C’est un curieux ballet. Elus d’universités, syndicalistes, cadres administratifs défilent devant les verrières de l’Ecole normale supérieure (ENS), derrière les colonnes de l’Ecole centrale, sous les balustrades du « château », surnom de la faculté des sciences d’Orsay, d’où sont sortis tant de Prix Nobel. Le visage fermé, parfois marqué, certains se saluent puis parlementent. L’avenir de Paris-Saclay, et plus largement de la politique de regroupements des universités françaises, se joue là, dans ces conciliabules tenus en pleines vacances scolaires sur le campus. D’apparence paisible avec ses allées momentanément vides, ce fleuron français de la recherche bouillonne. Depuis le 9 février, l’institution, première française au classement de Shanghai, est bloquée. Une crise la paralyse et menace la dizaine d’établissements scientifiques qui la composent.
Le mastodonte a été créé en