’US Army de la Libération présente un visage contrasté, assez loin de l’image d’Épinal que les populations d’Europe occidentale ont conservée d’elle, et notamment les Français: celle d’une armée aussi puissante qu’efficace, commandée par des généraux hors pair, à la fois arsenal et bras armé des démocraties. Certes, dans cette représentation tout n’est pas faux. Mais un observateur prenant un instantané de l’US Army en Europe en octobre-novembre 1944 aurait pu dresser un tout autre tableau. Il aurait d’abord constaté une logistique, en théorie septembre, serait apparu incertain, sinon pusillanime, ne sachant pas prioriser ses efforts voire, pire, le faisant pour de mauvaises raisons. Par exemple lorsqu’il refuse au général Devers, qui commande le 6 groupe d’armées sur son aile droite, une offensive vers Rastatt à la fin novembre et un franchissement du Rhin dans la foulée – alors que les reconnaissances montrent que la rive allemande est à peine tenue. La raison? « Ike », qui n’aime pas Devers, veut que ce soit Bradley qui franchisse le fleuve en premier.
LES APPARENCES ET LA RÉALITÉ: US ARMY 1944, ARMÉE RUSSE 2022
Feb 07, 2024
3 minutes
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