Les CFF sont même conduits à mettre en service une rame supplémentaire les jours de pointe
u début des années 1970, le TEE Cisalpin connait des problèmes de saturation assez fréquents. Il est assuré par les remarquables automotrices RAe 1051 à 1055 quadri-courant des CFF. Mis à l’étude dès 1957 et entré en service en 1961, ce matériel de grande qualité s'avère performant. Il est composé de cinq caisses à l'origine, la partie motrice centrale de type A1A-A1A étant située en milieu de rame. Équipant le TEE Le Cisalpin dès sa création le 1er juillet 1961, il offre alors 122 places. Le succès est rapide. Malgré la réservation obligatoire, et en dépit d'un système de numéro d'appel destiné aux voyageurs n'ayant pas réservé pour leur attribuer les places restées disponibles, des surcharges de 20 à 30 voyageurs se produisent assez souvent. Dans la revue Chemins de Fer de l’époque, Daniel Caire décrit bien la situation: « Même la discipline suisse à Lausanne ne parvenait pas à interdire les voyageurs en surnombre, ceux-ci étant le plus souvent très débrouillards. […] Des voyageurs contraints à naviguer entre le bar n'offrant presque pas de places et les fauteuils laissés libres pendant une heure par des