illes Vidal, directeur du design de la marque Renault, n’a jamais basculé dans l’univers du rétrodesign quand il était chez Peugeot. Et lorsqu’il a touché au passé avec le concept car e-Legend inspiré du coupé 504, c’était un exercice maîtrisé mais qui n’a pas abouti. Ses compères sont comme lui : pas de rétrodesign Pour autant, il serait faux d’affirmer que Luca de Meo a allumé la mèche d’un cycle nouveau, celui des revivals, car la R5 était là avant son arrivée. Elle fut conçue pour remplacer les Zoe et Twingo par l’équipe de l’avance de phase de l’époque, dirigée par François Leboine, aujourd’hui patron du design Fiat. Elle était de couleur orange. Lorsque vous la mettez à côté de la frêle R5 de 1972, le gabarit n’a rien en commun. Même remarque pour la 4Ever. Gilles Vidal détaille : Les proportions des trois Renault n’ont donc rien en commun avec leurs aïeules. C’est bien la difficulté pour le designer de transférer l’esprit du modèle iconique dans un gabarit plus volumineux. Puis l’adapter à la plateforme AmpR Small (ex-CMF-B EV). Avec 50 cm de plus en longueur que le modèle original, la R5 a demandé aux designers un travail minutieux, inspiré à la fois de la R5 de 1972, de la R5 Turbo de 1980 et de la Supercinq de 1984. Mais les designers ont eu une opportunité avec la plateforme électrique : elle a permis des proportions avec de faibles porte-à-faux, respectant ceux des modèles iconiques. En clair, avec des plateformes à moteur thermique, ni la R5 E-Tech, ni la 4Ever et ni la Twingo Legend n’auraient pu voir le jour !
Le passé pas si simple
Feb 08, 2024
2 minutes
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