Dans ce petit bourg de la Somme d’à peine 500 âmes, plusieurs habitants ont été emportés par cette maladie neurodégénérative rare. Enquête sur un mystère sanitaire
« Ça a commencé par une fragilité dans les jambes, confie Françoise, sa veuve. On a d’abord cru à un nerf coincé dans sa colonne vertébrale. » Mais les symptômes ont empiré et, en octobre 2008, le diagnostic tombe. Pierre s’éteindra cinq mois plus tard. Il n’existe aucun traitement curatif pour la maladie de Charcot, ou sclérose latérale amyotrophique, qui se déclenche, en moyenne, à 59 ans. La rareté des cas et la multiplicité probable des causes compliquent le travail des scientifiques. Mais ils sont sur la piste de certaines neurotoxines. Des suspectes parfois 100 % naturelles.
Adepte de la marche, Pierre Gamain a été le premier frappé
Tous avaient des modes de vie différents. L’un travaillait dans les pneumatiques, l’une était coiffeuse, une autre, conseillère sociale à Amiens
De notre envoyée spéciale dans la Somme Gaëlle Legenne
Saint-Vaast-en-Chaussée, c’est son village d’enfance. « Je dis parfois