Nonotak, de la contraction de Noemi Schipfer, illustratrice, et Takami Nakamoto, architecte-musicien, qui ont inventé un duo créatif hors norme et format. À la manière d’un métronome, ce nom impose un rythme dans sa sonorité, capitalisant sur l’expérience cinétique de Noemi Schipfer et l’approche de l’espace et du son de Takami Nakamoto. Qui, au Mapping Festival de Genève, en mai 2013. Celle-ci fait écho à la catastrophe nucléaire de Fukushima, et projette de la lumière sur des pans de textile parallèles encadrant un espace vide. Dans un premier temps, les lumières mobiles interviennent à un rythme lent, quasi hypnotisant. Puis, la cadence, la fréquence s’intensifient, générant des barrières immatérielles, à la manière d’un piège lumineux, faisant écho au danger du nucléaire. Cette expérience va amorcer une recherche renouvelée de nouveaux médiums pour ces deux visionnaires. Un travail monochrome de « » Dans leur processus créatif, est un projet kinétique complexe qui marque une nouvelle étape. signifie « ciel» en japonais. Source de lumière, le ciel nous relie visuellement à l’immensité de l’espace, ici circulaire. Grâce à une structure géométrique de 81 modules lumineux mobiles et oscillants, symbolise une complexité sans fin. Une lumière méditative chorégraphiée autour de douze groupes d’enceintes, qui sous un dôme, fait circuler le design sonore de cette installation de modules lumineux en mouvement. « » Autour d’une fascination commune pour des artistes comme Anthony McCall, Ryoji Ikeda, Sou Fujimoto ou encore les travaux engagés de Julio Le Parc, fondateur du G.R.A.V. (Groupe de recherche d’art visuel) avec entre autres Francisco Sobrino, François Morellet et Jean-Pierre Vasarely, dit Yvaral, le tandem s’adonne à son art expérientiel. « » Dans leur manifeste radical et avant-gardiste, reste l’une de leurs performances live les plus magistrales. C’est dans un paysage sonore kaléidoscopique, sur fond d’ombres chinoises, que leur processus atteint une dimension transcendant l’éclairage et le son. Parmi leurs projets à venir, citons dans le cadre du Grand Paris Express, et en vue de la gare de Chevilly-Trois Communes, plusieurs tableaux lumineux jouant sur les perspectives et les jeux de lignes, associés à l’architecte Franklin Azzi. Ainsi donc, le tandem s’est frayé une voie autour d’un art croisant technologie et poésie.
SCULPTER LA LUMIÈRE
Feb 16, 2024
2 minutes
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