A l’heure où le populisme souffle sur nos démocraties libérales, la confusion voire le doute gagne les esprits : l’Etat de droit serait-il dépassé, impuissant, irrespectueux de la légitimité populaire ? La censure partielle de la loi Immigration par le Conseil constitutionnel offre l’occasion de débattre. Voici le point de vue de notre chroniqueur Denys de Béchillon, constitutionnaliste, professeur à l’université de Pau.
Laurent Wauquiez vient d’évoquer « un coup d’Etat de droit » et reprend une proposition du conseiller d’Etat Jean-Eric Schoettl : « Dans les situations de blocage, quand une Cour suprême censure une loi, il faut donner le dernier mot au Parlement. » Est-ce une bonne piste de réflexion ?
Je vais peser mes mots pour vous répondre : c’est une monstruosité, un monument de démagogie irresponsable. Ce projet vise à ouvrir un itinéraire bis