Bousculée par l’arrivée de la BMW Série 7 en 1977 et par deux chocs pétroliers, la première Classe S, type W116, attendait avec une certaine impatience l’arrivée de sa remplaçante. Celle-ci débarque fin 1979 sous la forme d’une auto imposante, mais plus légère. Plus aérodynamique et délestée de presque 150 kg, la W126 tient en effet compte des contraintes de son époque, et se doit d’être plus efficiente. En clair, moins gloutonne, ce qui est le cas, même si les valeurs de conso ont de quoi effrayer les possesseurs d’un 3-cylindres downsizé d’aujourd’hui… Elle va ainsi renoncer au 6.9 de sa devancière, et se convertir au gazole outre-Atlantique. La recette fonctionne parfaitement, avec une ligne qui va faire école chez l’Étoile et des chiffres de production inégalés à ce jour : près de 820 000 exemplaires produits en 12 ans ! Les évolutions seront peu visibles, avec divers changements de moteur et des retouches esthétiques minimes. L’arrivée de la nouvelle Série 7, encore elle, en 1986 va cependant bousculer Mercedes sur ce créneau, d’autant que la nouvelle venue a droit à un V12 dont sera toujours privée la W126.
Classique indémodable
Aujourd’hui, difficile de s’imaginer que l’auto fut lancée au tout début des années 80. Pourtant, sa traversée du désert dans les années 2000 l’a reléguée au rang d’increvable négligée, voire de voiture de voyou. Bref, les survivantes