Attablé au milieu d’une dizaine de Français de la « classe moyenne », Gabriel Attal écoute les parcours de vie d’une infirmière, d’une fille de restauratrice qui a renoncé à travailler dans une clinique privée auprès des personnes âgées, écœurée par le manque de moyens. Un ancien agent immobilier, une mère célibataire qui a ouvert sa chocolaterie, une jeune magasinière qui prépare l’examen de la gendarmerie… Et un poissonnier, grand gaillard blond d’une À la tête de deux magasins, il se payait 1 400 euros nets par mois pour 70 heures de travail par semaine. Et ne trouvait personne pour travailler avec lui et faire tourner l’entreprise. , mais je n’ai jamais réussi à embaucher. Les dettes s’accumulent, un magasin ferme, sa banque lui répond que son secteur [elle]. Fermeture du second magasin, le poissonnier vend sa maison, sa voiture et touche le RSA. Il ne comprend toujours pas les raisons qui ont conduit à ce que travailler lui coûte trop cher et le contraigne à toucher une aide sociale. Le boulanger rencontre lui aussi des difficultés à embaucher. La chocolatière avait trouvé une étudiante pour tenir la boutique avec elle. Gabriel Attal hoche la tête, prend des notes, relance ses interlocuteurs. En dehors de la question de la prise en charge du grand âge et de l’aide active à mourir, la majorité de ces habitants de Charente-Maritime ne parlent que de leur difficulté à vivre de leur travail, à trouver des associés, des employés, pour développer une activité qui pourrait être florissante. Pas un mot sur la sécurité ou l’immigration. Le Premier ministre demande au préfet de prendre les coordonnées du poissonnier pour tenter de démêler sa kafkaïenne destinée.
L’assurance chômage Une réforme avant l’été ?
Feb 25, 2024
3 minutes
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