateau, mais j’avais réellement ce sentiment. Adolescent, je voulais devenir pilote de F1. Un rêve de gamin irrationnel. Je n’étais même pas inscrit à un club de karting ! En vacances sur la Côte d’Azur, il m’arrivait de rouler sur la piste de La Siesta. Parfois, Alain Prost s’y rendait aussi…
C’est drôle d’être voisins